**La Lumière et la Communion : Un Récit Inspiré de 1 Jean 1**
Au commencement de toutes choses, avant que les montagnes ne soient façonnées et que les étoiles ne brillent dans le firmament, la Parole de vie existait. Elle était auprès du Père, éternelle, rayonnante de la gloire même de Dieu. Et puis, en un temps marqué par la divine providence, cette Parole s’est incarnée, marchant parmi les hommes, apportant avec elle une lumière si pure qu’elle transperçait les ténèbres les plus épaisses.
C’est de cette réalité que l’apôtre Jean, témoin oculaire de la gloire du Fils de Dieu, écrivit avec une ferveur inégalée. Il avait vu de ses propres yeux Jésus, le Christ, toucher les lépreux, rendre la vue aux aveugles, et même rappeler les morts à la vie. Il avait entendu sa voix, douce comme un murmure quand il consolait les affligés, mais puissante comme le tonnerre quand il chassait les démons. Et surtout, Jean avait reposé sa tête sur la poitrine du Seigneur lors de la dernière Cène, sentant battre le cœur même de Dieu.
Aussi, quand il prit la plume pour écrire aux croyants dispersés, ses mots débordaient d’une certitude brûlante : *« Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché concernant la Parole de vie… »* (1 Jean 1:1). Il ne parlait pas de légendes ou de philosophies vaines, mais d’une vérité tangible, incarnée dans la personne de Jésus.
**La Lumière qui Révèle**
Jean poursuivit en déclarant : *« Dieu est lumière, et il n’y a point en lui de ténèbres. »* (1 Jean 1:5). Cette affirmation n’était pas une simple métaphore. Dans les rues poussiéreuses de Jérusalem, sur les rives du lac de Galilée, et même dans les recoins obscurs des cœurs humains, la lumière de Christ avait tout illuminé. Elle révélait la sainteté de Dieu, mais aussi la misère de l’homme.
Jean se souvenait de Nicodème, ce pharisien venu de nuit pour interroger Jésus. La lumière de la vérité avait exposé son besoin de nouvelle naissance. Il se rappelait aussi la femme adultère, tremblante sous le regard accusateur de la foule, jusqu’à ce que Jésus, sans compromettre la justice, lui offre une miséricorde transformatrice. La lumière ne condamnait pas pour écraser, mais pour guérir.
**Le Mensonge des Ténèbres**
Mais Jean savait que certains refusaient cette lumière. Certains, même dans les assemblées de croyants, prétendaient marcher avec Dieu tout en vivant dans le péché. Ils disaient : *« Nous n’avons pas de péché »*, se trompant eux-mêmes et faisant de Dieu un menteur (1 Jean 1:8, 10). L’apôtre, avec une gravité pastorale, les avertissait : celui qui fuit la lumière préfère les ténèbres, et aucune communion avec Dieu n’est possible dans l’obscurité.
**La Promesse de la Purification**
Pourtant, pour ceux qui osaient s’approcher, une promesse resplendissait : *« Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner et nous purifier de toute iniquité. »* (1 Jean 1:9). Jean avait vu Pierre, après son reniement, pleurer amèrement puis être restauré par le regard d’amour du Ressuscité. Il avait vu des collecteurs d’impôts et des prostituées devenir des disciples fervents. La purification n’était pas un mythe—elle était offerte à quiconque venait avec un cœur brisé.
**La Joie de la Communion**
Et c’est ainsi que Jean concluait son message avec une invitation solennelle : *« Si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché. »* (1 Jean 1:7). La communion avec Dieu et avec les frères n’était pas une vague notion spirituelle, mais une réalité vivante, nourrie par la repentance et la grâce.
Ainsi, l’apôtre vieillissant, dont les mains avaient autrefois péché des filets sur la mer de Galilée, écrivait maintenant avec l’encre de la vérité et le parchemin de l’amour. Son récit n’était pas seulement une doctrine, mais un témoignage vibrant : la lumière avait brillé, et quiconque y marchait ne trébuchait plus dans les ténèbres.
Et cette lumière, c’était Jésus.