Bible Sacrée

**La Vigne Infidèle d’Israël et le Jugement Divin**

**L’Histoire d’Israël et la Vigne Infidèle**

Dans les jours où le royaume d’Israël prospérait sous le règne de Jéroboam II, le peuple jouissait d’une abondance trompeuse. Les greniers regorgeaient de blé, les vignes produisaient des fruits en abondance, et les autels idolâtres se multipliaient comme des champignons après la pluie. Mais derrière cette façade de prospérité, le cœur du peuple s’était détourné de l’Éternel.

Le prophète Osée, homme de douleur et de fidélité, marchait à travers les champs fertiles d’Israël, contemplant avec tristesse les vignes luxuriantes qui s’étendaient à perte de vue. Ces vignes, symboles de la bénédiction divine, étaient devenues le signe de la corruption du peuple. Le Seigneur lui avait révélé un message sévère, et Osée savait qu’il devait le proclamer, même si les oreilles se boucheraient et les cœurs s’endurciraient.

**« Israël était une vigne féconde, qui portait du fruit pour elle-même »** (Osée 10:1).

Au début, lorsque le peuple avait marché avec Dieu, chaque grappe de raisin était une offrande de reconnaissance. Mais maintenant, plus la récolte était abondante, plus les autels des idoles se dressaient orgueilleusement sur les collines. Les hommes sacrifiaient à Baal, croyant que c’était lui qui leur donnait la richesse, oubliant que c’était l’Éternel, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, qui faisait croître le blé et mûrir les fruits.

Un jour, Osée se rendit dans la ville de Béthel, où un veau d’or avait été érigé des générations auparavant par Jéroboam Ier. Les prêtres idolâtres y offraient des sacrifices, et le peuple dansait autour de l’autel, croyant honorer Dieu tout en se prosternant devant une statue muette. Le prophète, le cœur brisé, s’écria :

**« Leur cœur est partagé, maintenant ils vont porter la peine de leur faute. L’Éternel renversera leurs autels, il détruira leurs statues »** (Osée 10:2).

Les chefs du peuple, entendant ces paroles, ricanèrent. L’un d’eux, un homme riche dont les terres s’étendaient sur des kilomètres, se moqua :

— Pourquoi craindre ? Nos greniers sont pleins, nos armées fortes. Qui pourrait nous menacer ?

Mais Osée fixa sur lui un regard empreint de tristesse et répondit :

— Vous avez semé l’injustice, vous récolterez l’iniquité. Vous avez mis votre confiance dans vos propres forces, mais bientôt, le vent de la tempête soufflera, et votre sécurité s’écroulera comme un mur fissuré.

Peu de temps après, comme le prophète l’avait annoncé, les nuages s’amoncelèrent à l’horizon. Les armées assyriennes, cruelles et impitoyables, marchèrent vers le royaume d’Israël. Les villes tombèrent une à une, et les riches récoltes furent piétinées par les chevaux ennemis. Les autels de Baal furent réduits en cendres, et le veau d’or de Béthel fut emporté comme butin par les envahisseurs.

Le peuple, frappé de terreur, cria vers Dieu, mais il était trop tard. Ils avaient semé le vent, ils récoltaient la tempête (Osée 8:7). Les champs autrefois fertiles devinrent déserts, et les vignes, jadis orgueil d’Israël, furent arrachées.

Pourtant, au milieu du jugement, la voix d’Osée porta une lueur d’espérance :

**« Semez selon la justice, moissonnez selon la miséricorde, défrichez-vous un champ nouveau ! Il est temps de chercher l’Éternel, jusqu’à ce qu’il vienne, et répande pour vous la justice »** (Osée 10:12).

Mais le peuple, dans son orgueil, refusa d’écouter. Et ainsi, le royaume du nord fut emporté comme la paille au vent, dispersé parmi les nations, loin de la terre promise.

Ainsi s’accomplit la parole de l’Éternel : la vigne infidèle fut arrachée, car elle avait préféré les idoles à son Dieu. Mais dans les siècles à venir, une autre Vigne, véritable et fidèle, devait venir : Jésus-Christ, le Fils de Dieu, qui dirait : **« Je suis le cep, vous êtes les sarments »** (Jean 15:5).

Et cette fois, la récolte serait éternelle.

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