**Le Jugement de Babylone : Une Prophétie d’Ésaïe**
En ces jours-là, la parole de l’Éternel fut adressée à Ésaïe, fils d’Amots, dans le royaume de Juda. Le prophète, rempli de l’Esprit de Dieu, se tenait devant le peuple, les yeux brillants d’une lumière divine, et sa voix résonnait comme un tonnerre dans le désert. Il annonça une vision terrible, un message de jugement contre Babylone, la grande cité orgueilleuse et impie.
« Écoutez, peuples lointains, prêtez l’oreille, vous tous qui habitez aux extrémités de la terre ! L’Éternelève son étendard sur les montagnes, il rassemble une armée puissante, une multitude venue des confins du monde. Voici que le jour de l’Éternel approche, un jour de colère, de fureur et de destruction. »
Ésaïe décrivit une scène apocalyptique : des guerriers venus de nations lointaines, armés d’épées étincelantes et de boucliers polis, marchaient sous les ordres de l’Éternel. Leurs visages étaient durs, leurs cœurs sans pitié. Ils avançaient comme une tempête dévastatrice, prêts à exécuter le jugement de Dieu sur Babylone. Le ciel s’assombrissait, les étoiles perdaient leur éclat, et le soleil se voilait d’un rouge sanglant, annonçant la venue du jour redoutable.
« Babylone, la gloire des royaumes, l’orgueil des Chaldéens, sera renversée comme Sodome et Gomorrhe. Elle ne sera plus jamais habitée, elle deviendra un désert aride, un repaire de bêtes sauvages. Les chacals hurleront dans ses palais, les hiboux nicheront dans ses temples, et les boucs y paîtront. »
Ésaïe continua, dépeignant la chute de cette cité puissante. Les murs de Babylone, autrefois impénétrables, s’écrouleraient sous la main de Dieu. Ses habitants, plongés dans la terreur, courraient çà et là, cherchant en vain un refuge. Les mères serreraient leurs enfants contre elles, mais même les petits ne seraient pas épargnés. La cruauté des envahisseurs serait sans limite, car c’était la justice de l’Éternel qui s’abattait sur une nation rebelle.
« Voici, je vais soulever contre eux les Mèdes, dit l’Éternel, un peuple qui ne fait pas cas de l’argent, qui ne se laisse pas séduire par l’or. Leurs arcs abattront les jeunes hommes, ils n’auront pas pitié du fruit des entrailles, leurs yeux n’épargneront pas les enfants. »
Ésaïe expliqua que cette destruction n’était pas seulement un châtiment pour les péchés de Babylone, mais aussi un rappel à toutes les nations de la souveraineté de Dieu. Babylone, symbole de l’arrogance humaine et de la rébellion contre le Créateur, serait réduite en poussière pour que tous sachent que l’Éternel règne sur les royaumes des hommes.
« C’est moi qui ai établi les rois, c’est moi qui les renverse. Je suis le premier et je suis le dernier, en dehors de moi il n’y a point de Dieu. Qui peut délivrer de ma main ? Ce que j’ai décidé s’accomplira, ce que j’ai résolu s’exécutera. »
Le prophète conclut sa prophétie par une image saisissante : Babylone, autrefois magnifique et prospère, gisait en ruines, abandonnée à jamais. Les voyageurs qui passeraient près d’elle frémiraient d’horreur, se demandant comment une telle puissance avait pu être anéantie. Et tous ceux qui entendraient cette histoire sauraient que c’était l’œuvre de l’Éternel, le Dieu d’Israël, le Juge de toute la terre.
Ainsi, la parole d’Ésaïe se répandit parmi le peuple, un avertissement solennel pour les générations à venir. Car le jour de l’Éternel viendra, non seulement pour Babylone, mais pour tous ceux qui s’élèvent contre Dieu. Et seuls ceux qui se confient en Lui trouveront refuge au jour de la colère.