Bible Sacrée

**La Femme Sunamite et le Miracle de l’Huile**

**L’Histoire de la Femme Sunamite et de la Huile Miraculeuse**

*Un jour, dans le royaume d’Israël, sous le règne tumultueux des rois infidèles, le prophète Élisée marchait fidèlement dans les pas de son maître Élie, accomplissant des miracles par la puissance de l’Éternel. Parmi les nombreuses histoires qui illustraient la grâce divine, deux récits se distinguaient par leur profondeur et leur enseignement spirituel.*

### **La Femme Sunamite et sa Générosité Récompensée**

Dans la ville de Sunem, une femme de noble stature, riche et pieuse, remarqua un jour le passage répété d’un homme de Dieu. Cet homme n’était autre qu’Élisée, le prophète qui parcourait le pays pour apporter la parole de l’Éternel. La femme, dont le cœur était rempli de respect pour les serviteurs de Dieu, dit à son mari :

— *Je sais que cet homme qui passe souvent chez nous est un saint homme de Dieu. Construisons-lui une petite chambre haute, avec un lit, une table, un siège et un chandelier, afin qu’il puisse s’y reposer lorsqu’il vient nous visiter.*

Son mari, homme juste, approuva sa proposition. Ainsi, ils aménagèrent une pièce modeste mais confortable sur le toit de leur maison, réservée exclusivement au prophète.

Un jour, Élisée, touché par cette hospitalité, voulut la remercier. Il appela son serviteur Guéhazi et lui dit :

— *Que puis-je faire pour cette femme ? Elle a pris soin de nous avec tant de dévotion.*

Guéhazi répondit :

— *Elle n’a pas de fils, et son mari est âgé.*

Alors, Élisée la fit appeler. Lorsqu’elle se tint devant lui, humble et respectueuse, le prophète lui déclara :

— *L’année prochaine, à cette même époque, tu embrasseras un fils.*

La femme, stupéfaite, répondit avec un mélange d’espoir et de crainte :

— *Non, mon seigneur, homme de Dieu, ne trompe pas ta servante !*

Mais la parole d’Élisée était vraie, et, comme il l’avait annoncé, elle conçut et enfanta un fils l’année suivante.

### **La Mort de l’Enfant et la Puissance de la Résurrection**

Des années passèrent, et l’enfant grandit. Un jour, alors qu’il était dans les champs avec son père, il se plaignit soudainement d’une violente douleur à la tête. On le ramena à sa mère, où il mourut sur ses genoux.

Le cœur brisé mais la foi inébranlable, la femme déposa le corps de l’enfant sur le lit du prophète, ferma la porte et partit immédiatement à la recherche d’Élisée, qui se trouvait alors au mont Carmel.

Lorsqu’elle arriva, le prophète la vit de loin et dit à Guéhazi :

— *Voici la Sunamite ! Cours à sa rencontre et demande-lui : Tout va-t-il bien ? Ton mari va-t-il bien ? L’enfant va-t-il bien ?*

Mais elle, sans répondre directement, s’approcha d’Élisée, saisit ses pieds et pleura. Guéhazi voulut la repousser, mais le prophète dit :

— *Laisse-la, car son âme est dans l’amertume. L’Éternel me l’a caché et ne me l’a point révélé.*

Alors, la femme s’écria :

— *Ai-je demandé un fils à mon seigneur ? Ne t’ai-je pas dit : Ne me trompe pas ?*

Élisée comprit aussitôt. Il donna son bâton à Guéhazi et lui ordonna :

— *Ceins tes reins, prends mon bâton et pars. Si tu rencontres quelqu’un, ne le salue pas, et si quelqu’un te salue, ne lui réponds pas. Tu placeras mon bâton sur le visage de l’enfant.*

Cependant, la femme insista :

— *L’Éternel est vivant, et ton âme est vivante, je ne te quitterai point !*

Alors, Élisée se leva et la suivit.

Guéhazi les précéda et plaça le bâton sur l’enfant, mais rien ne se produisit. Lorsqu’Élisée arriva, il entra seul dans la chambre, ferma la porte et pria l’Éternel. Puis, il se coucha sur l’enfant, mettant sa bouche sur sa bouche, ses yeux sur ses yeux, ses mains sur ses mains. Soudain, le corps de l’enfant se réchauffa. Élisée se releva, marcha dans la pièce, puis se pencha de nouveau sur lui. Alors, l’enfant éternua sept fois et ouvrit les yeux.

Élisée appela Guéhazi et lui dit :

— *Appelle la Sunamite.*

Elle entra, tomba aux pieds du prophète, puis prit son fils dans ses bras, inondée de joie et de reconnaissance.

### **La Huile Miraculeuse de la Veuve**

Une autre fois, une femme dans la détresse vint implorer Élisée. Elle était la veuve d’un prophète qui avait servi Dieu fidèlement mais était mort en laissant des dettes. Maintenant, le créancier menaçait de prendre ses deux fils comme esclaves pour payer ce qui était dû.

Élisée, ému par sa situation, lui demanda :

— *Que puis-je faire pour toi ? Dis-moi, qu’as-tu encore dans ta maison ?*

Elle répondit :

— *Ta servante n’a rien du tout, si ce n’est une petite fiole d’huile.*

Alors, le prophète lui donna des instructions précises :

— *Va emprunter à tous tes voisins des vases vides, autant que tu pourras. Ensuite, rentre chez toi, ferme la porte derrière toi et verse l’huile dans tous ces vases.*

La femme obéit. Avec l’aide de ses fils, elle rassembla de nombreux récipients. Puis, elle commença à verser le peu d’huile qu’elle avait. Miraculeusement, l’huile coula sans s’arrêter jusqu’à ce que tous les vases fussent remplis. Lorsqu’il n’y en eut plus un seul de disponible, l’huile s’arrêta.

Émerveillée, elle courut rapporter la chose à Élisée, qui lui dit :

— *Va vendre cette huile, paie ta dette, et tu vivras, toi et tes fils, avec le reste.*

Ainsi, par la puissance de Dieu manifestée à travers son prophète, deux femmes furent sauvées de la désolation, rappelant à tous que l’Éternel est fidèle à ceux qui se confient en Lui.

*Ces récits, transmis de génération en génération, témoignent encore aujourd’hui de la compassion divine et de la puissance de la foi.*

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