Bible Sacrée

**La Restauration d’Israël sous Esdras**

**La Restauration du Peuple d’Israël sous la Direction d’Esdras**

Le soleil se levait à peine sur Jérusalem, jetant une lumière dorée sur les murs de la ville sainte. L’air était chargé d’une tension palpable, comme avant un grand orage. Esdras, le scribe pieux et dévoué à la Loi de l’Éternel, était assis dans la cour du Temple, le visage creusé par le jeûne et la prière. Depuis qu’il avait appris la terrible nouvelle, son cœur ne connaissait plus de repos.

Des hommes d’Israël, y compris des sacrificateurs et des Lévites, avaient pris des femmes étrangères parmi les peuples idolâtres des nations voisines. Cela était une violation flagrante de la Loi donnée par Moïse, une transgression qui risquait d’attirer la colère de Dieu sur tout le peuple. Esdras savait que cette union avec les païens entraînerait inévitablement l’idolâtrie et la corruption des cœurs, comme cela s’était produit autrefois sous le règne de Salomon.

Alors, dans un geste de profonde affliction, Esdras déchira ses vêtements et s’arracha les cheveux et la barbe. Il tomba à genoux, les mains tendues vers le ciel, et pria avec une ferveur qui ébranlait l’âme. « Ô Éternel, mon Dieu, je suis couvert de honte, je n’ose lever les yeux vers toi, car nos iniquités se sont multipliées par-dessus nos têtes, et notre culpabilité est grande jusqu’au ciel ! »

Sa prière fervente attira une foule nombreuse. Hommes, femmes et enfants se rassemblèrent autour de lui, saisis par la conviction de leur péché. Les pleurs et les gémissements montaient vers le ciel, et bientôt, toute l’assemblée tremblait sous le poids de la repentance.

Un homme nommé Shécania, fils de Jehiel, s’avança alors vers Esdras. « Nous avons été infidèles envers notre Dieu, déclara-t-il d’une voix forte. Mais il reste encore une espérance pour Israël. Faisons alliance avec l’Éternel : renvoyons toutes ces femmes étrangères et leurs enfants, selon le conseil de mon seigneur et de ceux qui tremblent devant les commandements de notre Dieu. Que cela se fasse selon la Loi ! »

Esdras se releva, son regard brûlant d’une détermination sainte. Il exigea que les chefs des sacrificateurs, des Lévites et de tout Israël prêtent serment d’agir selon cette parole. Puis, il proclama un rassemblement à Jérusalem dans trois jours. Quiconque ne viendrait pas serait exclu de la communauté et ses biens confisqués.

Le troisième jour, une foule immense se pressait sur la place devant le Temple. La saison des pluies commençait, et un froid pénétrant s’abattait sur la ville. Les gens grelottaient sous leurs manteaux, mais aucun ne murmurait. La crainte de l’Éternel les avait tous saisis.

Esdras se leva et leur parla avec autorité : « Vous avez péché en prenant des femmes étrangères, augmentant ainsi la culpabilité d’Israël. Confessez maintenant votre faute à l’Éternel, séparez-vous des peuples du pays et de ces femmes étrangères ! »

L’assemblée répondit d’une seule voix : « Oui, c’est à nous d’agir selon ta parole ! »

Mais la tâche était immense, et la pluie tombait maintenant en torrents. Certains proposèrent de différer l’affaire, mais Esdras insista pour que chaque cas soit examiné immédiatement. Des juges furent désignés dans chaque ville, et pendant plusieurs semaines, les hommes d’Israël comparurent un à un.

Ce fut un temps de grande tristesse, mais aussi de purification. Des familles furent déchirées, des larmes coulèrent, mais le peuple choisit d’obéir à Dieu plutôt qu’à ses propres désirs. Peu à peu, les femmes étrangères et leurs enfants furent renvoyés, et Israël se purifia de cette souillure.

À la fin de cette épreuve, un profond sentiment de paix régnait sur Jérusalem. Esdras, épuisé mais rempli d’une joie sainte, leva les mains vers le ciel et bénit l’Éternel. Le peuple avait choisi la repentance, et Dieu, dans sa miséricorde, leur avait accordé une nouvelle chance.

Ainsi se termina cette grande restauration, où Israël, sous la direction d’Esdras, revint à son Dieu de tout son cœur. Et l’Éternel, fidèle à ses promesses, continua de veiller sur son peuple.

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