Bible Sacrée

La Destruction de Sodome et le Salut de Lot (99 caractères)

**La Destruction de Sodome et la Délivrance de Lot**

Le soleil déclinait à l’horizon, teintant le ciel de Sodome de rougeoiements inquiétants, comme un présage des événements à venir. Dans la ville corrompue, où le péché régnait en maître, deux étrangers arrivèrent à la porte. Ces hommes n’étaient autres que des anges envoyés par l’Éternel, revêtus d’apparences humaines pour accomplir Sa justice.

Lot, le neveu d’Abraham, était assis à la porte de la ville, comme à son habitude. Bien qu’il eût choisi de vivre parmi les Sodomites, son cœur n’était pas entièrement corrompu par leurs pratiques. Lorsqu’il aperçut les voyageurs, il se leva précipitamment et s’avança vers eux, s’inclinant profondément.

— Mes seigneurs, leur dit-il d’une voix pressante, je vous en prie, venez dans la maison de votre serviteur. Passez la nuit ici, lavez vos pieds, et demain matin, vous poursuivrez votre route.

Les anges, connaissant son cœur, acceptèrent son invitation. Lot leur prépara un repas, cuisant des pains sans levain, et ils mangèrent. Mais avant même qu’ils ne se couchent, les hommes de Sodome, jeunes et vieux, encerclèrent la maison. Leurs cris sinistres résonnèrent dans la nuit :

— Où sont les hommes qui sont venus chez toi cette nuit ? Amène-les-nous pour que nous les connaissions !

Le cœur de Lot se glaça d’horreur. Il sortit, refermant soigneusement la porte derrière lui, et supplia la foule :

— Mes frères, je vous en conjure, ne faites pas ce mal ! Voici, j’ai deux filles qui n’ont point connu d’homme ; laissez-moi vous les amener, et faites-leur ce qu’il vous plaira. Mais ne faites rien à ces hommes, car ils sont venus sous l’abri de mon toit.

La foule, ivre de perversion, ricana et se rua vers lui.

— Tu es venu ici comme étranger, et tu veux nous faire la leçon ? Maintenant, nous te ferons pire qu’à eux !

Ils se précipitèrent pour enfoncer la porte, mais les anges, voyant l’extrême danger, étendirent leurs mains, tirèrent Lot à l’intérieur et frappèrent la foule d’aveuglement. Les hommes de Sodome, bien qu’aveuglés, continuèrent à tâtonner désespérément autour de la maison, incapables de trouver l’entrée.

Alors, les anges dirent à Lot :

— Qui as-tu encore ici ? Gendre, fils, filles, et tous ceux qui t’appartiennent dans la ville, fais-les sortir de ce lieu ! Car nous allons détruire cet endroit ; le cri contre ses habitants est grand devant l’Éternel, et Il nous a envoyés pour le ravager.

Lot, tremblant, sortit pour avertir ses gendres, mais ceux-ci crurent qu’il plaisantait. L’aube approchait, et les anges pressèrent Lot :

— Lève-toi, prends ta femme et tes deux filles qui se trouvent ici, de peur que tu ne périsses dans le châtiment de la ville.

Comme il hésitait, les anges le saisirent par la main, ainsi que sa femme et ses filles, et les entraînèrent hors de la ville, poussés par la miséricorde de l’Éternel.

— Sauve-toi, pour ta vie ! Ne regarde pas derrière toi, et ne t’arrête pas dans toute la plaine ! Fuis vers la montagne, de peur que tu ne sois consumé !

Lot, effrayé, supplia :

— Oh, non, mon seigneur ! Voici, ton serviteur a trouvé grâce à tes yeux, et tu as montré une grande bonté en me sauvant la vie. Mais je ne puis fuir vers la montagne avant que le désastre m’atteigne, et je périrai. Voici, cette ville est assez proche pour que je m’y réfugie, et elle est petite. Permets que j’y échappe !

L’ange lui répondit :

— Je t’accorde encore cette grâce : je ne détruirai pas la ville dont tu parles. Hâte-toi de t’y réfugier, car je ne puis rien faire jusqu’à ce que tu y sois arrivé.

C’est pourquoi cette ville fut appelée Tsoar.

**Le Jugement de Sodome et Gomorrhe**

Dès que Lot fut entré dans Tsoar, l’Éternel fit pleuvoir du ciel une pluie de soufre et de feu sur Sodome et Gomorrhe. Les cris des impies furent étouffés par le rugissement des flammes. Les villes, leurs habitants, et toute la plaine furent consumés.

La femme de Lot, malgré l’avertissement, se retourna pour regarder en arrière, et elle devint une statue de sel, figée pour l’éternité comme un témoignage de désobéissance.

Lot, terrifié, n’osa plus rester à Tsoar. Il se réfugia dans une caverne de la montagne avec ses deux filles. Là, dans leur désespoir, elles lui firent boire du vin et s’unirent à lui, donnant naissance à Moab et Ben-Ammi, ancêtres des Moabites et des Ammonites.

Ainsi, la justice de Dieu s’accomplit, mais Sa miséricorde sauva Lot, rappelant que l’Éternel connaît ceux qui Lui appartiennent, même au milieu de la corruption.

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