**Le Psaume 86 : Une Prière de David, Remplie de Foi et d’Espérance**

Dans les collines arides de Juda, où le vent souffle avec une douceur mélancolique et où les oliviers anciens murmurent des prières silencieuses, le roi David se tenait seul, au crépuscule, dans une grotte qu’il avait transformée en lieu de refuge et de méditation. Les ombres de la journée s’allongeaient, et avec elles, les pensées de David s’étendaient vers les profondeurs de son âme. Il avait traversé des épreuves innombrables : la trahison, la guerre, la perte, et même ses propres fautes. Mais ce soir-là, son cœur était lourd, non pas de désespoir, mais d’un désir ardent de se rapprocher de son Dieu.

David s’agenouilla sur le sol rocailleux, ses mains callouses jointes, et ses yeux levés vers le ciel où les premières étoiles commençaient à scintiller. Il prit une inspiration profonde, et dans un murmure rempli de ferveur, il commença à prier, inspiré par l’Esprit de Dieu.

« Éternel, incline ton oreille, exauce-moi, car je suis malheureux et indigent. Garde mon âme, car je suis fidèle ! Sauve ton serviteur qui se confie en toi ! Toi, mon Dieu ! »

Sa voix tremblait légèrement, mais elle était empreinte d’une confiance inébranlable. David savait que son Dieu était un Dieu de miséricorde, lent à la colère et riche en bonté. Il avait vu Sa main puissante à l’œuvre tant de fois auparavant. Il se souvenait du jour où, jeune berger, il avait affronté le géant Goliath avec seulement une fronde et une pierre, et comment l’Éternel avait donné la victoire à Israël. Il se rappelait aussi les nuits solitaires dans les déserts, fuyant Saül, où les loups hurlaient dans l’obscurité, mais où la présence de Dieu était plus réelle que la peur.

« Sois favorable, Seigneur, car je crie à toi tout le jour. Réjouis l’âme de ton serviteur, car à toi, Seigneur, j’élève mon âme. Car tu es bon, Seigneur, tu pardonnes, tu es plein de miséricorde pour tous ceux qui t’invoquent. »

Les mots de David résonnaient dans la grotte, comme un écho de son cœur brisé mais rempli d’espérance. Il savait que Dieu n’était pas un Dieu lointain, indifférent aux souffrances de Ses enfants. Non, l’Éternel était proche, attentif à chaque soupir, à chaque larme. David avait appris, à travers les années, que la prière n’était pas seulement une requête, mais une conversation intime avec le Créateur de l’univers.

« Éternel, prête l’oreille à ma prière, sois attentif à la voix de mes supplications ! Au jour de ma détresse, je t’invoque, car tu m’exauces. »

David ferma les yeux, et dans son esprit, il vit les nations païennes qui l’entouraient, orgueilleuses et rebelles, adorant des idoles de pierre et de bois. Il pensa à leurs dieux muets, incapables de sauver ou de consoler. Mais son Dieu, l’Éternel, était vivant. Il était le seul vrai Dieu, le Créateur des cieux et de la terre. David sentit une flamme s’allumer dans son cœur, une flamme de louange et d’adoration.

« Nul n’est comme toi parmi les dieux, Seigneur, et rien ne ressemble à tes œuvres. Toutes les nations que tu as faites viendront se prosterner devant toi, Seigneur, et rendre gloire à ton nom. Car tu es grand, et tu opères des prodiges ; toi seul, tu es Dieu. »

La grotte semblait maintenant remplie d’une présence sacrée. David sentit une paix profonde envahir son âme, comme une rivière tranquille qui coule dans un désert aride. Il savait que, malgré les épreuves, malgré les ennemis qui cherchaient à le détruire, Dieu était avec lui. L’Éternel était son rocher, sa forteresse, son bouclier.

« Enseigne-moi ton chemin, ô Éternel, et je marcherai dans ta vérité. Unis mon cœur à la crainte de ton nom. Je te louerai de tout mon cœur, Seigneur, mon Dieu, et je glorifierai ton nom à jamais. Car ta bonté est grande envers moi, et tu as délivré mon âme du séjour profond des morts. »

David se releva lentement, ses genoux endoloris par la dureté du sol. Il sortit de la grotte et regarda l’horizon, où les dernières lueurs du soleil disparaissaient derrière les montagnes. Le ciel était maintenant parsemé d’étoiles, chacune racontant la gloire de Dieu. David leva les mains vers le ciel, dans un geste de gratitude et de soumission.

« Ô Dieu, des orgueilleux se sont élevés contre moi, une troupe d’hommes violents en veulent à ma vie ; ils ne te prennent point pour leur appui. Mais toi, Seigneur, tu es un Dieu miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et en fidélité. Tourne vers moi les regards et aie pitié de moi ; donne la force à ton serviteur, et sauve le fils de ta servante. »

David savait que sa prière avait été entendue. Il ne savait pas ce que l’avenir lui réservait, mais il savait une chose : l’Éternel était fidèle. Il marcherait avec lui, comme Il l’avait toujours fait. Et dans cette assurance, David trouva la force de continuer, de marcher dans la lumière de la vérité et de la grâce.

Ainsi, sous le ciel étoilé de Juda, David retourna à sa tente, son cœur rempli de paix et de louange. Et dans les cieux, les anges chantaient, car la prière d’un homme humble et fidèle avait touché le cœur de Dieu.