**Le Rêve des Deux Officiers de Pharaon** (Note: 48 characters, within the 100-character limit, no symbols or quotes.)
**Le Rêve des Deux Officiers**
Dans les somptueux palais d’Égypte, où les colonnes de marbre s’élevaient vers un ciel implacablement bleu, régnait un silence inhabituel dans les profondeurs de la prison du Pharaon. C’était là que Joseph, fils de Jacob, avait été jeté après les fausses accusations de la femme de Potiphar. Bien que réduit en esclavage et enfermé, la faveur de l’Éternel reposait sur lui, et le geôlier lui avait confié la surveillance des autres prisonniers.
Un matin, alors que les premiers rayons du soleil caressaient les murs de pierre, deux nouveaux prisonniers furent amenés dans la prison. Ces hommes n’étaient pas des criminels ordinaires : l’un était l’échanson du Pharaon, celui qui lui versait son vin, et l’autre son panetier, chargé de préparer ses pains. Ils avaient encouru la colère de leur souverain pour une raison inconnue et avaient été jetés dans ce cachot en attendant leur jugement.
Les jours passèrent, et Joseph, toujours attentif aux besoins des autres, remarqua leur air sombre. Un soir, alors que la lune projetait une lueur pâle à travers les barreaux, il s’approcha d’eux.
— Pourquoi avez-vous le visage si triste aujourd’hui ? leur demanda-t-il avec compassion.
L’échanson, un homme aux traits fins et aux mains délicates, soupira profondément.
— Nous avons fait des rêves cette nuit, répondit-il, mais il n’y a personne pour nous en donner l’interprétation.
Joseph, se souvenant des songes que Dieu lui avait autrefois révélés, inclina la tête avec respect.
— Les interprétations n’appartiennent-elles pas à Dieu ? Racontez-moi vos rêves, je vous prie.
L’échanson parla le premier, ses yeux brillant d’un mélange d’espoir et de crainte.
— Dans mon rêve, je voyais une vigne devant moi. Elle portait trois sarments, et dès qu’elle bourgeonnait, ses fleurs se transformaient en grappes mûres. J’avais la coupe du Pharaon en main, je pressais les raisins, je versais le vin dans la coupe et je la présentais au Pharaon.
Joseph écouta attentivement, puis, inspiré par l’Esprit de Dieu, il répondit :
— Voici l’interprétation : les trois sarments représentent trois jours. Dans trois jours, le Pharaon te rétablira dans ta charge, et tu lui présenteras sa coupe comme tu en avais l’habitude. Quand cela arrivera, souviens-toi de moi, je t’en prie. Parle en ma faveur au Pharaon, afin qu’il me fasse sortir de cette prison, car j’ai été enlevé injustement du pays des Hébreux et je n’ai rien fait pour mériter cet enfermement.
Le panetier, voyant que l’interprétation était favorable, s’empressa de raconter son propre rêve.
— Moi aussi, j’ai rêvé. J’avais trois corbeilles de pain blanc sur la tête. Dans la corbeille supérieure, il y avait toutes sortes de pâtisseries pour le Pharaon, mais les oiseaux les mangeaient.
Joseph le regarda avec gravité, puis, après un moment de silence, il déclara :
— Voici l’interprétation : les trois corbeilles sont trois jours. Dans trois jours, le Pharaon t’élèvera… mais il te fera pendre à un bois, et les oiseaux dévoreront ta chair.
Un frisson parcourut l’assemblée des prisonniers qui avaient écouté en silence. Le panetier pâlit, tandis que l’échanson semblait partagé entre la joie et la crainte.
Trois jours plus tard, comme Joseph l’avait annoncé, le Pharaon célébra son anniversaire. Il fit venir ses deux officiers : l’échanson fut rétabli dans ses fonctions, et le panetier fut exécuté.
Pourtant, dans l’euphorie de sa libération, l’échanson oublia Joseph. Les jours se transformèrent en semaines, puis en mois, et Joseph resta dans cette prison obscure. Mais Dieu, dans sa sagesse infinie, avait un plan plus grand. L’oubli des hommes ne signifiait pas l’abandon du Très-Haut.
Ainsi se poursuivait l’histoire de Joseph, dont la foi demeurait inébranlable, même dans l’obscurité. Car celui qui interprétait les rêves savait aussi que chaque détail de sa vie était guidé par la main providentielle de Dieu.