**La Vision du Jeune Homme à la Toise**
Dans la quatrième année du règne de Darius, le prophète Zacharie reçut une nouvelle vision de la part de l’Éternel. C’était une nuit calme, où les étoiles brillaient comme des lampes allumées par la main divine. Zacharie, rempli de l’Esprit de Dieu, se tenait dans un état de veille spirituelle, prêt à recevoir les messages célestes.
Soudain, il vit un jeune homme qui tenait une toise à la main. Ce jeune homme était vêtu d’une tunique blanche, symbole de pureté, et son visage rayonnait d’une lumière douce, comme celle de l’aube naissante. Il se tenait devant une grande ville, mais cette ville n’était pas encore construite. Elle était comme une promesse, un dessein divin qui attendait d’être accompli.
Le jeune homme se mit à mesurer la ville avec sa toise. Il mesurait les murs, les portes, et les rues, comme un architecte céleste préparant les plans d’une cité sainte. Zacharie, intrigué, s’approcha de lui et demanda : « Où vas-tu, jeune homme, et que mesures-tu avec cette toise ? »
Le jeune homme se tourna vers Zacharie et répondit d’une voix claire et mélodieuse : « Je vais mesurer Jérusalem, pour connaître sa largeur et sa longueur. Car l’Éternel a décidé de faire de cette ville une demeure sans murailles, une cité ouverte où Sa présence habitera au milieu de Son peuple. »
Zacharie fut émerveillé par ces paroles. Il comprit que cette vision symbolisait la restauration future de Jérusalem, non pas comme une ville fortifiée par des murs de pierre, mais comme une communauté spirituelle protégée par la présence même de Dieu. La toise du jeune homme représentait la mesure divine, la précision avec laquelle Dieu préparait Son plan pour Son peuple.
Alors, un autre ange apparut et s’approcha de Zacharie. Cet ange avait un visage sévère, mais ses yeux brillaient de compassion. Il dit à Zacharie : « Cours, parle à ce jeune homme et dis-lui : ‘Jérusalem sera une ville ouverte, à cause de la multitude d’hommes et de bêtes qui seront au milieu d’elle. Mais moi, dit l’Éternel, je serai pour elle une muraille de feu tout autour, et je serai sa gloire au milieu d’elle.' »
Zacharie transmit fidèlement le message au jeune homme, qui sourit avec une paix profonde. Il comprit que la protection de Dieu surpasserait toute fortification humaine, et que Sa gloire serait la véritable défense de la ville.
Puis, l’ange continua à parler à Zacharie : « Ainsi parle l’Éternel des armées : Après la gloire, Il m’a envoyé vers les nations qui vous ont dépouillés ; car celui qui vous touche touche la prunelle de Son œil. Voici, je lève ma main contre elles, et elles deviendront la proie de ceux qui leur étaient asservis. Et vous saurez que l’Éternel des armées m’a envoyé. »
Zacharie fut rempli d’une crainte respectueuse en entendant ces paroles. Il comprit que Dieu veillait sur Son peuple avec une attention particulière, comme un père protège son enfant bien-aimé. Les nations qui avaient opprimé Israël seraient jugées, et le peuple de Dieu serait restauré dans Sa faveur.
Enfin, l’ange ajouta : « Pousse des cris d’allégresse et réjouis-toi, fille de Sion ! Car voici, je viens, et j’habiterai au milieu de toi, dit l’Éternel. Beaucoup de nations s’attacheront à l’Éternel en ce jour-là, et deviendront mon peuple ; j’habiterai au milieu de toi, et tu sauras que l’Éternel des armées m’a envoyé vers toi. »
Zacharie fut transporté de joie en entendant ces promesses. Il vit en esprit une Jérusalem glorieuse, où des gens de toutes les nations se rassembleraient pour adorer l’Éternel. La présence de Dieu remplirait la ville d’une lumière éternelle, et la paix régnerait pour toujours.
La vision s’évanouit lentement, mais les paroles de l’ange résonnaient encore dans le cœur de Zacharie. Il se réveilla de sa transe, rempli d’une espérance inébranlable. Il savait que Dieu accomplirait Ses promesses, et que Jérusalem serait un jour le centre de Sa gloire, une ville ouverte à tous ceux qui chercheraient Sa face.
Ainsi, Zacharie continua à prophétiser, annonçant avec zèle les desseins de Dieu pour Son peuple. Et chaque fois qu’il pensait à la toise du jeune homme, il se rappelait que les plans de Dieu sont parfaits, et que Sa protection est plus sûre que les murs les plus solides.