Bible Sacrée

L’aube d’une Sainteté Nouvelle : La Consécration Éblouissante du Tabernacle

**La Consécration du Tabernacle**

Le soleil se levait à peine sur le désert, teintant l’horizon de nuances dorées et pourpres. Le camp d’Israël, installé au pied du mont Sinaï, était déjà en effervescence. Ce jour était particulier, attendu depuis longtemps. Moïse, le serviteur de l’Éternel, se tenait debout devant le Tabernacle, cette tente sacrée que le peuple avait construite selon les instructions précises de Dieu. Chaque détail, chaque tenture, chaque crochet, chaque pièce d’or ou d’argent avait été fabriqué avec soin, sous la direction de Betsaleel et d’Oholiab, artisans remplis de l’Esprit de Dieu.

Moïse contemplait la structure imposante, recouverte de peaux de béliers teintes en rouge et de peaux de dauphins. Les colonnes d’acacia, plaquées d’or, scintillaient sous les premiers rayons du soleil. Les tentures brodées de chérubins, aux couleurs vives de bleu, de pourpre et d’écarlate, semblaient presque vivantes, comme si elles attendaient elles aussi le moment où la présence divine viendrait habiter ce lieu.

L’Éternel avait parlé à Moïse, lui donnant des instructions précises pour ce jour de consécration. « Le premier jour du premier mois, tu dresseras le Tabernacle, la tente d’assignation », avait dit Dieu. Et Moïse avait obéi. Il avait rassemblé les chefs des tribus, les prêtres, et tout le peuple pour assister à cet événement solennel.

Avec une gravité empreinte de respect, Moïse prit l’arche de l’alliance, ce coffre sacré en bois d’acacia recouvert d’or, contenant les tables de la loi données par Dieu sur le mont Sinaï. Il la porta dans le lieu très saint, la pièce la plus intime du Tabernacle, séparée du reste par un voile épais brodé de chérubins. Là, il plaça l’arche sous les ailes des chérubins en or qui surmontaient le propitiatoire. L’air semblait vibrer d’une sainteté palpable, comme si le ciel et la terre se rencontraient en ce lieu.

Ensuite, Moïse installa la table des pains de proposition dans le lieu saint, à droite de l’entrée. Il disposa soigneusement les douze pains, symboles de la provision et de la présence de Dieu pour les douze tribus d’Israël. Puis, il plaça le chandelier d’or pur à gauche, ses sept branches couronnées de lampes qui devaient brûler continuellement, répandant une lumière douce et apaisante.

Devant le voile du lieu très saint, Moïse dressa l’autel d’or pour l’encens. L’arôme des épices sacrées, préparées selon la recette divine, commença à flotter dans l’air, montant vers le ciel comme une prière silencieuse. Enfin, à l’entrée du Tabernacle, il installa l’autel des holocaustes, imposant et recouvert de bronze, prêt à recevoir les offrandes consumées par le feu.

Moïse prit ensuite la cuve d’airain, remplie d’eau pure, et la plaça entre le Tabernacle et l’autel des holocaustes. C’était là que les prêtres devaient se laver les mains et les pieds avant d’entrer dans le lieu saint, symbole de la pureté requise pour s’approcher de Dieu.

Une fois tout en place, Moïse oignit chaque objet et chaque partie du Tabernacle avec l’huile sainte, consacrant ainsi tout ce qui était dédié au service de l’Éternel. L’huile, parfumée et précieuse, coulait sur les surfaces dorées, imprégnant chaque détail d’une onction divine. Puis, il oignit Aaron et ses fils, les consacrant comme prêtres pour servir devant Dieu. Les vêtements sacerdotaux, tissés d’or, de bleu, de pourpre et d’écarlate, brillaient sous le soleil, reflétant la gloire de leur vocation sainte.

Quand tout fut accompli, Moïse recula d’un pas et leva les yeux vers le ciel. Le silence régnait dans le camp, comme si la création entière retenait son souffle. Soudain, une nuée épaisse descendit et enveloppa le Tabernacle. C’était la gloire de l’Éternel, visible et tangible, remplissant le lieu de sa présence. La nuée brillait d’une lumière éblouissante, et une colonne de feu apparut la nuit, guidant et protégeant le peuple.

Les Israélites, témoins de cette manifestation divine, tombèrent face contre terre, saisis de crainte et d’adoration. Ils comprirent que Dieu était au milieu d’eux, qu’Il les accompagnait dans leur voyage à travers le désert. Le Tabernacle n’était plus simplement une tente ; c’était le lieu où le ciel touchait la terre, où Dieu rencontrait son peuple.

Moïse, rempli d’une joie profonde, s’adressa à la foule : « L’Éternel est notre Dieu, et nous sommes son peuple. Il marche avec nous, Il nous guide, Il nous protège. Gardons nos cœurs purs et obéissons à ses commandements, car Il est saint. »

Ainsi, le Tabernacle fut consacré, et la présence de Dieu demeura parmi son peuple. Chaque matin, la nuée se levait, indiquant le moment de partir, et chaque soir, elle s’arrêtait, marquant le lieu où Israël devait camper. La gloire de l’Éternel était leur guide, leur lumière, et leur assurance que Dieu accomplirait ses promesses.

Et dans le silence du désert, sous le regard bienveillant de l’Éternel, le peuple d’Israël avançait, porté par la foi et la certitude que Dieu était avec eux, hier, aujourd’hui, et pour toujours.

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