Bible Sacrée

**La Justice Divine dans le Désert**

**Le Jugement et la Justice Divine**

Dans les plaines arides du désert du Sinaï, sous le soleil brûlant qui faisait miroiter les pierres comme des diamants éparpillés sur le sable, le peuple d’Israël campait autour de la montagne sainte. Les tentes de laine et de peaux de chèvres s’étendaient à perte de vue, formant une cité éphémère guidée par la présence de l’Éternel. Moïse, le serviteur de Dieu, avait reçu les commandements gravés du doigt divin, et maintenant, les lois précises concernant la justice et la restitution étaient transmises au peuple.

Un matin, alors que la brise fraîche du désert caressait les visages, une dispute éclata entre deux hommes près des enclos à bétail. Shiméon, un berger aux mains calleuses et au regard dur, accusait son voisin, Éliab, d’avoir volé l’une de ses brebis.

— « J’ai compté mon troupeau hier au soir, et il manque une bête ! » tonna Shiméon, pointant un doigt accusateur vers Éliab. « Et toi, tu as été vu près de mes pâturages cette nuit ! »

Éliab, un homme plus jeune au visage anguleux mais au regard franc, leva les mains en signe d’innocence.

— « Je n’ai pas touché à tes brebis ! Si tu en trouves une en ma possession, que je sois maudit ! »

La foule commençait à s’assembler, murmurant, certains prenant parti pour l’un ou pour l’autre. La tension montait, et Moïse, averti de la querelle, s’avança avec gravité, son bâton de berger à la main. Le silence se fit aussitôt.

— « L’Éternel a parlé, » déclara Moïse d’une voix qui portait l’autorité du ciel. « Si un homme vole un bœuf ou une brebis et qu’il l’égorge ou le vend, il rendra cinq têtes de gros bétail pour le bœuf et quatre brebis pour la brebis. » (Exode 22:1)

Les regards se tournèrent vers Éliab, qui pâlit légèrement. Mais avant que quiconque ne puisse prononcer un jugement, un jeune garçon, fils d’un autre berger, s’avança timidement.

— « J’ai vu… » murmura-t-il. Tous se tournèrent vers lui. « J’ai vu une hyène emporter une brebis cette nuit, du côté de la colline rocheuse. »

Un souffle de réalisation parcourut l’assemblée. Shiméon baissa la tête, honteux de son accusation hâtive. Moïse, sans élever la voix, ajouta :

— « Si l’accusation est fausse, celui qui a diffamé son prochain devra comparaître devant les juges. La justice doit être rendue avec sagesse, car l’Éternel voit toute chose. »

Plus tard dans la journée, un autre cas fut présenté à Moïse. Une veuve, Tamar, vint en pleurs, expliquant qu’un homme lui avait emprunté de l’argent, promettant de le rembourser, mais avait depuis disparu.

— « S’il a pris ton argent comme un dépôt et non comme un prêt, » expliqua Moïse, « alors il est coupable de vol. Mais s’il l’a emprunté en toute bonne foi et qu’un malheur l’a frappé, alors la miséricorde doit être envisagée. »

Tamar hocha la tête, comprenant que la justice divine n’était pas seulement punitive, mais aussi équitable.

Alors que le soleil descendait derrière les montagnes, peignant le ciel de pourpre et d’or, le peuple méditait sur les lois de l’Éternel. Chaque jugement, chaque restitution, était une leçon de droiture. Car dans le désert, sous le regard du Dieu saint, Israël apprenait non seulement à vivre en communauté, mais à refléter la justice et la miséricorde de Celui qui les avait délivrés d’Égypte.

Et chaque soir, autour des feux de camp, les parents racontaient à leurs enfants les lois de Moïse, pour que jamais ils n’oublient que l’Éternel est un Dieu de justice, mais aussi de grâce.

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