**L’Église de Sardes et de Philadelphie : Un Appel à la Vigilance et à la Fidélité**
Dans la ville antique de Sardes, nichée au cœur des montagnes de Lydie, régnait une atmosphère de fausse sécurité. Les murs imposants de la cité, réputés imprenables, semblaient protéger ses habitants de tout danger. Pourtant, au-delà des apparences, une réalité plus sombre se cachait. L’Église de Sardes, autrefois vibrante et fervente, avait peu à peu sombré dans la complaisance. Ses membres, bien que portant le nom de chrétiens, vivaient dans un état de léthargie spirituelle. Leur foi, jadis ardente, s’était éteinte, ne laissant que des cendres froides.
Un jour, un messager arriva dans la ville, porteur d’une lettre venant de Celui qui détient les sept esprits de Dieu et les sept étoiles. La lettre était adressée à l’ange de l’Église de Sardes, mais ses paroles résonnaient pour tous ceux qui avaient des oreilles pour entendre. Le message commençait par ces mots solennels : *« Je connais tes œuvres ; tu as la réputation d’être vivant, mais tu es mort. »* Ces paroles frappèrent comme un coup de tonnerre dans le silence de l’Église. La réputation de Sardes, autrefois fière de sa vitalité spirituelle, était désormais un mensonge. La vérité était que leur foi était morte, et leurs œuvres, incomplètes aux yeux de Dieu.
Le messager continua : *« Sois vigilant, affermis ce qui reste et qui est près de mourir, car je n’ai pas trouvé tes œuvres parfaites devant mon Dieu. »* L’appel à la vigilance était urgent. Sardes avait été prise par surprise dans son histoire passée, ses murs imprenables ayant été franchis par des ennemis rusés. De même, l’Église risquait de se faire surprendre par l’ennemi spirituel si elle ne se réveillait pas. Le messager les exhorta à se souvenir de ce qu’ils avaient reçu et entendu, à le garder et à se repentir. *« Si tu ne veilles pas, je viendrai comme un voleur, et tu ne sauras pas à quelle heure je viendrai sur toi. »* Ces mots étaient à la fois un avertissement et une promesse : un avertissement pour ceux qui persistaient dans leur sommeil spirituel, et une promesse pour ceux qui se réveilleraient et persévéreraient.
Pourtant, au milieu de cette sombre réalité, il y avait une lueur d’espoir. Le messager déclara : *« Cependant, tu as à Sardes quelques personnes qui n’ont pas souillé leurs vêtements ; elles marcheront avec moi en vêtements blancs, parce qu’elles en sont dignes. »* Ces fidèles, bien que peu nombreux, étaient un témoignage de la grâce de Dieu. Leurs vêtements blancs symbolisaient leur pureté et leur victoire, acquises par leur fidélité à Christ. À eux, une promesse glorieuse était faite : *« Celui qui vaincra sera revêtu de vêtements blancs ; je n’effacerai point son nom du livre de vie, et je confesserai son nom devant mon Père et devant ses anges. »* Ces paroles apportaient un réconfort immense à ceux qui restaient fermes dans leur foi, malgré l’apathie générale.
À quelques jours de marche de Sardes se trouvait la ville de Philadelphie, une cité bien différente. Contrairement à Sardes, Philadelphie était une Église fidèle, malgré sa faiblesse apparente. Située dans une région sujette aux tremblements de terre, la ville était constamment en reconstruction, symbolisant la fragilité de ses habitants. Pourtant, leur foi en Christ était solide comme un roc. Le messager arriva également à Philadelphie, porteur d’une lettre venant de Celui qui est saint et véritable, qui a la clé de David, qui ouvre et personne ne ferme, qui ferme et personne n’ouvre.
La lettre commençait par des paroles d’encouragement : *« Je connais tes œuvres. Voici, j’ai mis devant toi une porte ouverte, que personne ne peut fermer, car tu as peu de puissance, et que tu as gardé ma parole, et que tu n’as pas renié mon nom. »* Philadelphie, bien que petite et faible aux yeux du monde, était grande aux yeux de Dieu. Leur fidélité à Sa Parole et à Son nom avait ouvert une porte que personne ne pouvait fermer. Cette porte symbolisait des opportunités pour le témoignage et le service, malgré les obstacles.
Le messager continua : *« Voici, je te donne de ceux de la synagogue de Satan, qui se disent Juifs et ne le sont pas, mais qui mentent. Voici, je les ferai venir se prosterner à tes pieds, et connaître que je t’ai aimée. »* Ces mots étaient un rappel que, malgré l’opposition et les fausses accusations, la vérité de Christ triompherait. Les ennemis de l’Église seraient humiliés, et l’amour de Christ pour Ses fidèles serait manifesté à tous.
Enfin, le messager fit une promesse magnifique à Philadelphie : *« Parce que tu as gardé la parole de la persévérance en moi, je te garderai aussi à l’heure de l’épreuve qui va venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre. »* Cette promesse de protection divine était un réconfort pour les fidèles de Philadelphie, qui vivaient dans un monde instable et dangereux. Le messager ajouta : *« Je viens bientôt. Tiens ferme ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne. »* La couronne symbolisait la récompense éternelle réservée à ceux qui restent fidèles jusqu’à la fin.
La lettre se terminait par une promesse glorieuse : *« Celui qui vaincra, je ferai de lui une colonne dans le temple de mon Dieu, et il n’en sortira plus jamais ; j’écrirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la ville de mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel d’auprès de mon Dieu, et mon nom nouveau. »* Ces mots résonnaient comme un écho de l’éternité, rappelant aux fidèles de Philadelphie que leur héritage en Christ était immuable et éternel.
Ainsi, les Églises de Sardes et de Philadelphie représentaient deux réalités contrastées : l’une, endormie dans sa complaisance, était appelée à se réveiller ; l’autre, faible mais fidèle, était encouragée à persévérer. Ces messages, bien qu’adressés à des Églises anciennes, résonnent encore aujourd’hui, appelant chaque croyant à la vigilance, à la repentance et à la fidélité envers Celui qui vient bientôt.