**Le Jour de la Colère de l’Éternel**
Le prophète Ézéchiel se tenait au milieu du peuple d’Israël, un peuple qui avait oublié son Dieu. Le vent soufflait avec force, portant avec lui une odeur de désolation. Le ciel, autrefois clair et lumineux, était maintenant chargé de nuages sombres, comme si la création elle-même se lamentait sur ce qui allait arriver. Le Seigneur avait parlé à Ézéchiel, et ses paroles étaient lourdes de jugement et de tristesse.
« Fils de l’homme, dit le Seigneur, annonce à mon peuple : Ainsi parle le Seigneur, l’Éternel, à la terre d’Israël : La fin vient, la fin vient sur les quatre coins du pays ! »
Ézéchiel sentit un frisson parcourir son corps. La voix de Dieu était puissante, mais elle était aussi empreinte d’une profonde tristesse. Le peuple avait péché, et maintenant, le jour du jugement était proche. Le prophète leva les yeux vers les montagnes qui entouraient Jérusalem, autrefois un symbole de la protection divine, mais maintenant elles semblaient se recroqueviller sous le poids de la colère divine.
« Voici, le jour arrive, le jour de la colère de l’Éternel ! » continua Ézéchiel, répétant les paroles du Seigneur. « La violence s’élève pour servir de verge à la méchanceté. Aucun d’eux ne restera, ni leur multitude, ni leurs richesses, et il n’y aura plus de splendeur parmi eux. »
Le prophète marcha à travers les rues de Jérusalem, observant les gens vaquer à leurs occupations quotidiennes. Les marchands vendaient leurs marchandises, les femmes discutaient près des puits, et les enfants jouaient dans les ruelles. Mais Ézéchiel voyait au-delà de ces scènes apparemment paisibles. Il voyait l’orgueil, l’idolâtrie, et l’injustice qui régnaient dans le cœur du peuple. Ils avaient tourné le dos à leur Dieu, et maintenant, le jugement était inévitable.
« Le temps est venu, le jour est proche, dit encore le Seigneur. Que l’acheteur ne se réjouisse pas, et que le vendeur ne se lamente pas, car la colère est sur toute leur multitude. »
Ézéchiel sentit une larme couler sur sa joue. Il aimait son peuple, mais il savait que Dieu était juste. Les richesses qu’ils avaient accumulées ne leur serviraient à rien. Leurs bijoux en or et en argent, leurs vêtements somptueux, tout cela serait réduit à néant. Leurs champs fertiles, leurs vignes luxuriantes, tout serait dévasté par l’ennemi qui viendrait comme un fléau envoyé par Dieu.
« Ils jetteront leur argent dans les rues, et leur or sera pour eux un objet d’horreur, dit le Seigneur. Leur argent et leur or ne pourront les délivrer au jour de la fureur de l’Éternel. Ils ne rassasieront pas leur âme, et ne rempliront pas leurs entrailles, car c’est ce qui a été une occasion de chute pour leur iniquité. »
Ézéchiel vit en vision les rues de Jérusalem remplies de cadavres. Les hommes forts tombaient sous l’épée, les jeunes gens périssaient dans les combats, et les femmes et les enfants étaient emmenés en captivité. Le temple, autrefois le lieu de la présence divine, était profané. Les idoles que le peuple avait adorées étaient brisées et jetées au sol, impuissantes à les sauver.
« Je ferai cesser l’orgueil des puissants, et les sanctuaires des méchants seront profanés, dit le Seigneur. La calamité vient, la confusion se répand, et la violence s’élève. »
Le prophète tomba à genoux, accablé par le poids de la vision. Il pria pour son peuple, mais il savait que le temps de la repentance était passé. Le jugement était à la porte, et rien ne pourrait l’arrêter.
« Ainsi parle le Seigneur, l’Éternel : Je ferai venir sur eux les pires des nations, et elles s’empareront de leurs maisons. Je mettrai fin à l’orgueil des puissants, et leurs lieux saints seront profanés. »
Ézéchiel se releva, rempli d’une tristesse profonde, mais aussi d’une résolution inébranlable. Il devait continuer à proclamer la parole de Dieu, même si personne ne voulait l’écouter. Le jour de la colère de l’Éternel était proche, et il n’y avait plus de temps à perdre.
« Le peuple du pays pratiquera la violence, l’un dépouillera l’autre, dit le Seigneur. Je les traiterai selon leur conduite, et je les jugerai d’après leurs propres jugements. Ils sauront que je suis l’Éternel. »
Et ainsi, Ézéchiel continua à marcher parmi son peuple, annonçant le jugement à venir, mais aussi l’espoir d’une restauration future. Car même dans sa colère, Dieu est miséricordieux, et un jour, il ramènera son peuple à lui. Mais pour l’instant, le jour de la colère était arrivé, et rien ne pourrait l’arrêter.