**Le Rétablissement d’Israël et la Vanité des Idoles**
En ces jours-là, le Seigneur, par la bouche du prophète Ésaïe, adressa une parole puissante à son peuple, Israël. Le ciel était d’un bleu profond, et le soleil brillait sur les collines de Jérusalem, mais le cœur du peuple était lourd, accablé par l’exil et l’idolâtrie. Le Seigneur, dans sa miséricorde, voulait les ramener à Lui, leur rappeler qui Il était et qui ils étaient en Lui.
« Écoute-moi, ô Jacob, et toi, Israël, que j’ai appelé ! » déclara le Seigneur, sa voix résonnant comme un tonnerre doux mais puissant. « Je suis ton Créateur, celui qui t’a formé dès le sein de ta mère. Ne crains point, car je t’ai racheté, je t’ai appelé par ton nom, tu es à moi. »
Le peuple, dispersé parmi les nations, entendait ces paroles comme une brise fraîche dans un désert aride. Le Seigneur leur rappelait qu’Il était leur Rocher, leur Bouclier, leur Rédempteur. Il promettait de répandre de l’eau sur la terre assoiffée et des ruisseaux sur le sol desséché. Il verserait son Esprit sur leur descendance et sa bénédiction sur leurs enfants. Ils grandiraient comme l’herbe au bord des eaux, comme les saules près des cours d’eau.
« L’un dira : “Je suis au Seigneur”, un autre se réclamera du nom de Jacob, et un autre écrira de sa main : “Au Seigneur !” et prendra le nom d’Israël. »
Mais au milieu de ces promesses glorieuses, le Seigneur dénonçait aussi l’idolâtrie qui avait aveuglé son peuple. Il décrivait avec une ironie poignante la folie de ceux qui fabriquaient des idoles de leurs propres mains. « Le forgeron prend un outil, il travaille avec le charbon, et il façonne une idole avec le marteau. Il la forge avec la force de son bras. Il a faim, et le voilà sans force ; il ne boit pas d’eau, et le voilà épuisé. »
Le Seigneur poursuivait, dépeignant l’absurdité de l’homme qui coupe un arbre, en utilise une partie pour se chauffer, une autre pour cuire son pain, et avec le reste, il se fabrique une idole à laquelle il se prosterne. « Il prie devant elle et dit : “Délivre-moi, car tu es mon dieu !” » Mais cette idole, faite de bois et de métal, ne pouvait ni voir, ni entendre, ni sauver. Elle était muette, impuissante, une création des mains de l’homme, incapable de répondre aux cris de son adorateur.
« Ils ne savent rien, ils ne comprennent rien, car leurs yeux sont enduits de crasse, et ils ne voient pas ; leurs cœurs sont endurcis, et ils ne comprennent pas. » Le Seigneur déplorait l’aveuglement de son peuple, qui avait abandonné le Dieu vivant pour des statues inertes.
Pourtant, au milieu de cette condamnation, le Seigneur rappelait sa fidélité. « Souviens-toi de ces choses, ô Jacob, et toi, Israël, car tu es mon serviteur. Je t’ai formé, tu es mon serviteur ; Israël, tu ne seras pas oublié de moi. J’efface tes transgressions comme un nuage, et tes péchés comme une nuée. Reviens à moi, car je t’ai racheté. »
Le Seigneur promettait de rétablir Jérusalem, de rebâtir ses ruines, de restaurer ses fondations. Il annonçait que Cyrus, un roi étranger, serait son instrument pour accomplir ses desseins. « Il est mon berger, et il accomplira toute ma volonté. Il dira à Jérusalem : “Sois rebâtie !” et au temple : “Que tes fondations soient posées !” »
Ainsi, le Seigneur montrait qu’Il était le Maître de l’histoire, celui qui dirigeait les cœurs des rois comme des ruisseaux d’eau. Il rappelait à son peuple qu’Il était le seul Dieu, le Créateur des cieux, celui qui étend la terre, qui confond les signes des devins et rend fous les sages. Il était celui qui accomplissait la parole de ses serviteurs et réalisait les desseins de ses messagers.
Le peuple, en entendant ces paroles, commençait à comprendre la grandeur de leur Dieu. Ils réalisaient la folie de leurs idoles et la puissance de celui qui les avait créés. Leurs cœurs, autrefois endurcis, commençaient à fondre comme la cire devant la chaleur de l’amour de Dieu.
Et le Seigneur concluait : « Je suis le premier et je suis le dernier, et hors de moi, il n’y a point de Dieu. Qui est comme moi ? Qu’il parle, qu’il expose et m’explique l’ordre des choses depuis que j’ai établi le peuple ancien ! Qu’ils annoncent les choses à venir et ce qui doit arriver ! N’ayez pas peur, et ne soyez pas troublés ; ne vous l’ai-je pas fait entendre et déclaré dès le commencement ? Vous êtes mes témoins. Y a-t-il un autre Dieu que moi ? Il n’y a pas d’autre rocher, je n’en connais point. »
Ainsi, le peuple d’Israël, autrefois égaré, commençait à revenir à son Dieu. Ils comprenaient que leur salut ne venait pas de leurs mains, ni de leurs idoles, mais du Seigneur, leur Créateur et Rédempteur. Et dans cette révélation, ils trouvaient une espérance nouvelle, une promesse de restauration et de paix éternelle.