Bible Sacrée

Le Cep Stérile : Jugement et Espérance Divine

**Le Cep Stérile : Une Parabole de Jugement et de Grâce**

Dans les jours où le prophète Ézéchiel recevait des visions de la part de l’Éternel, il se trouvait parmi les exilés de Juda, près du fleuve Kebar, en Babylonie. Un jour, la parole de l’Éternel lui fut adressée, et elle résonna dans son esprit comme un tonnerre, portant un message à la fois sombre et profondément symbolique.

« Fils de l’homme, dit l’Éternel, en quoi le bois de la vigne est-il supérieur à tout autre bois, à la branche qui est parmi les arbres de la forêt ? »

Ézéchiel, assis dans la poussière, sentit le poids de ces paroles. Il comprit que Dieu lui donnait une parabole à méditer et à transmettre. Il se leva, prêt à écouter attentivement, car il savait que chaque mot venant de l’Éternel était chargé de sens.

« Prends le bois de la vigne, continua la voix divine. Que peut-on en faire ? Est-il bon pour fabriquer un objet, un outil, ou même une cheville pour suspendre un vase ? Non, car il est tordu, fragile, et impropre à tout usage noble. »

Ézéchiel ferma les yeux, imaginant une vigne sauvage, ses sarments sinueux et inutiles, incapables de porter du fruit ou de servir à quoi que ce soit. Il vit dans son esprit un vigneron qui, après avoir examiné le cep, le jetait au feu, car il ne valait rien.

La voix de l’Éternel reprit, plus grave encore : « Lorsqu’il est entier, on n’en fait rien ; et lorsque le feu l’a consumé, que reste-t-il ? Rien, sinon des cendres. Ainsi en est-il de Jérusalem, de mon peuple que j’avais choisi. »

Le cœur d’Ézéchiel se serra. Il comprit que Dieu comparait Jérusalem à ce cep stérile. Autrefois, la ville était comme une vigne plantée dans un sol fertile, choisie par Dieu pour porter du fruit de justice et de fidélité. Mais au lieu de cela, elle s’était corrompue, remplie d’idolâtrie et d’injustice. Elle était devenue comme ce bois inutile, bon seulement à être jeté au feu.

« J’avais planté Jérusalem comme une vigne choisie, dit l’Éternel, mais elle n’a produit que des fruits amers. Ses habitants ont abandonné ma loi, ils ont adoré des idoles de pierre et de bois, et ils ont opprimé les faibles et les pauvres. C’est pourquoi je vais les livrer entre les mains de leurs ennemis. Le feu de ma colère les consumera, et ils connaîtront la désolation. »

Ézéchiel tomba à genoux, accablé par la gravité de ces paroles. Il voyait en vision les flammes dévorer Jérusalem, les murs s’écrouler, et les habitants emmenés en captivité. Mais au milieu de cette vision de jugement, une lueur d’espoir perça.

« Cependant, dit l’Éternel, je ne les abandonnerai pas à jamais. Après que le feu aura purifié, je planterai à nouveau une vigne, une vigne fidèle qui portera du fruit pour ma gloire. Car je suis un Dieu de justice, mais aussi de miséricorde. »

Ézéchiel se releva, fortifié par cette promesse. Il savait que son devoir était de transmettre ce message à ses frères exilés, un message de jugement, mais aussi de restauration. Il se mit à écrire les paroles de l’Éternel, les gravant dans son cœur et sur des rouleaux de parchemin.

Ainsi, la parabole du cep stérile devint un rappel puissant pour le peuple de Juda. Elle leur montrait la gravité de leur infidélité, mais aussi l’espérance d’une nouvelle alliance, d’une nouvelle vigne plantée par Dieu lui-même, qui porterait des fruits de justice et de paix.

Et dans les siècles à venir, cette promesse s’accomplirait en la personne de Jésus-Christ, le vrai Cep, dont les sarments fidèles porteraient du fruit pour l’éternité.

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