Bible Sacrée

Le Fléau des Grenouilles: Le Défi du Pharaon et le Pouvoir de l’Éternel

**La Plaie des Grenouilles**

Le soleil se levait à peine sur l’horizon égyptien, teintant le ciel de nuances dorées et pourpres. Le Nil, majestueux et paisible, reflétait les premières lueurs du jour. Mais cette sérénité matinale allait bientôt être troublée. Dans le palais de Pharaon, un silence lourd régnait. Moïse et Aaron, envoyés par l’Éternel, se tenaient devant le souverain d’Égypte, leur visage empreint d’une détermination divine. La veille, ils avaient averti Pharaon : s’il refusait de laisser partir le peuple d’Israël, une nouvelle plaie s’abattrait sur l’Égypte. Mais Pharaon, orgueilleux et endurci, avait refusé d’écouter.

Moïse, le bâton de Dieu en main, se tourna vers Aaron et lui dit d’une voix ferme : « Étends ta main sur les rivières, les canaux et les étangs, et fais monter les grenouilles sur le pays d’Égypte. » Aaron obéit. Il leva sa main, et soudain, un frémissement étrange parcourut l’air. Le Nil, autrefois si calme, commença à bouillonner. Des milliers, des millions de grenouilles émergèrent des eaux, leurs yeux brillants et leurs corps visqueux bondissant dans toutes les directions. Elles sortirent des rivières, des étangs, des mares, envahissant les rues, les maisons, les champs et même le palais de Pharaon.

Les grenouilles étaient partout. Elles sautaient dans les cuisines, se glissaient dans les lits, grimpaient sur les tables. Leurs coassements incessants remplissaient l’air, un vacarme assourdissant qui ne laissait aucun répit. Les Égyptiens, horrifiés, tentaient de les chasser, mais pour chaque grenouille qu’ils repoussaient, dix autres semblaient prendre sa place. Les serviteurs de Pharaon, habitués au luxe et à l’ordre du palais, étaient maintenant réduits à courir dans tous les sens, essayant désespérément de se débarrasser des intrus.

Pharaon lui-même, assis sur son trône, regardait avec dégoût une grenouille qui sautait sur son bras. Il la repoussa avec colère, mais une autre prit aussitôt sa place. Son visage, autrefois impassible, trahissait maintenant une profonde irritation. Il fit appeler Moïse et Aaron, et leur dit d’une voix tremblante de rage : « Priez l’Éternel, afin qu’il éloigne les grenouilles de moi et de mon peuple ; et je laisserai aller le peuple, pour qu’il sacrifie à l’Éternel. »

Moïse, calme et serein, répondit : « À toi l’honneur de fixer le moment où je dois intercéder pour toi, pour tes serviteurs et pour ton peuple, afin que les grenouilles soient éloignées de toi et de tes maisons. Il n’en restera que dans le fleuve. » Pharaon, impatient, ordonna : « Pour demain ! » Moïse acquiesça et quitta le palais.

Le lendemain, Moïse éleva sa voix vers l’Éternel, implorant qu’Il retire les grenouilles du pays. L’Éternel entendit sa prière. Les grenouilles qui avaient envahi les maisons, les cours et les champs moururent subitement. Les Égyptiens les ramassèrent par monceaux, et une puanteur insupportable s’éleva de leurs cadavres. Le pays tout entier était rempli de l’odeur nauséabonde de la mort.

Pharaon, voyant que le calme était revenu, sentit son cœur s’endurcir à nouveau. Il oublia sa promesse et refusa de laisser partir le peuple d’Israël. Moïse et Aaron, cependant, savaient que ce n’était que le début des épreuves que l’Éternel réservait à l’Égypte. Ils quittèrent le palais, prêts à accomplir la volonté de Dieu, tandis que Pharaon, dans son orgueil, préparait son peuple à affronter d’autres plaies.

Ainsi, la plaie des grenouilles fut un signe puissant de la puissance de l’Éternel, un rappel que nul ne peut résister à Sa volonté. Mais elle fut aussi un test pour Pharaon, une occasion de se repentir et de reconnaître la souveraineté de Dieu. Malheureusement, son cœur resta endurci, et les Égyptiens durent bientôt faire face à de nouvelles épreuves, chacune plus terrible que la précédente.

LEAVE A RESPONSE

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *