Bible Sacrée

**Le Psaume des Humiliés : Eliakim et la Justice Divine**

**Le Psaume des Humiliés : L’Histoire du Juste Opprimé**

Dans les montagnes arides de Juda, au temps où les rois se succédaient sur le trône d’Israël, vivait un homme nommé Eliakim. C’était un homme droit, craignant l’Éternel, mais pauvre et méprisé par les puissants de sa ville. Chaque matin, il se levait avant l’aube pour prier, les genoux usés par la terre durcie de sa modeste cabane.

Or, dans la même ville régnait un homme riche et orgueilleux, nommé Nabal. Son cœur était gonflé d’arrogance, et il foulait aux pieds les faibles sans remords. Il possédait de vastes terres, des troupeaux innombrables, et ses serviteurs étaient nombreux. Mais son âme était vide de crainte pour Dieu.

Un jour, alors qu’Eliakim travaillait dans son petit champ, Nabal envoya ses hommes pour s’emparer de la récolte du pauvre. « Cette terre m’appartient ! » cria l’un d’eux en piétinant les épis à peine mûrs. Eliakim, les mains tremblantes, tenta de protester, mais ils le frappèrent et le laissèrent à terre, couvert de poussière et de honte.

Le soir venu, Eliakim se traîna jusqu’à sa demeure, le visage tuméfié, le cœur lourd. Il tomba à genoux et, les larmes coulant sur ses joues, il murmura : « Pourquoi, Seigneur, restes-tu si loin ? Pourquoi te caches-tu au temps de la détresse ? » (Psaume 10:1). Sa prière monta vers les cieux comme une fumée d’encens, mais le silence de Dieu pesait comme une chape de plomb.

Pendant ce temps, Nabal festoyait dans sa grande maison, entouré de flatteurs. Il riait aux éclats en racontant comment il avait humilié le pauvre. « Dieu ne voit rien ! » se moquait-il. « Il a détourné son regard, et mes crimes resteront impunis ! » (Psaume 10:11).

Les jours passèrent, et la souffrance d’Eliakim s’aggrava. Les riches de la ville se liguaient contre lui, le traitant de fou parce qu’il osait encore espérer en la justice divine. « Dieu l’a abandonné ! » chuchotaient-ils. Mais Eliakim, bien que brisé, continuait à supplier le Seigneur : « Lève-toi, Éternel ! Élève ta main, n’oublie pas les malheureux ! » (Psaume 10:12).

Un soir d’orage, alors que les éclairs déchiraient le ciel, Nabal chevauchait vers sa demeure, ivre de vin et d’orgueil. Soudain, son cheval trébucha dans l’obscurité, et il fut projeté contre les rochers. Les serviteurs qui l’accompagnaient le trouvèrent gisant, le corps brisé. Dans son agonie, il cria : « Où est ton Dieu maintenant ? » Mais personne ne répondit.

Le lendemain, la nouvelle se répandit : Nabal était mort, seul, sans personne pour le pleurer.

Quant à Eliakim, un matin, alors qu’il priait, une paix inexplicable envahit son cœur. Il leva les yeux et vit les premiers rayons du soleil percer les nuages. Un sourire éclaira son visage. Car il savait, au plus profond de son âme, que l’Éternel avait entendu le cri des humbles. « Tu as vu la souffrance et la douleur, tu en prends note pour agir. Le malheureux s’abandonne à toi ; tu es le secours de l’orphelin » (Psaume 10:14).

Et ainsi, dans le silence de sa cabane, Eliakim comprit que Dieu n’avait jamais été loin. Il avait seulement attendu le moment parfait pour briser l’orgueilleux et relever le faible.

**Fin.**

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