Bible Sacrée

La Nuit de la Délivrance : La Mort des Premiers-Nés

**La Dernière Plaie : La Mort des Premiers-Nés**

Le soleil commençait à décliner sur l’horizon égyptien, teintant le ciel de nuances orangées et pourpres. Le pays était plongé dans une tension palpable, comme si la terre elle-même retenait son souffle. Moïse, l’homme choisi par Dieu pour libérer son peuple, se tenait devant Pharaon, le roi d’Égypte, dans le grand palais de Memphis. Les murs de pierre, ornés de fresques représentant les dieux égyptiens, semblaient silencieux, comme s’ils pressentaient l’imminence d’un événement sans précédent.

Moïse, vêtu simplement mais portant une autorité divine, fixa Pharaon avec un regard empreint de gravité. Autour d’eux, les courtisans et les gardes échangeaient des regards inquiets. Les neuf plaies précédentes avaient déjà frappé l’Égypte avec une force dévastatrice, mais cette fois, Moïse annonçait quelque chose de bien plus terrible.

« Ainsi parle l’Éternel, le Dieu d’Israël, » commença Moïse, sa voix résonnant dans la salle majestueuse. « Vers le milieu de la nuit, je passerai au travers de l’Égypte. Et tous les premiers-nés dans le pays d’Égypte mourront, depuis le premier-né de Pharaon, qui est assis sur son trône, jusqu’au premier-né de la servante qui est derrière la meule, et jusqu’à tous les premiers-nés des animaux. »

Pharaon, assis sur son trône doré, serra les poings. Son visage, autrefois empreint de fierté et de défi, trahissait maintenant une lueur de peur. Mais son cœur restait endurci. Il refusait de reconnaître la puissance du Dieu d’Israël, malgré les preuves incontestables qu’il avait vues.

Moïse continua, sa voix portée par une autorité surnaturelle : « Il y aura dans tout le pays d’Égypte de grands cris, tels qu’il n’y en a point eu et qu’il n’y en aura plus de semblables. Mais parmi tous les enfants d’Israël, pas même un chien ne remuera sa langue, ni contre les hommes, ni contre les bêtes. Afin que vous sachiez quelle différence l’Éternel fait entre l’Égypte et Israël. »

Pharaon garda le silence, mais ses yeux trahissaient une colère mêlée d’impuissance. Moïse, après avoir délivré ce message, tourna les talons et quitta le palais, laissant derrière lui un roi furieux et un peuple égyptien plongé dans l’angoisse.

Dehors, la nuit tombait rapidement. Les rues de Memphis étaient étrangement calmes, comme si les habitants pressentaient l’imminence d’un désastre. Les Israélites, quant à eux, obéissaient aux instructions que Moïse leur avait transmises de la part de l’Éternel. Chaque famille avait pris un agneau sans défaut, l’avait sacrifié, et avait badigeonné les montants et le linteau de leur porte avec son sang. À l’intérieur de leurs maisons, ils mangeaient en hâte, vêtus pour le voyage, prêts à partir à tout moment.

Minuit approchait. Le silence régnait sur l’Égypte, un silence lourd, oppressant. Soudain, un cri déchirant retentit dans la nuit. Puis un autre, et encore un autre. Bientôt, tout le pays fut rempli de lamentations. Dans chaque maison égyptienne, le premier-né était frappé par l’ange de la mort. Du palais royal aux plus humbles demeures, la douleur et le deuil s’abattirent sur le pays.

Pharaon lui-même fut réveillé par les cris de désespoir. Il se précipita dans la chambre de son fils, le premier-né de l’Égypte, et trouva l’enfant sans vie. Le roi, autrefois si puissant, tomba à genoux, accablé par le chagrin. Autour de lui, les serviteurs pleuraient, et les échos des lamentations montaient de toute la ville.

Pendant ce temps, dans les maisons des Israélites, tout était calme. Le sang sur les portes avait servi de signe pour l’ange de la mort, qui passa au-dessus de ces demeures sans y entrer. Les enfants d’Israël étaient en sécurité, protégés par l’obéissance à la parole de Dieu.

Au petit matin, Pharaon, brisé par la douleur et la peur, fit appeler Moïse et Aaron. « Levez-vous, sortez du milieu de mon peuple, vous et les enfants d’Israël, » dit-il d’une voix tremblante. « Allez, servez l’Éternel, comme vous l’avez dit. Prenez vos brebis et vos bœufs, comme vous l’avez dit ; allez, et bénissez-moi aussi. »

Les Israélites, après des siècles d’esclavage, étaient enfin libres. Ils quittèrent l’Égypte en hâte, emportant avec eux les richesses que les Égyptiens, terrifiés, leur avaient données. Le peuple de Dieu marchait vers la liberté, guidé par la main puissante de l’Éternel.

Cette nuit-là, l’Égypte apprit une leçon douloureuse : il n’y a pas de puissance plus grande que celle du Dieu d’Israël. Et pour son peuple, cette nuit devint un rappel éternel de la délivrance divine, une nuit qui serait commémorée de génération en génération comme la Pâque, le passage de l’Éternel qui sauva son peuple de la mort et de l’esclavage.

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