**Le Règne de Salomon : Une Ère de Sagesse et de Prospérité**
En ces jours-là, Salomon, fils de David, régnait sur Israël. Le Seigneur avait béni son règne, et sa sagesse était renommée dans toutes les nations environnantes. Le quatrième chapitre du premier livre des Rois nous plonge dans une période de paix et de prospérité sans précédent, où la main de Dieu était visible dans chaque détail de l’administration du royaume.
Salomon gouvernait avec une sagesse divine, et son royaume s’étendait depuis le fleuve Euphrate jusqu’au pays des Philistins et à la frontière de l’Égypte. Les nations voisines lui apportaient des tributs, et son règne était marqué par une paix durable. Le peuple d’Israël vivait en sécurité, chacun sous sa vigne et sous son figuier, de Dan à Beer-Sheba.
Le roi avait établi une administration efficace pour gérer les affaires du royaume. Il avait nommé douze intendants, chacun responsable d’une région d’Israël. Ces hommes devaient fournir des provisions pour le roi et sa maison pendant un mois de l’année. Ainsi, le fardeau était réparti équitablement, et aucun territoire n’était surchargé. Les intendants étaient des hommes de confiance, choisis pour leur intégrité et leur compétence. Parmi eux se trouvaient des fils de Salomon, ainsi que des hommes issus de familles nobles et respectées.
Les provisions apportées au palais étaient abondantes et variées. Chaque jour, on apportait trente cors de fleur de farine, soixante cors de farine ordinaire, dix bœufs gras, vingt bœufs de pâturage, cent brebis, sans compter les cerfs, les gazelles, les daims et les volailles engraissées. La table de Salomon était somptueuse, reflétant la richesse et la générosité de son règne. Les cuisines royales étaient toujours remplies d’odeurs alléchantes, et les serviteurs s’affairaient pour préparer des festins dignes d’un roi aimé de Dieu.
La sagesse de Salomon était légendaire. Il avait composé trois mille proverbes et chanté mille cinq cantiques. Ses paroles étaient pleines de profondeur, et ses chants célébraient la grandeur de Dieu et la beauté de la création. Les gens venaient de loin pour écouter ses enseignements et bénéficier de sa sagesse. Sa renommée s’étendait bien au-delà des frontières d’Israël, et même les rois des nations étrangères envoyaient des émissaires pour l’entendre.
Parmi ces visiteurs illustres se trouvait la reine de Séba. Elle avait entendu parler de la sagesse de Salomon et était venue pour le mettre à l’épreuve avec des questions difficiles. Lorsqu’elle arriva à Jérusalem, elle fut émerveillée par la splendeur du palais et la richesse du royaume. Elle posa à Salomon toutes les questions qui lui venaient à l’esprit, et il répondit à chacune d’elles avec une clarté et une sagesse qui la laissèrent sans voix. Elle déclara : « Ce que j’ai entendu dans mon pays sur ta sagesse et sur tes actes était vrai, mais je ne le croyais pas avant d’être venue et de l’avoir vu de mes propres yeux. En réalité, on ne m’en avait pas dit la moitié ! Ta sagesse et ta prospérité surpassent tout ce que j’avais entendu. »
La paix régnait également sur les frontières d’Israël. Salomon avait conclu des alliances avec les nations voisines, et son armée était bien organisée. Il possédait quarante mille stalles pour les chevaux de ses chars et douze mille cavaliers. Les officiers et les soldats étaient disciplinés et prêts à défendre le royaume si nécessaire. Cependant, grâce à la bénédiction de Dieu, les guerres étaient rares, et le peuple vivait dans la sécurité.
La renommée de Salomon n’était pas seulement due à sa sagesse et à sa richesse, mais aussi à ses grands projets de construction. Il avait entrepris la construction du temple de l’Éternel, un édifice magnifique qui deviendrait le centre spirituel d’Israël. Les artisans les plus talentueux étaient employés, et les matériaux les plus précieux étaient utilisés. Le temple serait un lieu de rencontre entre Dieu et son peuple, un symbole de l’alliance éternelle.
Cependant, malgré toutes ces bénédictions, Salomon savait que sa prospérité venait de Dieu. Il se souvenait des paroles de son père David, qui lui avait dit : « Si tes fils prennent garde à leur voie, en marchant devant moi avec fidélité, de tout leur cœur et de toute leur âme, tu ne manqueras jamais d’un successeur sur le trône d’Israël. » Salomon cherchait à marcher dans les voies de l’Éternel, mais il savait aussi que la tentation de l’orgueil et de l’idolâtrie était grande. Il priait chaque jour pour rester humble et fidèle, conscient que tout ce qu’il avait lui venait de Dieu.
Ainsi, le règne de Salomon était une époque de bénédictions et de paix, où la sagesse et la justice régnaient. Le peuple d’Israël prospérait, et le nom de l’Éternel était glorifié parmi les nations. Mais au milieu de cette gloire, Salomon ne perdait jamais de vue la source de toutes ces bénédictions : l’amour et la fidélité de Dieu envers son peuple.
