**Jésus dans le désert et le début de son ministère**

Le soleil brûlant du désert de Judée frappait sans pitié la terre aride, desséchée par des années de sécheresse. Les pierres brûlantes semblaient respirer la chaleur, et le vent sec transportait des tourbillons de poussière à travers les collines désolées. C’est dans ce lieu inhospitalier que Jésus, rempli de l’Esprit Saint, se retira après son baptême dans le Jourdain. Il avait été conduit par l’Esprit dans ce désert pour être tenté par le diable. Pendant quarante jours et quarante nuits, il jeûna, ne mangeant rien, et à la fin de cette période, il eut faim.

Le diable, voyant que Jésus était affaibli par la faim, s’approcha de lui avec des intentions malveillantes. Il se tenait là, dans toute sa ruse, vêtu d’une apparence trompeuse, cherchant à exploiter la vulnérabilité humaine de Jésus. « Si tu es le Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains », dit-il avec un sourire rusé, sachant que la faim de Jésus était réelle et pressante.

Mais Jésus, bien que physiquement affaibli, était spirituellement fort. Il regarda le diable avec des yeux pleins de sagesse et répondit d’une voix calme mais ferme : « Il est écrit : L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. » Les paroles de l’Écriture résonnèrent dans l’air sec, et le diable recula légèrement, frustré par cette réponse.

Ne se laissant pas décourager, le diable emmena Jésus à Jérusalem, la ville sainte. Ils se tenaient sur le pinacle du temple, un endroit si élevé que le regard plongeait vertigineusement vers les cours en contrebas. Le diable, avec un ton presque convaincant, dit à Jésus : « Si tu es le Fils de Dieu, jette-toi en bas ; car il est écrit : Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet ; et ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre. »

Jésus, sans hésitation, répondit avec une autorité tranquille : « Il est aussi écrit : Tu ne tenteras point le Seigneur, ton Dieu. » Le diable serra les poings, mais il ne pouvait rien contre la vérité de la Parole de Dieu.

Enfin, le diable emmena Jésus sur une haute montagne. De là, il lui montra tous les royaumes du monde et leur gloire. Le soleil couchant illuminait les vastes étendues de terres, les villes prospères et les richesses innombrables. Le diable, avec un geste théâtral, déclara : « Je te donnerai toutes ces choses, si tu te prosternes et m’adores. »

Jésus, sans même un regard pour les splendeurs terrestres, fixa le diable avec des yeux remplis de lumière divine. « Retire-toi, Satan ! Car il est écrit : Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras lui seul. » Sa voix résonna comme un tonnerre, et le diable, vaincu, s’éloigna de lui. Alors, des anges vinrent et servirent Jésus, lui apportant nourriture et réconfort après cette épreuve.

Après ces événements, Jésus quitta le désert et retourna en Galilée. La nouvelle de son enseignement et de ses miracles commença à se répandre comme une traînée de poudre à travers la région. Il se rendit à Capernaüm, une ville située au bord du lac de Génésareth, et y établit une base pour son ministère. Un jour, alors qu’il marchait le long de la plage, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et André, son frère, qui jetaient leurs filets dans la mer. Ils étaient pêcheurs de métier, et leur vie était rythmée par les marées et les poissons.

Jésus s’approcha d’eux et leur dit : « Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. » Ses paroles étaient simples, mais elles portaient une autorité divine. Simon et André, sans hésiter, laissèrent leurs filets et le suivirent. Un peu plus loin, Jésus vit deux autres frères, Jacques et Jean, fils de Zébédée, qui réparaient leurs filets dans la barque avec leur père. Il les appela également, et eux aussi, abandonnant leur barque et leur père, suivirent Jésus.

Ainsi commença le ministère public de Jésus. Il parcourait toute la Galilée, enseignant dans les synagogues, proclamant la bonne nouvelle du royaume des cieux et guérissant toutes sortes de maladies et d’infirmités parmi le peuple. Sa renommée se répandit dans toute la Syrie, et on lui amenait tous ceux qui souffraient de diverses maladies, ceux qui étaient tourmentés par des démons, des épileptiques et des paralytiques, et il les guérissait.

De grandes foules le suivaient, venues de la Galilée, de la Décapole, de Jérusalem, de la Judée et d’au-delà du Jourdain. Elles étaient attirées par sa parole puissante, ses miracles étonnants et l’amour qu’il manifestait envers tous. Jésus, rempli de compassion, voyait les foules comme des brebis sans berger, et il se sentait profondément ému pour elles.

Ainsi, dans l’humilité et la puissance, Jésus commença à accomplir la mission pour laquelle il était venu : annoncer le royaume des cieux, appeler les pécheurs à la repentance et montrer l’amour infini de Dieu pour l’humanité. Chaque pas qu’il faisait, chaque parole qu’il prononçait, était un pas de plus vers l’accomplissement de la volonté de son Père céleste. Et le peuple, voyant ses œuvres, glorifiait Dieu, car un grand prophète s’était levé parmi eux.