**Le Règne d’Azaria et de Zacharie en Juda et en Israël**
En ces temps-là, dans le royaume de Juda, régnait un roi nommé Azaria, fils d’Amatsia. Azaria était un homme pieux, qui marchait dans les voies de l’Éternel, tout comme son père Amatsia l’avait fait avant lui. Cependant, malgré sa dévotion, Azaria commit une erreur grave : il entra dans le temple de l’Éternel pour brûler de l’encens sur l’autel des parfums, une tâche réservée aux sacrificateurs, descendants d’Aaron. L’Éternel, dans Sa colère, frappa Azaria de la lèpre, et il demeura lépreux jusqu’à la fin de ses jours. Ainsi, il vécut dans une maison isolée, tandis que son fils Jotham gouvernait le peuple en son nom.
Azaria régna pendant cinquante-deux ans à Jérusalem, et lorsqu’il mourut, il fut enterré aux côtés de ses pères dans la cité de David. Son fils Jotham lui succéda sur le trône de Juda.
Pendant ce temps, dans le royaume d’Israël, Zacharie, fils de Jéroboam, monta sur le trône. Il régna pendant six mois à Samarie, mais il fit ce qui est mal aux yeux de l’Éternel, suivant les traces de ses ancêtres et ne se détournant pas des péchés de Jéroboam, fils de Nebath, qui avait entraîné Israël dans l’idolâtrie. Alors, Shallum, fils de Jabesh, conspira contre Zacharie, le frappa en public, et prit sa place sur le trône. Ainsi s’accomplit la parole que l’Éternel avait dite à Jéhu : « Tes descendants seront assis sur le trône d’Israël jusqu’à la quatrième génération. » Zacharie fut le quatrième et dernier descendant de Jéhu à régner.
Shallum, cependant, ne régna qu’un mois à Samarie. Car Menahem, fils de Gadi, monta de Thirtsa, entra dans Samarie, et tua Shallum. Après avoir pris le pouvoir, Menahem se montra d’une cruauté extrême. Il attaqua la ville de Thiphsach, et parce qu’elle refusa de lui ouvrir ses portes, il la détruisit entièrement, éventrant même les femmes enceintes, un acte barbare qui rappelait les pires excès des rois païens.
Menahem régna dix ans à Samarie, mais il fit ce qui est mal aux yeux de l’Éternel, persévérant dans les péchés de Jéroboam. Durant son règne, Pul, roi d’Assyrie, envahit le pays. Menahem, craignant la puissance assyrienne, lui offrit mille talents d’argent pour qu’il confirme son règne. Pour rassembler cette somme, il imposa un lourd tribut sur les riches d’Israël, exigeant cinquante sicles d’argent par personne. Ainsi, Pul se retira et ne resta pas dans le pays.
À la mort de Menahem, son fils Pekachia lui succéda. Il régna deux ans à Samarie, mais il fit, lui aussi, ce qui est mal aux yeux de l’Éternel, suivant les traces de son père. Alors, Pékach, fils de Remalia, l’un de ses officiers, conspira contre lui, le tua dans la forteresse du palais royal, et prit sa place.
Pékach régna vingt ans à Samarie, mais il ne se détourna pas non plus des péchés de Jéroboam. Durant son règne, Tiglath-Piléser, roi d’Assyrie, envahit Israël et s’empara des villes de Ijon, Abel-Beth-Maaca, Janoach, Kédesh, Hatsor, Galaad, et la Galilée, emmenant leurs habitants en captivité. Ainsi, le royaume d’Israël commençait à s’effondrer sous le poids de ses péchés et de la colère divine.
Pendant ce temps, en Juda, Jotham, fils d’Azaria, régnait avec justice. Il fit ce qui est droit aux yeux de l’Éternel, suivant l’exemple de son père. Il construisit la porte supérieure de la maison de l’Éternel et fit de nombreux travaux dans les murs de Jérusalem. Cependant, le peuple continuait à se corrompre, offrant des sacrifices et de l’encens sur les hauts lieux, malgré les efforts de Jotham pour les ramener à la vraie adoration.
Jotham régna seize ans à Jérusalem, et lorsqu’il mourut, il fut enterré aux côtés de ses pères dans la cité de David. Son fils Achaz lui succéda sur le trône de Juda.
Ainsi, les royaumes de Juda et d’Israël suivaient des chemins divergents. Juda, malgré ses imperfections, conservait une lueur de fidélité à l’Éternel, tandis qu’Israël sombrait de plus en plus dans l’idolâtrie et la violence. Les prophètes, cependant, continuaient à avertir les deux royaumes, appelant le peuple à se repentir et à revenir à l’Éternel, avant que le jugement ne s’abatte sur eux de manière irréversible.
Et l’Éternel, dans Sa patience, attendait encore, espérant que Son peuple se tournerait vers Lui de tout son cœur. Mais les jours de grâce étaient comptés, et les nuages de la colère divine s’amoncelaient à l’horizon.