Bible Sacrée

La fidélité de Dieu face à l’infidélité de l’homme

**Le Psaume 106 : Un récit de la fidélité de Dieu malgré l’infidélité de l’homme**

Au commencement, lorsque les étoiles furent semées dans le ciel et que les montagnes furent dressées par la main puissante de l’Éternel, le peuple d’Israël fut choisi parmi les nations. Ce peuple, porteur de la promesse divine, devait marcher dans la lumière de l’Alliance. Mais, comme le raconte le Psaume 106, leur histoire fut marquée par des chutes répétées, des rébellions, et pourtant, par la miséricorde inébranlable de Dieu.

**La traversée de la mer Rouge**

Dans les temps anciens, lorsque les enfants d’Israël étaient captifs en Égypte, ils crièrent vers l’Éternel dans leur détresse. Dieu entendit leurs gémissements et se souvint de son alliance avec Abraham, Isaac et Jacob. Par la main de Moïse, son serviteur, et par des prodiges éclatants, Dieu frappa l’Égypte de plaies terribles. Les eaux du Nil se changèrent en sang, les grenouilles envahirent les maisons, et les ténèbres enveloppèrent le pays pendant trois jours. Enfin, après la mort des premiers-nés, Pharaon laissa partir le peuple.

Mais à peine avaient-ils quitté l’Égypte que Pharaon, regrettant sa décision, poursuivit Israël avec ses chars et ses soldats. Les Hébreux, voyant l’armée égyptienne s’approcher, furent saisis d’une grande frayeur. Ils crièrent à Moïse : « N’y avait-il pas assez de tombeaux en Égypte pour que tu nous emmènes mourir dans le désert ? » Mais Moïse, confiant en l’Éternel, leur dit : « Ne craignez point, tenez-vous tranquilles, et voyez la délivrance que l’Éternel va vous accorder aujourd’hui. »

Alors, l’Éternel ouvrit un chemin au milieu de la mer Rouge. Les eaux se dressèrent comme des murailles, et le peuple traversa à sec. Mais lorsque les Égyptiens s’engagèrent à leur suite, les eaux se refermèrent sur eux, les engloutissant dans les profondeurs. Israël vit la puissance de Dieu et chanta un cantique de louange. Pourtant, leur foi vacilla rapidement.

**Le désert et les murmures**

Dans le désert, le peuple oublia rapidement les merveilles de Dieu. Ils murmurèrent contre Moïse et Aaron, se plaignant de la faim et de la soif. « Pourquoi nous avez-vous fait monter hors d’Égypte, pour nous faire mourir dans ce désert ? » disaient-ils. Mais l’Éternel, dans sa bonté, fit pleuvoir du ciel la manne, un pain céleste, et fit jaillir de l’eau du rocher. Malgré cela, leur cœur resta endurci.

À Massa et Meriba, ils provoquèrent Dieu, demandant avec arrogance : « L’Éternel est-il au milieu de nous, ou n’y est-il pas ? » Moïse frappa le rocher, et l’eau coula en abondance, mais leur incrédulité attrista le cœur de Dieu.

**Le veau d’or et l’idolâtrie**

Pire encore, au pied du mont Sinaï, alors que Moïse était sur la montagne pour recevoir les tables de la Loi, le peuple se forgea un veau d’or. Ils dirent : « Voici ton dieu, ô Israël, qui t’a fait monter du pays d’Égypte ! » Ils offrirent des sacrifices à cette idole et se livrèrent à des réjouissances profanes. La colère de l’Éternel s’enflamma contre eux, et il dit à Moïse : « Laisse-moi les détruire, et je ferai de toi une grande nation. » Mais Moïse intercéda pour le peuple, et Dieu, dans sa miséricorde, retint sa main.

**Les rébellions répétées**

Malgré ces avertissements, Israël continua à se rebeller. Ils méprisèrent la terre promise, croyant les espions qui disaient : « Nous ne pouvons pas monter contre ce peuple, car il est plus fort que nous. » Ils murmurèrent encore, refusant de faire confiance à l’Éternel qui les avait délivrés de l’Égypte. À cause de leur incrédulité, Dieu les fit errer dans le désert pendant quarante ans, jusqu’à ce que toute cette génération incrédule ait péri.

Même dans le désert, ils se mêlèrent aux nations païennes, adoptant leurs coutumes et se prosternant devant leurs idoles. Ils sacrifièrent leurs fils et leurs filles aux démons, souillant ainsi la terre promise. La colère de l’Éternel s’enflamma de nouveau, et il les livra entre les mains de leurs ennemis. Ils furent opprimés et humiliés, mais chaque fois qu’ils criaient à lui, il les délivrait, se souvenant de son alliance.

**La miséricorde de Dieu**

Malgré tout, l’Éternel ne les abandonna pas. À maintes reprises, il les délivra de leurs ennemis, les ramenant à lui. Il les dispersa parmi les nations à cause de leurs péchés, mais il ne les rejeta pas pour toujours. Chaque fois qu’ils se repentaient, il les rétablissait, montrant ainsi que sa miséricorde est éternelle.

Le Psaume 106 se termine par une prière : « Sauve-nous, Éternel, notre Dieu, et rassemble-nous du milieu des nations, afin que nous célébrions ton saint nom et que nous nous glorifiions de ta louange. Béni soit l’Éternel, le Dieu d’Israël, d’éternité en éternité ! Et que tout le peuple dise : Amen ! Louez l’Éternel ! »

Ainsi, l’histoire d’Israël, telle que racontée dans le Psaume 106, est un rappel poignant de la fidélité de Dieu malgré l’infidélité de l’homme. Elle nous enseigne que, même lorsque nous tombons, Dieu est prêt à nous relever si nous nous tournons vers lui avec un cœur repentant. Sa miséricorde est plus grande que nos péchés, et son amour ne faiblit jamais.

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