**La Femme Vertueuse : Un Récit Inspiré par Proverbes 31**
Dans un petit village niché au cœur des collines verdoyantes de Juda, vivait une femme nommée Shoshana. Elle était connue dans tout le village et même au-delà pour sa sagesse, sa force et sa bonté. Son nom, qui signifie « lys » en hébreu, reflétait la pureté et la beauté de son caractère. Shoshana était mariée à Eliab, un homme respecté parmi les anciens du village. Ensemble, ils élevaient leurs trois enfants dans la crainte de l’Éternel, enseignant à leurs petits les voies de la justice et de la compassion.
Un matin, alors que le soleil commençait à peine à caresser les sommets des montagnes, Shoshana se leva avant l’aube, comme elle en avait l’habitude. Elle alluma une lampe à huile et se mit à prier silencieusement, remerciant Dieu pour une nouvelle journée. Elle savait que chaque jour était un don précieux, et elle était déterminée à l’utiliser pour glorifier son Créateur.
Après sa prière, Shoshana se rendit à la cuisine, où elle prépara du pain frais pour sa famille. Elle pétrissait la pâte avec soin, ajoutant une pincée de sel et un peu de miel pour adoucir le goût. Pendant que le pain cuisait dans le four en terre, elle réveilla doucement ses enfants et les prépara pour la journée. Elle leur parlait de la loi de l’Éternel, leur racontant des histoires de foi et de courage tirées des Écritures.
Une fois le petit-déjeuner terminé, Shoshana se dirigea vers le champ familial, où elle supervisait les travaux agricoles. Elle portait une robe simple mais élégante, tissée de ses propres mains, et un foulard pour se protéger du soleil. Ses mains, bien que marquées par le travail, étaient habiles et fortes. Elle inspecta les vignes, s’assurant que les grappes de raisin étaient bien mûres, et donna des instructions aux ouvriers pour la récolte. Elle savait que chaque grain de raisin, chaque épi de blé, était une bénédiction de Dieu, et elle veillait à ce que rien ne soit gaspillé.
En fin de matinée, Shoshana retourna au village pour vendre une partie de ses récoltes au marché. Elle avait un sens aigu des affaires et négociait avec sagesse, obtenant toujours un juste prix pour ses produits. Les autres marchands la respectaient pour son honnêteté et sa diligence. Avec l’argent qu’elle gagnait, elle achetait des tissus fins et des matériaux pour confectionner des vêtements pour sa famille et pour les pauvres du village. Elle passait souvent ses soirées à tisser et à coudre, créant des vêtements chauds pour les nécessiteux et des robes élégantes pour ses filles.
Un jour, alors qu’elle revenait du marché, Shoshana rencontra une veuve nommée Rivka, qui vivait à la périphérie du village. Rivka avait perdu son mari quelques années auparavant et luttait pour subvenir aux besoins de ses deux jeunes enfants. Shoshana, touchée par sa détresse, lui offrit une partie de ses provisions et lui promit de l’aider à trouver du travail. Elle enseigna à Rivka l’art du tissage, lui permettant ainsi de gagner un revenu supplémentaire. Rivka, les larmes aux yeux, remercia Shoshana pour sa générosité et sa compassion.
Le soir venu, Shoshana retourna chez elle, où elle retrouva son mari Eliab. Ils partagèrent un repas simple mais nourrissant, composé de pain frais, de fromage et de fruits. Après le dîner, Eliab loua sa femme devant leurs enfants, disant : « Beaucoup de femmes font de grandes choses, mais toi, Shoshana, tu les surpasses toutes. La grâce est trompeuse, et la beauté est vaine, mais une femme qui craint l’Éternel est digne de louange. »
Shoshana sourit modestement, sachant que tout ce qu’elle accomplissait était grâce à la force que Dieu lui donnait. Elle se tourna vers ses enfants et leur dit : « Mes chers enfants, souvenez-vous que la vraie richesse ne se mesure pas à l’or ou à l’argent, mais à la crainte de l’Éternel et à l’amour que nous portons à notre prochain. Travaillez avec diligence, soyez généreux et gardez toujours votre cœur tourné vers Dieu. »
Les années passèrent, et Shoshana continua à vivre selon les principes de Proverbes 31. Ses enfants grandirent pour devenir des adultes pieux et respectés, et son mariage avec Eliab fut un modèle d’amour et de fidélité. Même dans ses vieux jours, Shoshana ne cessa de servir Dieu et sa communauté, laissant derrière elle un héritage de foi et de bonté.
Ainsi, la vie de Shoshana illustra parfaitement les paroles du sage : « Une femme vertueuse, qui la trouvera ? Elle a bien plus de valeur que les perles. Le cœur de son mari a confiance en elle, et il ne manquera pas de butin. Elle lui fait du bien, et non du mal, tous les jours de sa vie. » (Proverbes 31:10-12)