**Le Règne d’Éla et la Montée d’Omri : Un Temps de Ténèbres en Israël**

En ces jours-là, le royaume d’Israël était plongé dans une spirale de péchés et de rébellion contre l’Éternel. Après la mort de Baescha, roi d’Israël, son fils Éla monta sur le trône. Mais le cœur d’Éla était loin de Dieu, et il marcha dans les voies de son père, continuant à provoquer la colère de l’Éternel par son idolâtrie et ses mauvaises actions.

Éla régna à Tirça, la capitale d’Israël, pendant deux ans. Cependant, son règne fut marqué par l’ivrognerie et la négligence. Un jour, alors qu’il était dans la maison d’Artsa, son intendant, à Tirça, buvant et s’enivrant, un homme du nom de Zimri, chef de la moitié des chars du roi, complota contre lui. Zimri, animé par l’ambition et la soif de pouvoir, entra dans la maison et frappa Éla, le tuant. Ainsi s’accomplit la parole de l’Éternel prononcée par le prophète Jéhu contre la maison de Baescha, car Éla avait persisté dans les péchés de son père, entraînant le peuple d’Israël dans l’idolâtrie.

Dès qu’il eut assassiné Éla, Zimri s’empara du trône et se proclama roi. Mais son règne fut de courte durée. Lorsque l’armée d’Israël, qui campait alors contre les Philistins à Guibbethon, apprit la nouvelle du coup d’État, les soldats refusèrent de reconnaître Zimri comme leur souverain. Ils proclamèrent plutôt Omri, le chef de l’armée, comme roi. Omri, un homme ambitieux et déterminé, marcha immédiatement sur Tirça avec ses troupes pour affronter Zimri.

Zimri, voyant que la ville était sur le point d’être prise, se réfugia dans le palais royal. Mais plutôt que de tomber entre les mains d’Omri, il préféra mettre fin à ses jours. Il entra dans la partie la plus secrète du palais, y mit le feu et périt dans les flammes. Ainsi, Zimri régna seulement sept jours, et sa mort fut le châtiment de ses actes de trahison et de violence.

Cependant, la situation en Israël ne s’améliora pas avec l’avènement d’Omri. Bien qu’il fût un chef militaire compétent, Omri était également un homme qui marchait dans les voies du mal. Il établit sa capitale à Samarie, une ville qu’il bâtit sur une colline et qu’il fortifia avec soin. Mais sous son règne, l’idolâtrie et la corruption atteignirent de nouveaux sommets. Omri fit ce qui est mal aux yeux de l’Éternel, agissant encore plus méchamment que tous ceux qui l’avaient précédé. Il suivit l’exemple de Jéroboam, fils de Nebath, qui avait fait pécher Israël en établissant le culte des veaux d’or à Béthel et à Dan.

Le peuple, influencé par son roi, se détourna de plus en plus de l’Éternel. Les hauts lieux, où l’on offrait des sacrifices aux idoles, se multiplièrent dans tout le pays. Les prophètes de l’Éternel, comme Élie, dénonçaient ces pratiques abominables, mais leurs voix étaient souvent étouffées par l’indifférence et la rébellion du peuple.

Omri régna douze ans sur Israël, et à sa mort, son fils Achab lui succéda. Achab, cependant, surpassa même son père en méchanceté. Il épousa Jézabel, une princesse phénicienne, et introduisit le culte de Baal en Israël, érigeant un autel et un temple en l’honneur de cette idole à Samarie. Sous son règne, l’idolâtrie devint si répandue que le nom de l’Éternel fut presque oublié dans le pays.

Ainsi, les jours d’Omri et de son fils Achab furent marqués par une profonde apostasie. Le peuple d’Israël, autrefois choisi par Dieu, s’était égaré dans les ténèbres de l’idolâtrie et de l’injustice. Pourtant, même dans ces temps sombres, l’Éternel ne cessa de se manifester par ses prophètes, appelant son peuple à revenir à Lui. Mais les cœurs endurcis des rois et de beaucoup d’Israélites refusèrent d’écouter, préparant ainsi le chemin pour des jugements à venir.

Et ainsi, l’histoire d’Éla, de Zimri et d’Omri nous rappelle que le péché et la rébellion contre Dieu conduisent toujours à la destruction. Mais elle nous montre aussi que, même dans les moments les plus sombres, la lumière de la vérité divine brille toujours, appelant les hommes à se repentir et à revenir à Celui qui est la source de toute vie et de toute bénédiction.