**L’héritage des tribus d’Israël : Une terre promise à conquérir**
Le soleil se levait lentement sur les montagnes de Canaan, projetant des rayons dorés sur les collines et les vallées qui s’étendaient à perte de vue. Josué, le chef d’Israël, se tenait debout sur une hauteur, contemplant la terre que l’Éternel avait promise à son peuple. Bien que de nombreuses batailles aient été gagnées, il restait encore de vastes territoires à conquérir. Josué était un homme avancé en âge, mais son esprit restait vif, guidé par la main puissante de Dieu. Ce jour-là, l’Éternel lui parla, lui rappelant une vérité essentielle : bien que Josué ait vieilli, la mission divine n’était pas encore achevée.
L’Éternel dit à Josué : « Tu es devenu vieux, tu es avancé en âge, et il reste encore très beaucoup de pays à conquérir. » Ces paroles résonnèrent dans le cœur de Josué comme un appel à l’action. Il savait que la promesse de Dieu ne dépendait pas de sa force ou de son âge, mais de la fidélité de l’Éternel. La terre promise était un don divin, mais elle exigeait aussi la participation active du peuple.
L’Éternel continua en décrivant les régions qui restaient à prendre : « Voici le pays qui reste : tous les districts des Philistins et tout le territoire des Gueschuriens, depuis le Shichor qui coule devant l’Égypte jusqu’à la frontière d’Ekron au nord, qui est regardé comme appartenant aux Cananéens. Les cinq princes des Philistins, celui de Gaza, celui d’Asdod, celui d’Askalon, celui de Gath et celui d’Ekron, et les Avviens au sud. Tout le pays des Cananéens, et Meara qui est aux Sidoniens, jusqu’à Aphek, jusqu’à la frontière des Amoréens. Le pays des Guibliens, et tout le Liban vers le soleil levant, depuis Baal-Gad au pied du mont Hermon jusqu’à l’entrée de Hamath. »
Ces mots peignaient une carte vivante dans l’esprit de Josué. Les Philistins, ces ennemis redoutables, occupaient encore une partie de la côte. Les Sidoniens, habiles navigateurs et artisans, contrôlaient des régions au nord. Les Amoréens, les Guibliens et d’autres peuples puissants résistaient encore à l’avancée d’Israël. Mais l’Éternel avait déjà promis de chasser ces nations devant son peuple. Josué savait que la victoire ne dépendait pas de la force humaine, mais de la puissance divine.
L’Éternel rappela ensuite à Josué comment il avait déjà commencé à distribuer le pays aux tribus d’Israël. « Je les chasserai moi-même devant les enfants d’Israël, dit l’Éternel. Partage seulement ce pays par le sort pour en faire l’héritage d’Israël, comme je te l’ai commandé. » Josué comprit que sa tâche consistait à organiser la distribution des terres, même si certaines régions n’étaient pas encore conquises. La foi exigeait de croire que ce que Dieu avait promis, il l’accomplirait.
Josué se mit donc à l’œuvre, rassemblant les chefs des tribus et les sacrificateurs. Il commença par la tribu de Ruben, de Gad et la demi-tribu de Manassé, qui avaient déjà reçu leur héritage à l’est du Jourdain. Moïse, le serviteur de l’Éternel, leur avait donné ces terres riches en pâturages, car elles convenaient parfaitement à leurs nombreux troupeaux. Josué rappela aux tribus leur engagement à aider leurs frères à conquérir le reste de la terre promise avant de retourner dans leurs propres possessions.
Puis, Josué se tourna vers les autres tribus. Il décrivit avec précision les frontières de chaque territoire, en suivant les instructions de l’Éternel. La tribu de Juda recevrait les montagnes et les plaines du sud, y compris la ville de Jérusalem. La tribu d’Éphraïm hériterait des collines fertiles du centre, tandis que celle de Manassé occuperait les régions du nord. Les autres tribus, comme Benjamin, Siméon, Zabulon, Issacar, Aser, Nephtali et Dan, recevraient chacune leur part, selon le plan divin.
Josué prit soin de rappeler à chaque tribu que l’héritage n’était pas seulement une question de territoire, mais aussi de responsabilité. Ils devaient vivre selon les commandements de l’Éternel, chasser l’idolâtrie et maintenir leur alliance avec Dieu. La terre promise était un don, mais elle exigeait aussi une réponse de fidélité.
Alors que Josué achevait la distribution des terres, un sentiment de solennité remplissait l’air. Les Israélites se tenaient debout, écoutant attentivement chaque mot. Ils savaient que cette terre était le fruit de la promesse faite à Abraham, Isaac et Jacob. Elle était le symbole tangible de l’alliance entre Dieu et son peuple. Mais ils comprenaient aussi que la conquête totale exigerait encore des efforts, de la foi et de l’obéissance.
Josué, les yeux remplis de détermination, conclut en disant : « L’Éternel, votre Dieu, a chassé ces nations devant vous. Soyez forts et courageux, car il est avec vous. Ne craignez pas les ennemis qui restent, car l’Éternel combattra pour vous. »
Ainsi, les tribus d’Israël se préparèrent à prendre possession de leur héritage. Chaque famille, chaque clan, chaque tribu avait un rôle à jouer dans l’accomplissement du plan divin. La terre promise n’était pas seulement un lieu physique, mais un rappel constant de la fidélité de Dieu et de l’appel à vivre en tant que peuple saint, consacré à l’Éternel.
Et Josué, malgré son âge avancé, continua à guider son peuple avec sagesse et courage, sachant que la promesse de Dieu ne faillirait jamais. Car l’Éternel avait dit : « Je serai avec toi comme j’ai été avec Moïse. Je ne te délaisserai point, je ne t’abandonnerai point. » Et cette assurance suffisait à Josué pour avancer, un pas à la fois, vers l’accomplissement de la promesse divine.