**Le Refuge du Juste**
Dans un temps lointain, au cœur d’une vallée entourée de montagnes majestueuses, se trouvait une petite ville nommée Tséphania, ce qui signifie « le lieu caché de Dieu ». Les habitants de cette ville vivaient dans la paix et la prospérité, car ils craignaient l’Éternel et marchaient selon Ses commandements. Mais un jour, une ombre menaçante commença à planer sur la vallée.
Un homme nommé Éliakim, un berger humble et pieux, était connu pour sa foi inébranlable en Dieu. Chaque matin, il gravissait les collines avec son troupeau, méditant sur les paroles des Psaumes et chantant des louanges à l’Éternel. Un jour, alors qu’il priait au sommet d’une colline, il entendit des cris provenant de la ville. Il se retourna et vit des colonnes de fumée s’élever dans le ciel. Son cœur se serra.
Éliakim descendit rapidement, laissant son troupeau sous la garde de son chien fidèle. En arrivant aux portes de la ville, il fut accueilli par une scène de chaos. Des hommes armés, venus d’une région voisine, avaient envahi Tséphania. Ils semaient la terreur, pillant les maisons et menaçant les habitants. Les cris des femmes et des enfants remplissaient l’air, et les rues, autrefois paisibles, étaient maintenant jonchées de débris.
Un groupe d’amis d’Éliakim, tremblants et désespérés, se rassembla autour de lui. « Fuyons vers les montagnes ! » cria l’un d’eux. « Nous ne pouvons pas rester ici, sinon nous périrons ! » Un autre ajouta : « Les méchants tendent leurs arcs, ils ajustent leurs flèches sur la corde pour tirer dans l’obscurité sur ceux dont le cœur est droit. Que pouvons-nous faire ? »
Éliakim, bien que troublé par ce qu’il voyait, garda son calme. Il se souvint des paroles du Psaume 11, qu’il avait méditées ce matin même. Il leva la main pour apaiser ses amis et dit d’une voix ferme : « Pourquoi dites-vous à mon âme : ‘Fuis vers votre montagne comme un oiseau’ ? L’Éternel est dans Son saint temple ; l’Éternel, Son trône est dans les cieux. Ses yeux regardent, Ses paupières sondent les fils de l’homme. Il éprouve le juste, mais Son âme hait le méchant et celui qui aime la violence. »
Ses paroles résonnèrent dans le silence qui s’était installé. Les hommes, bien que toujours effrayés, sentirent une lueur d’espoir renaître en eux. Éliakim continua : « Ne craignez pas ceux qui détruisent le corps, mais ne peuvent toucher l’âme. L’Éternel est notre refuge et notre forteresse. Si les fondements sont détruits, que peut faire le juste ? La réponse est en Lui seul. »
Pendant ce temps, les envahisseurs, ivres de leur pouvoir, se moquaient des habitants et défiaient Dieu. Leur chef, un homme cruel nommé Réphaël, cria : « Où est votre Dieu maintenant ? Pourquoi ne vient-Il pas vous sauver ? » Ses hommes rirent bruyamment, croyant que leur victoire était assurée.
Mais Éliakim, inspiré par une foi profonde, rassembla les habitants et les conduisit vers le temple de la ville, un lieu sacré où ils avaient l’habitude de se réunir pour adorer. Là, ils tombèrent à genoux et prièrent avec ferveur, demandant à Dieu d’intervenir. Éliakim, les larmes aux yeux, éleva sa voix vers le ciel : « Ô Éternel, Tu es notre refuge. Délivre-nous de la main des méchants, car Tu es notre seule espérance. »
Alors que la nuit tombait, un vent puissant commença à souffler à travers la vallée. Les envahisseurs, surpris par cette tempête soudaine, furent désorientés. Les éclairs illuminaient le ciel, et le tonnerre grondait comme la voix de l’Éternel. Les flèches qu’ils tiraient dans l’obscurité se retournèrent contre eux, et leurs propres armes devinrent leur perte. Réphaël, terrifié, cria à ses hommes de fuir, mais il était trop tard. La colère de Dieu s’était abattue sur eux.
Au matin, les habitants de Tséphania sortirent du temple et trouvèrent la ville libérée. Les envahisseurs avaient disparu, laissant derrière eux leurs armes et leurs biens pillés. Éliakim, les yeux remplis de gratitude, s’écria : « L’Éternel est juste, Il aime la justice ; les hommes droits contempleront Sa face. »
La ville fut restaurée, et la paix revint dans la vallée. Les habitants, reconnaissants, célébrèrent une grande fête en l’honneur de l’Éternel. Ils comprirent que, même dans les moments les plus sombres, Dieu est un refuge pour les justes. Éliakim continua à mener son troupeau sur les collines, chantant des louanges à Celui qui siège dans les cieux et qui veille sur Ses enfants.
Ainsi, l’histoire de Tséphania devint un rappel pour les générations futures : « L’Éternel est dans Son saint temple ; l’Éternel, Son trône est dans les cieux. Ses yeux regardent, Ses paupières sondent les fils de l’homme. » Et ceux qui mettent leur confiance en Lui ne seront jamais déçus, car Il est le refuge éternel des justes.