**Le Psaume 10 : Le Cri du Juste Opprimé**
Dans les temps anciens, au cœur d’une ville nommée Jérusalem, régnait une époque de grande turbulence. Les rues, autrefois remplies de chants de louange et de prières, étaient désormais envahies par les cris des opprimés et les rires moqueurs des méchants. Le roi David, bien qu’il fût un homme selon le cœur de Dieu, voyait avec douleur la détresse de son peuple. Un jour, alors qu’il se retirait dans sa chambre pour méditer, son cœur fut lourd, et il s’adressa à l’Éternel avec une prière fervente, inspirée par ce qu’il voyait autour de lui.
« Pourquoi, ô Éternel, te tiens-tu si loin ? Pourquoi te caches-tu dans les temps de détresse ? » murmura David, les yeux levés vers le ciel. Il voyait les méchants marcher avec arrogance, leurs cœurs remplis de convoitise et de violence. Ils traquaient les faibles, les pauvres, et les piégeaient dans leurs filets de tromperie. Leurs bouches étaient pleines de malédictions, de mensonges et de menaces. Ils se croyaient invincibles, disant en eux-mêmes : « Dieu a oublié, il a caché sa face, il ne verra jamais notre injustice. »
David, rempli d’une sainte indignation, continua sa prière : « Lève-toi, ô Éternel ! Ô Dieu, lève ta main ! N’oublie pas les malheureux. Pourquoi le méchant méprise-t-il Dieu ? Pourquoi dit-il en son cœur : “Tu ne puniras pas” ? Mais tu vois, ô Éternel, tu regardes la peine et la souffrance, tu prends tout en main. Le malheureux s’abandonne à toi ; tu es le secours de l’orphelin. »
Alors que David priait, une vision lui fut donnée. Il vit un jeune garçon nommé Eliam, un orphelin qui vivait dans les ruelles sombres de Jérusalem. Eliam était souvent moqué et battu par les hommes riches et puissants de la ville. Ces hommes, remplis d’orgueil, se croyaient au-dessus de la loi, et ils exploitaient les faibles pour leur propre gain. Eliam, chaque nuit, pleurait dans le silence, se demandant si Dieu l’entendait.
Un soir, alors qu’Eliam était sur le point de perdre tout espoir, un vieil homme nommé Nathan, un prophète de Dieu, passa près de lui. Nathan, voyant les larmes du garçon, s’approcha et lui dit : « Ne crains pas, mon enfant. L’Éternel entend ton cri. Il n’oublie pas les opprimés. Les méchants peuvent prospérer pour un temps, mais leur fin est certaine. L’Éternel est un refuge pour les affligés, un secours dans la détresse. »
Eliam, réconforté par ces paroles, commença à prier avec ferveur. Il demanda à Dieu de briser le bras des méchants, de les juger selon leurs actes. Et Dieu, dans sa justice, entendit la prière du jeune garçon. Peu de temps après, les hommes qui avaient opprimé Eliam furent frappés par une série de malheurs. Leurs richesses disparurent, leurs plans échouèrent, et ils furent humiliés devant tous. La ville entière vit la main de Dieu à l’œuvre, et beaucoup se tournèrent vers l’Éternel.
David, en apprenant cette histoire, fut rempli de joie et de reconnaissance. Il écrivit alors ces paroles, qui devinrent le Psaume 10 : « L’Éternel est roi à toujours et à perpétuité ; les nations ont disparu de son pays. Tu entends les vœux de ceux qui souffrent, ô Éternel ! Tu affermis leur cœur, tu prêtes l’oreille, pour rendre justice à l’orphelin et à l’opprimé, afin que l’homme tiré de la terre cesse d’inspirer l’effroi. »
Ainsi, David rappela à son peuple que, même dans les temps les plus sombres, Dieu est toujours présent. Il entend les cris des opprimés, et sa justice finit toujours par triompher. Les méchants peuvent prospérer pour un temps, mais leur orgueil sera leur chute. Quant aux humbles et aux justes, ils trouveront en Dieu un refuge éternel.
Et c’est ainsi que le Psaume 10 devint un chant d’espérance pour tous ceux qui souffrent, un rappel que l’Éternel est proche de ceux qui ont le cœur brisé, et qu’il sauve ceux qui ont l’esprit abattu.