**Le Jugement de Dieu et l’Appel à la Repentance**
En ces jours-là, dans le royaume d’Israël, le prophète Amos, un humble berger de Tekoa, fut envoyé par l’Éternel pour délivrer un message solennel au peuple. Le Seigneur, dans Sa colère et Sa justice, avait observé les actions des habitants de Samarie et des villes environnantes. Leur cœur s’était endurci, et leurs péchés s’étaient multiplié comme les étoiles dans le ciel. Amos, rempli de l’Esprit de Dieu, se rendit donc à Béthel, un lieu de culte où le peuple se rassemblait, mais où l’idolâtrie et l’injustice régnaient en maîtres.
Amos se tint devant la foule, son visage empreint de gravité, et sa voix résonna comme un tonnerre dans le silence qui s’était installé. « Écoutez cette parole, génisses de Basan qui êtes sur la montagne de Samarie, vous qui opprimez les misérables, qui écrasez les indigents, et qui dites à vos maris : « Apportez, et buvons ! » » (Amos 4:1). Les paroles du prophète frappèrent les cœurs comme des flèches acérées. Les femmes riches et orgueilleuses, qui se vautraient dans le luxe et l’oisiveté, furent interpellées directement. Elles avaient oublié les commandements de l’Éternel, préférant les plaisirs éphémères de ce monde à la crainte de Dieu.
Amos continua, décrivant avec une précision glaçante les châtiments que Dieu avait déjà envoyés pour les ramener à Lui. « Je vous ai frappés par la rouille et par la nielle ; vos nombreux jardins, vos vignes, vos figuiers et vos oliviers ont été dévorés par les sauterelles… » (Amos 4:9). Le prophète rappela comment les récoltes avaient été détruites, comment la famine avait frappé le pays, et comment les pluies avaient cessé de tomber. Chaque fléau était un appel à la repentance, une main tendue de Dieu pour que Son peuple revienne à Lui.
Mais le peuple n’avait pas écouté. « Je vous ai privés de pluie, lorsqu’il y avait encore trois mois jusqu’à la moisson ; j’ai fait pleuvoir sur une ville, et je n’ai pas fait pleuvoir sur une autre… » (Amos 4:7). Malgré ces signes évidents de la colère divine, les Israélites avaient persisté dans leur rébellion. Ils avaient tourné le dos à Celui qui les avait délivrés de l’esclavage en Égypte, qui les avait conduits à travers le désert, et qui leur avait donné une terre promise, ruisselante de lait et de miel.
Amos, le cœur lourd, annonça alors le jugement final. « C’est pourquoi je te traiterai de la même manière, Israël ; et parce que je te traiterai de la même manière, prépare-toi à rencontrer ton Dieu… » (Amos 4:12). Ces paroles résonnèrent comme un glas funèbre. Le jour du Seigneur approchait, un jour de ténèbres et non de lumière, un jour où la justice divine serait rendue sans compromis. Le peuple serait confronté à son Créateur, et aucun sacrifice, aucune offrande ne pourrait le sauver s’il ne se repentait pas sincèrement.
Le prophète conclut son message par un appel poignant à la repentance. « Cherchez le bien et non le mal, afin que vous viviez, et qu’ainsi l’Éternel, le Dieu des armées, soit avec vous, comme vous le dites. Haïssez le mal et aimez le bien, faites régner la justice à la porte… » (Amos 5:14-15). Mais les cœurs endurcis des Israélites ne furent pas touchés. Ils continuèrent dans leur orgueil et leur rébellion, méprisant les avertissements de Dieu.
Ainsi, le message d’Amos resta comme un témoignage contre eux. Le jugement de Dieu, bien que retardé par Sa grande miséricorde, finirait par s’abattre sur le royaume d’Israël. Mais pour ceux qui auraient écouté, pour ceux qui se seraient repentis, il y avait encore de l’espoir. Car l’Éternel est lent à la colère et riche en bonté, toujours prêt à accueillir ceux qui reviennent à Lui d’un cœur contrit.
Et Amos, le berger devenu prophète, retourna à ses brebis, priant en silence pour que quelques-uns entendent et se tournent vers le Dieu vivant avant qu’il ne soit trop tard.