Bible Sacrée

L’Amour Éternel de la Sulamithe et Salomon

**Le Cantique des Cantiques 8 : Une Histoire d’Amour Éternel**

Le soleil se levait doucement sur les collines de Jérusalem, répandant une lumière dorée sur les vignes et les jardins qui entouraient la ville. Le parfum des fleurs et des fruits mûrs flottait dans l’air, porté par une brise légère. C’était un matin comme un autre, mais pour la Sulamithe, ce jour était différent. Elle se tenait debout, les yeux fixés sur l’horizon, son cœur battant au rythme des souvenirs et des promesses.

Elle se souvenait de leur première rencontre, dans les vignes où elle travaillait. Lui, le roi Salomon, était venu visiter ses terres, et leurs regards s’étaient croisés. Depuis ce jour, leur amour avait grandi, profond et pur, comme un fleuve qui coule sans cesse. Mais aujourd’hui, elle sentait une urgence dans son âme, un désir de crier au monde entier la force de cet amour.

« Ah, si seulement tu étais mon frère, allaité au sein de ma mère ! » murmura-t-elle, les yeux emplis d’émotion. « Si je te trouvais dehors, je t’embrasserais, et on ne me mépriserait pas. » Elle imaginait un monde où leur amour serait accepté sans jugement, où elle pourrait l’aimer librement, sans crainte ni honte.

Elle se tourna vers ses amies, les filles de Jérusalem, et leur parla avec passion. « Je vous en conjure, filles de Jérusalem, ne réveillez pas, ne réveillez pas l’amour avant qu’il le veuille. » Elle savait que l’amour véritable ne pouvait être forcé ou précipité. Il devait venir naturellement, comme la rosée du matin sur les fleurs.

Elle se souvint des paroles de Salomon, prononcées dans un moment d’intimité. « Qui est celle qui monte du désert, appuyée sur son bien-aimé ? » avait-il dit, admirant sa force et sa beauté. Elle avait répondu avec assurance : « Sous le pommier je t’ai réveillé ; c’est là que ta mère t’a enfanté, c’est là qu’elle t’a donné le jour. »

La Sulamithe savait que leur amour était plus fort que la mort, plus ardent que les flammes les plus vives. « Mets-moi comme un sceau sur ton cœur, comme un sceau sur ton bras, » supplia-t-elle. « Car l’amour est fort comme la mort, la jalousie est inflexible comme le séjour des morts ; ses ardeurs sont des ardeurs de feu, une flamme de l’Éternel. Les grandes eaux ne peuvent éteindre l’amour, et les fleuves ne le submergeraient pas. »

Elle se tourna vers les richesses de Salomon, les trésors qu’il lui avait offerts, et sourit. « Si un homme donnait toute la richesse de sa maison pour l’amour, il ne s’attirerait que du mépris. » Elle savait que l’amour véritable ne pouvait être acheté ou vendu. Il était un don de Dieu, pur et inestimable.

La Sulamithe se souvint de ses frères, qui avaient veillé sur elle depuis son enfance. « Nous avons une petite sœur ; elle n’a point de seins. Que ferons-nous à notre sœur, le jour où on la recherchera ? » avaient-ils dit un jour. Elle avait répondu avec sagesse : « Si elle est un mur, nous bâtirons sur elle des créneaux d’argent ; si elle est une porte, nous la fermerons avec une planche de cèdre. » Elle savait qu’elle était forte, comme un mur solide, et que son amour pour Salomon était une forteresse imprenable.

Salomon, de son côté, contemplait la Sulamithe avec admiration. « Je suis un mur, et mes seins sont comme des tours ; alors j’ai été à ses yeux comme celle qui trouve la paix. » Il savait qu’elle était son refuge, sa paix dans un monde tumultueux. Ensemble, ils formaient une union sacrée, bénie par Dieu.

La Sulamithe se tourna vers les vignes, symbole de leur amour. « Salomon avait une vigne à Baal-Hamon ; il remit la vigne à des gardiens. Chacun apportait pour son fruit mille sicles d’argent. » Elle sourit en pensant à leur propre vigne, celle de leur amour, qu’ils avaient cultivée avec soin et dévotion. « Ma vigne, qui est à moi, je la garde. » Elle savait que leur amour était précieux, et elle était déterminée à le protéger.

Alors, elle s’adressa à Salomon, les yeux brillants de larmes de joie. « Toi qui habites dans les jardins, les amis t’écoutent ; fais-moi entendre ta voix ! » Elle voulait entendre sa voix, douce et réconfortante, lui rappelant qu’ils étaient unis pour toujours.

Salomon s’approcha d’elle, prenant sa main dans la sienne. « Fuis, mon bien-aimé, sois semblable à la gazelle ou au faon des biches sur les montagnes des aromates. » Il savait que leur amour était éternel, qu’il transcendait le temps et l’espace. Ensemble, ils étaient comme la gazelle et le faon, libres et gracieux, parcourant les montagnes de la vie main dans la main.

Et ainsi, sous le regard bienveillant de Dieu, la Sulamithe et Salomon marchèrent ensemble, leur amour brillant comme un phare dans l’obscurité. Leurs cœurs étaient unis, scellés par une promesse divine, et rien ne pourrait jamais les séparer. Car leur amour était un reflet de l’amour de Dieu, éternel, inébranlable, et plus fort que tout.

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