**La Purification du Lépreux**

Le soleil se levait à peine sur les collines de Juda, répandant une lumière dorée sur les tentes dispersées du camp d’Israël. L’air était frais, chargé du parfum des herbes sauvages et de la terre humide. Devant la porte du Tabernacle, un homme se tenait immobile, les yeux baissés, enveloppé dans un manteau usé. Sa peau, marquée par des plaques blanchâtres et rugueuses, trahissait son état : il avait été frappé par la lèpre.

Pendant des mois, il avait vécu rejeté hors du camp, criant « Impur ! Impur ! » à l’approche de quiconque, comme la Loi le prescrivait. La solitude avait été son lot, mais aujourd’hui, un espoir nouveau brillait en lui. Les signes de sa maladie avaient disparu. Sa chair était redevenue saine. Il était temps de se présenter devant les sacrificateurs pour obtenir sa purification.

**L’Examen du Sacrificateur**

Un murmure parcourut la foule lorsque le sacrificateur, revêtu de son éphod de lin blanc, s’avança vers l’homme. Ses yeux experts scrutèrent chaque centimètre de la peau autrefois rongée par le mal. Il passa ses doigts sur les anciennes plaies, maintenant fermées, et hocha la tête avec satisfaction.

« La lèpre a quitté cet homme, déclara-t-il d’une voix grave. Il est temps d’accomplir le rite de purification. »

Deux oiseaux vivants furent apportés, ainsi qu’un vase de terre rempli d’eau vive, du bois de cèdre, de l’écarlate et de l’hysope. Le sacrificateur prit le premier oiseau et l’égorgea au-dessus de l’eau courante, laissant le sang se mêler au liquide clair. Puis, il trempa le second oiseau vivant, ainsi que le bois de cèdre, la laine écarlate et l’hysope, dans le sang et l’eau.

**Le Rituel de la Purification**

Avec des gestes précis, le sacrificateur aspergea l’homme sept fois. « Tu es purifié », prononça-t-il solennellement. Puis il libéra l’oiseau vivant, qui s’envola vers le ciel dans un battement d’ailes joyeux, symbole de la libération du mal.

L’homme, les yeux brillants de gratitude, respira profondément. Il était libre. Mais le rituel n’était pas encore terminé.

**Les Offrandes de Reconnaissance**

Après s’être rasé tout le corps et lavé ses vêtements, l’homme revint au Tabernacle le septième jour, apportant avec lui deux agneaux sans défaut, une brebis, de la fleur de farine pétrie à l’huile, et un log d’huile. Le sacrificateur prit l’un des agneaux pour le sacrifice de culpabilité, ainsi que le log d’huile, qu’il agita en offrande devant l’Éternel.

Puis il plaça du sang sur le lobe de l’oreille droite de l’homme, sur le pouce de sa main droite et sur l’orteil de son pied droit, avant de verser le reste de l’huile sur sa tête. « Par ce sang et cette huile, tu es consacré de nouveau à l’Éternel », déclara-t-il.

**La Restauration**

L’homme, désormais purifié, put enfin retourner parmi les siens. Les regards qui s’étaient autrefois détournés avec crainte se posaient maintenant sur lui avec bienveillance. Il avait traversé l’épreuve, et la miséricorde divine lui avait rendu sa place au sein du peuple.

Ce jour-là, autour du Tabernacle, beaucoup méditèrent sur la grandeur d’un Dieu qui non seulement châtie, mais aussi guérit, purifie et restaure. Car la Loi n’était pas seulement jugement—elle était aussi grâce.