**La Sagesse du Roi Salomon** (Note: This title is concise, under 100 characters, and captures the essence of the story while removing symbols and quotes.)
**Le Jugement du Roi Salomon**
Dans la ville sainte de Jérusalem, sous le règne du roi Salomon, la sagesse coulait comme un fleuve intarissable. Les gens des contrées lointaines venaient pour entendre les paroles pleines de discernement qui sortaient de sa bouche. Un matin, alors que le soleil dorait les pierres blanches du palais, deux hommes se présentèrent devant le trône, leurs visages marqués par l’amertume et la colère.
Le premier, nommé Eliab, était un homme robuste, aux mains calleuses, vêtu d’une tunique simple mais propre. À ses côtés se tenait Nathan, un marchand aux doigts ornés de bagues, dont les yeux rusés trahissaient une âme avide.
— Ô roi, vivant éternellement ! s’écria Eliab en se prosternant. Cet homme m’a trompé ! Nous avions conclu un accord : je devais travailler dans son champ pour une saison en échange de vingt pièces d’argent. Mais aujourd’hui, il refuse de me payer, prétendant que je n’ai pas accompli mon labeur !
Nathan, sans attendre, répliqua d’une voix onctueuse : — Majesté, cet homme ment ! Il a négligé mon champ, laissant les mauvaises herbes étouffer le blé. Comment pourrais-je le payer pour un travail aussi médiocre ?
Le roi Salomon, assis sur son trône d’ivoire, les observa en silence. Son regard perçant semblait scruter jusqu’aux recoins de leurs cœurs. Autour d’eux, la cour retenait son souffle, car tous savaient que *« le roi qui siège sur le trône de justice dissipe tout mal par son regard »* (Proverbes 20:8).
Après un long moment, Salomon se tourna vers un serviteur et ordonna : — Apportez-moi une cruche d’eau et un bassin.
Les courtisans échangèrent des regards perplexes, mais obéirent sans tarder. Lorsque les objets furent placés devant lui, le roi dit aux deux hommes : — Lavez-vous les mains.
Eliab, sans hésiter, plongea ses mains dans l’eau claire et les frotta vigoureusement, faisant couler une eau limpide dans le bassin. Nathan, en revanche, trempa à peine ses doigts, et l’eau resta presque pure.
Alors, Salomon leva la main, et le silence s’installa.
— L’homme juste n’a pas peur de la vérité, déclara-t-il. Eliab a lavé ses mains avec sincérité, car sa conscience est pure. Mais toi, Nathan, tu as craint que l’eau ne révèle la sueur que tu n’as jamais versée. *« Toutes les actions de l’homme sont pures à ses yeux, mais l’Éternel pèse les esprits »* (Proverbes 20:27).
Nathan pâlit, ses genoux tremblerent.
— Rends à cet homme son salaire, avec en supplément cinq pièces pour le tort causé, ordonna Salomon. Et si tu refuses, tu seras chassé de la ville, car *« celui qui pratique la fraude ne subsistera pas dans ma maison »* (Proverbes 20:23).
Humilié, Nathan s’inclina et sortit en hâte, tandis qu’Eliab, les yeux brillants de gratitude, s’écria : — Béni soit l’Éternel, qui a donné un roi si sage à Son peuple !
Ainsi, la justice de Salomon brilla une fois de plus, rappelant à tous que *« l’amour et la vérité gardent le roi, et son trône est affermi par la droiture »* (Proverbes 20:28).
Et la paix régna dans le royaume, car la crainte de l’Éternel était la fondation de toute chose.