**Le Grand Repas de la Pâque sous le Règne de Josias**
En ces jours-là, le royaume de Juda était gouverné par un roi juste et pieux, Josias, fils d’Amon. Depuis son jeune âge, Josias avait cherché à marcher dans les voies de l’Éternel, suivant les traces de son ancêtre David. Il avait purifié le pays des idoles, restauré le temple de Jérusalem, et ramené le peuple à l’adoration du seul vrai Dieu. Mais il restait une chose que Josias désirait accomplir : célébrer la Pâque selon les commandements de Moïse, avec une ferveur et une dévotion sans précédent.
Un matin, alors que le soleil levant illuminait les murs de Jérusalem, Josias convoqua les anciens, les prêtres, les Lévites et tout le peuple dans la cour du temple. Debout sur les marches du sanctuaire, il s’adressa à eux d’une voix forte et claire : « Peuple de Juda, écoutez la parole de l’Éternel ! Il est temps de célébrer la Pâque en l’honneur de notre Dieu, comme il est écrit dans la loi de Moïse. Cette fête nous rappelle comment l’Éternel nous a délivrés de l’esclavage en Égypte, comment son ange a passé au-dessus de nos maisons marquées par le sang de l’agneau. Préparons-nous avec soin, car cette célébration sera une offrande agréable à l’Éternel. »
Les Lévites, qui avaient été consacrés pour le service du temple, se mirent immédiatement à l’œuvre. Sous la direction de leurs chefs, ils distribuèrent les tâches : certains devaient préparer les agneaux sans défaut, d’autres devaient nettoyer les cours du temple, et d’autres encore devaient enseigner au peuple les lois de la Pâque. Josias, dans sa générosité, offrit de ses propres troupeaux trente mille agneaux et chevreaux, ainsi que trois mille bœufs, pour les sacrifices. Les chefs du peuple, inspirés par son exemple, donnèrent également avec abondance, si bien que les cours du temple regorgeaient de bêtes prêtes à être offertes.
Le jour de la Pâque arriva. Le soleil brillait haut dans le ciel, et une foule immense se rassembla dans les rues de Jérusalem. Les Lévites, vêtus de leurs habits blancs, se tenaient prêts à accomplir leur service. Les prêtres, revêtus de leurs tuniques sacrées, aspergèrent l’autel du sang des agneaux, tandis que les Lévites chantaient des psaumes de louange, accompagnés par les harpes, les lyres et les cymbales. Le son de leurs voix montait vers le ciel, porté par le vent, comme une offrande agréable à l’Éternel.
Josias, debout au milieu du peuple, éleva ses mains vers le ciel et pria : « Ô Éternel, Dieu de nos pères, nous te rendons grâce pour ta miséricorde et ta fidélité. Aujourd’hui, nous célébrons ta délivrance et nous nous souvenons de tes merveilles. Accepte cette offrande, et que ton nom soit glorifié à jamais ! »
Le peuple, ému par les paroles du roi, répondit d’une seule voix : « Amen ! Loué soit l’Éternel, le Dieu d’Israël ! »
Puis vint le moment du repas. Les agneaux rôtis, accompagnés de pains sans levain et d’herbes amères, furent distribués à tous. Les familles s’assirent ensemble, partageant ce repas sacré dans la joie et la reconnaissance. Les enfants écoutaient avec attention les récits de leurs parents, qui leur racontaient comment l’Éternel avait frappé les Égyptiens de plaies terribles, comment il avait ouvert la mer Rouge pour leur permettre de passer à sec, et comment il les avait guidés à travers le désert jusqu’à la terre promise.
La célébration dura sept jours, et pendant tout ce temps, il n’y eut ni querelle ni discorde parmi le peuple. Chacun se réjouissait de la présence de l’Éternel et de la bénédiction qu’il répandait sur eux. Josias, voyant la ferveur de son peuple, fut rempli de joie. Il savait que cette Pâque serait gravée dans les mémoires comme un moment unique dans l’histoire de Juda.
Cependant, malgré toute cette dévotion, l’Éternel avait déjà annoncé par ses prophètes que le jugement sur Juda était imminent à cause des péchés des générations précédentes. Mais en ce jour, Josias et son peuple avaient trouvé grâce aux yeux de l’Éternel, et leur obéissance était un témoignage puissant de leur amour pour Dieu.
Ainsi se termina cette grande célébration de la Pâque, un événement qui rappelait à tous que l’Éternel est fidèle, qu’il entend les prières de ceux qui le cherchent de tout leur cœur, et qu’il désire que son peuple vive dans l’obéissance et la joie de sa présence. Et Josias, le roi juste, continua à marcher dans les voies de l’Éternel, guidant son peuple avec sagesse et humilité jusqu’à la fin de ses jours.
