**L’Année du Jubilé : Une Histoire de Rédemption et de Restauration**
Dans les vastes plaines de Canaan, où les collines ondulaient sous le ciel bleu et où les champs d’oliviers et de vignes s’étendaient à perte de vue, le peuple d’Israël vivait sous la loi donnée par l’Éternel. Parmi eux se trouvait un homme nommé Éliakim, un fermier pieux qui travaillait la terre avec amour et dévotion. Sa famille était nombreuse, et ses champs étaient bénis par des récoltes abondantes. Mais un jour, une sécheresse frappa la région, et Éliakim, accablé par les dettes, fut contraint de vendre une partie de ses terres à un riche voisin nommé Nadab.
Les années passèrent, et Éliakim, bien qu’il travaillât dur, ne parvenait pas à racheter sa terre. Son cœur était lourd, car il savait que cette terre avait été donnée à ses ancêtres par l’Éternel lui-même. Il se souvenait des paroles de Moïse, transmises par l’Éternel dans le livre du Lévitique : *« La terre ne sera pas vendue à perpétuité, car la terre est à moi, et vous n’êtes que des étrangers et des résidents temporaires chez moi. »* (Lévitique 25:23). Mais comment pourrait-il retrouver ce qui avait été perdu ?
Un matin, alors que le soleil se levait sur les collines, un son de trompette retentit dans tout le pays. C’était le son du shofar, la corne de bélier, annonçant le début de l’Année du Jubilé. Éliakim, entendant ce son, sentit son cœur battre plus fort. Il se souvint des instructions données par l’Éternel : *« Vous sanctifierez la cinquantième année, et vous proclamerez la liberté dans le pays pour tous ses habitants. Ce sera pour vous un jubilé ; chacun de vous retournera dans sa propriété, et chacun de vous retournera dans sa famille. »* (Lévitique 25:10).
Avec une espérance renouvelée, Éliakim se rendit chez Nadab. Le riche homme, bien qu’il fût habituellement dur et inflexible, savait que la loi de l’Éternel devait être respectée. Il accueillit Éliakim avec un regard sérieux. « L’Année du Jubilé est arrivée, dit Nadab. Selon la loi de l’Éternel, je dois te rendre ta terre. Elle t’appartient de nouveau. »
Éliakim, les larmes aux yeux, tomba à genoux et remercia l’Éternel pour Sa bonté et Sa fidélité. Il retourna sur sa terre, où ses enfants et ses petits-enfants l’attendaient avec joie. Ensemble, ils labourèrent les champs, plantèrent des graines et prièrent pour que l’Éternel bénisse leur travail. La terre, autrefois perdue, était maintenant restaurée, et la famille d’Éliakim prospéra à nouveau.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Dans le village voisin, une femme nommée Tamar avait également été touchée par les difficultés. Son mari était décédé, la laissant seule avec deux jeunes enfants. Pour subvenir à leurs besoins, elle avait dû vendre sa maison et vivre dans une petite cabane à la lisière du village. Lorsque l’Année du Jubilé fut proclamée, Tamar entendit parler de la loi qui stipulait que les propriétés devaient être rendues à leurs propriétaires originaux. Avec un mélange d’espoir et de crainte, elle se rendit chez le nouveau propriétaire de sa maison, un homme nommé Shélomith.
Shélomith, bien qu’il fût un homme d’affaires avisé, connaissait la loi de l’Éternel. Lorsque Tamar lui expliqua sa situation, il hocha la tête avec gravité. « L’Éternel a parlé, et nous devons obéir, dit-il. Ta maison t’appartient de nouveau. Que Sa volonté soit faite. »
Tamar, remplie de gratitude, retourna dans sa maison avec ses enfants. Elle prépara un repas simple mais joyeux, remerciant l’Éternel pour Sa miséricorde. Elle se souvint des paroles du Lévitique : *« Si ton frère devient pauvre et vend une partie de sa propriété, celui qui a le droit de rachat, son plus proche parent, viendra et rachètera ce que son frère a vendu. »* (Lévitique 25:25). Bien qu’elle n’eût pas de parent proche pour racheter sa maison, l’Éternel avait pourvu à ses besoins par l’Année du Jubilé.
Ainsi, dans tout le pays, les familles furent restaurées, les dettes furent effacées, et les terres retournèrent à leurs propriétaires originaux. L’Année du Jubilé était un rappel puissant que tout appartenait à l’Éternel, et que les hommes n’étaient que des intendants de Ses biens. C’était une année de grâce, de liberté et de restauration, où les pauvres étaient relevés, les opprimés libérés, et les familles réunies.
Éliakim et Tamar, ainsi que beaucoup d’autres, vécurent cette année avec un profond sentiment de gratitude envers l’Éternel. Ils comprirent que le Jubilé était une image de la rédemption ultime que Dieu offrirait un jour à Son peuple, une rédemption qui ne serait pas limitée à une terre ou à une propriété, mais qui toucherait les cœurs et les âmes pour l’éternité.
Et ainsi, sous le ciel bleu de Canaan, le peuple d’Israël célébra l’Année du Jubilé, rendant gloire à l’Éternel pour Sa bonté, Sa justice et Sa fidélité inébranlable.