Bible Sacrée

Le Denier de César et l’Amour de Dieu dans Marc 12

**L’histoire du denier de César et de l’amour de Dieu**
*Basé sur Marc 12*

En ces jours-là, Jésus enseignait dans le temple de Jérusalem. La foule se pressait autour de Lui, captivée par Ses paroles pleines de sagesse et d’autorité. Les chefs religieux, cependant, Le regardaient avec méfiance, cherchant une occasion de Le piéger. Ils voulaient Le faire tomber dans leurs filets, Lui tendre un piège qui Le discréditerait devant le peuple ou même devant les autorités romaines.

Un jour, alors que Jésus parlait des réalités du Royaume de Dieu, un groupe de pharisiens et d’hérodiens s’approcha de Lui. Ces deux groupes, bien que souvent en désaccord entre eux, s’étaient unis dans leur désir commun de voir Jésus échouer. Les pharisiens, rigoristes dans leur observance de la loi juive, et les hérodiens, partisans du pouvoir romain, formaient une alliance étrange mais puissante.

Ils s’avancèrent avec des sourires feints et des paroles mielleuses. « Maître, dirent-ils, nous savons que Tu es sincère et que Tu enseignes la voie de Dieu en toute vérité, sans Te soucier de l’opinion des hommes. Dis-nous donc : est-il permis de payer l’impôt à César, ou non ? Devons-nous payer, ou ne pas payer ? »

Leur question était un piège habile. S’Il répondait qu’il fallait payer l’impôt, Il risquait de perdre la faveur du peuple juif, qui détestait l’occupation romaine et les taxes imposées par l’empire. Mais s’Il disait de ne pas payer, Il s’exposait à être accusé de rébellion contre Rome, ce qui pourrait Lui valoir une arrestation immédiate.

Jésus, percevant leur hypocrisie, les regarda avec une sagesse infinie. « Pourquoi Me tentez-vous ? » demanda-Il, Ses yeux pénétrants scrutant leurs cœurs. « Apportez-Moi un denier, que Je le voie. »

Ils Lui tendirent une pièce d’argent, un denier romain. Jésus la prit et la fit tourner entre Ses doigts, attirant l’attention de tous. « De qui sont cette effigie et cette inscription ? » demanda-Il.

« De César », répondirent-ils, un peu confus.

Alors Jésus, avec une autorité tranquille, prononça ces paroles qui résonnèrent comme un écho à travers les âges : « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. »

La foule resta silencieuse, méditant ces paroles profondes. Les pharisiens et les hérodiens, quant à eux, furent stupéfaits. Ils s’éloignèrent, incapables de trouver une faille dans Sa réponse. Jésus avait habilement évité leur piège, tout en enseignant une vérité essentielle : il y a une distinction entre les devoirs civiques et les obligations spirituelles, mais l’allégeance ultime revient à Dieu.

Plus tard ce même jour, un autre groupe s’approcha de Jésus. C’étaient des sadducéens, des membres de l’élite religieuse qui ne croyaient pas en la résurrection des morts. Ils avaient préparé une question complexe pour ridiculiser l’idée de la résurrection.

« Maître, dirent-ils, Moïse nous a enseigné que si un homme meurt sans laisser d’enfants, son frère doit épouser la veuve pour donner une postérité à son frère. Or, il y avait sept frères. Le premier se maria et mourut sans enfants. Le second épousa la veuve, mais il mourut aussi sans enfants. Il en fut de même pour les sept. Finalement, la femme mourut aussi. À la résurrection, duquel d’entre eux sera-t-elle la femme, puisque les sept l’ont eue pour épouse ? »

Jésus, sans se laisser démonter, répondit avec une clarté qui dissipa leurs doutes. « Vous êtes dans l’erreur, parce que vous ne connaissez ni les Écritures ni la puissance de Dieu. Car à la résurrection, les hommes et les femmes ne se marieront pas et ne seront pas donnés en mariage, mais ils seront comme les anges dans les cieux. Quant à la résurrection des morts, n’avez-vous pas lu dans le livre de Moïse, au passage du buisson ardent, ce que Dieu lui a dit : “Je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob” ? Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Vous êtes grandement dans l’erreur. »

Les sadducéens, habitués à dominer les débats théologiques, furent réduits au silence. La foule, impressionnée, murmurait d’admiration. Jésus avait une fois de plus démontré Sa maîtrise des Écritures et Sa compréhension profonde des mystères de Dieu.

Enfin, un scribe, ayant entendu ces échanges, s’approcha de Jésus. Contrairement aux autres, il semblait sincère dans sa quête de vérité. « Maître, dit-il, de tous les commandements, lequel est le premier ? »

Jésus lui répondit avec une simplicité qui toucha le cœur de tous : « Voici le premier : Écoute, Israël, le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée et de toute ta force. Et voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là. »

Le scribe, ému, répondit : « Bien, Maître, Tu as dit avec vérité que Dieu est unique et qu’il n’y en a point d’autre que Lui, et que L’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence et de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, c’est plus que tous les holocaustes et tous les sacrifices. »

Jésus, voyant la sincérité de cet homme, lui dit : « Tu n’es pas loin du Royaume de Dieu. » Et à partir de ce moment, personne n’osa plus Lui poser de questions.

Ainsi, dans ce chapitre riche en enseignements, Jésus révéla des vérités essentielles : l’importance de rendre à César ce qui lui appartient, mais surtout de rendre à Dieu ce qui Lui revient ; la réalité de la résurrection et de la vie éternelle ; et le cœur de la loi divine : aimer Dieu et aimer son prochain. Ces paroles, prononcées il y a deux mille ans, résonnent encore aujourd’hui, invitant chacun à vivre une vie centrée sur l’amour et la vérité.

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