Bible Sacrée

**Le Psaume 74 : La Prière d’Asaph dans les Ruines**

**Le Psaume 74 : Le Cri d’un Peuple en Détresse**

Au temps où les armées ennemies avaient envahi Jérusalem, la ville sainte de Dieu était plongée dans le chaos. Les cris des femmes et des enfants résonnaient dans les ruelles étroites, tandis que la fumée des incendies montait vers le ciel comme une offrande impie. Le Temple, autrefois resplendissant de la présence divine, était maintenant profané. Les soldats impies avaient brisé les portes sculptées, renversé les autels d’or, et jeté au feu les précieux rouleaux de la Loi.

Parmi les survivants, un homme pieux, du nom d’Asaph, se tenait caché dans les ruines. Son cœur était lourd, déchiré entre la douleur et la foi. Il regardait les murs calcinés du sanctuaire, là où jadis la gloire de l’Éternel demeurait. Les ennemis avaient tout saccagé, comme des bêtes sauvages déchirant leur proie. Ils avaient même proféré des blasphèmes, se moquant du nom du Dieu d’Israël en disant : « Où est donc votre Dieu ? Qu’il se lève et vous sauve ! »

Asaph, les larmes aux yeux, éleva alors une prière ardente vers le ciel.

« Ô Éternel, pourquoi nous rejettes-tu pour toujours ? Pourquoi ta colère fume-t-elle contre le troupeau de ton pâturage ? » Sa voix tremblait, mais sa foi ne vacillait pas. Il se souvenait des temps anciens, lorsque Dieu avait délivré son peuple de l’esclavage d’Égypte, fendant la mer Rouge et écrasant les chars de Pharaon.

« Souviens-toi de ta communauté, que tu as acquise dès les temps anciens ! » suppliait-il. « Souviens-toi du mont Sion, où tu as fait ta demeure ! »

Autour de lui, les ténèbres semblaient triompher. Les ennemis avaient planté leurs étendards dans les cours du Temple, comme pour proclamer leur victoire sur le Dieu d’Israël. Mais Asaph savait que l’Éternel n’avait pas abandonné son peuple. Il contempla les cieux, où les étoiles brillaient encore, témoins silencieuses de la puissance du Créateur.

« Dieu est mon Roi depuis les temps anciens, lui qui opère des délivrances au milieu de la terre. »

Il se rappela comment l’Éternel avait dompté les eaux du déluge, comment Il avait brisé les têtes des monstres des abîmes, symboles du chaos et du mal. Si Dieu avait vaincu les forces du chaos autrefois, ne pourrait-Il pas encore sauver son peuple ?

« Tu as fendu la mer par ta puissance, tu as brisé les têtes des dragons dans les eaux. »

Un vent frais souffla soudain à travers les ruines, comme un murmure divin. Asaph sentit une paix descendre sur son âme agitée. Peut-être que la délivrance ne viendrait pas aujourd’hui, ni demain, mais il savait que Dieu entendait son cri.

« Lève-toi, ô Dieu, défends ta cause ! »

Et dans le silence de la nuit, au milieu des cendres et de la désolation, Asaph garda l’espérance. Car il savait que l’Éternel, le Berger d’Israël, ne permettrait pas que les ténèbres aient le dernier mot. Un jour, la lumière reviendrait, et les ennemis seraient confondus.

Jusque-là, il continuerait à chanter, à prier, et à croire.

Car Dieu règne encore, même quand le monde semble s’écrouler.

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