**La Femme Vertueuse : Un Récit Inspiré par Proverbes 31**
Dans la ville paisible de Jérusalem, sous le règne du roi Salomon, vivait une femme dont la renommée dépassait les murs de la cité. Son nom était Avigail, et elle était l’incarnation même de la sagesse décrite dans les Proverbes. Son mari, Elyakim, était un ancien respecté aux portes de la ville, où il siégeait avec les autres sages pour juger les affaires du peuple. Mais c’était Avigail qui, par sa force et sa dignité, faisait rayonner leur foyer.
**Un Matin à la Maison d’Avigail**
Avant même que les premières lueurs de l’aube ne caressent les collines de Judée, Avigail se levait. Elle revêtait ses vêtements avec soin, ajustant son tablier de laine tissé de ses propres mains. Le silence de la nuit cédait peu à peu place aux murmures du foyer qui s’éveillait. Elle allumait la lampe à huile, et sa lumière dansait sur les murs de pierre tandis qu’elle préparait le repas du matin.
Elle pétrissait la pâte avec des mains expertes, ajoutant une mesure de miel pour adoucir le pain. Ses servantes, qu’elle traitait avec bonté, commençaient aussi leur journée sous sa direction. « Aujourd’hui, nous allons carder la laine des brebis que mon mari a acquises la semaine dernière », leur disait-elle avec un sourire.
**Le Travail de Ses Mains**
Après avoir nourri sa maisonnée, Avigail se rendait au marché. Ses yeux scrutent les étals avec discernement, cherchant les meilleurs produits. Elle savait reconnaître la qualité d’une étoffe ou la fraîcheur des fruits. Lorsqu’elle trouvait du lin fin, elle l’achetait sans hésiter, car elle avait l’habitude de confectionner des tuniques qu’elle vendait ensuite aux marchands.
De retour chez elle, elle installait son métier à tisser. Ses doigts agiles faisaient danser les fils, créant des motifs complexes qui racontaient des histoires sans mots. Ses filles l’observaient, apprenant en silence l’art de la patience et du travail bien fait. « Une femme sage ne craint pas l’hiver, car sa famille est vêtue de pourpre et de lin », leur répétait-elle souvent.
**La Compassion et la Sagesse**
Mais Avigail ne se contentait pas de pourvoir aux besoins des siens. Chaque semaine, elle se rendait dans les quartiers pauvres de la ville, portant des paniers de pain et des vêtements chauds pour les veuves et les orphelins. Sa réputation de générosité était telle que les nécessiteux bénissaient son nom.
Un jour, une femme étrangère, nouvellement arrivée à Jérusalem, vint frapper à sa porte. « J’ai entendu dire que tu es une femme bonne », murmura-t-elle timidement. Sans hésiter, Avigail l’invita à partager leur repas et lui offrit un manteau pour l’hiver. « La crainte de l’Éternel est le commencement de la sagesse », expliqua-t-elle doucement. « Et ceux qui Le craignent ne ferment pas leur cœur à l’affligé. »
**La Force et la Dignité**
Les années passèrent, et les enfants d’Avigail grandirent, bénis par son enseignement. Son mari, Elyakim, la regardait avec admiration. « Bien des femmes font des choses nobles, mais toi, tu les surpasses toutes », lui disait-il. Elle souriait, sachant que sa force ne venait pas d’elle-même, mais de Celui qui avait tissé son destin.
Lorsque les temps difficiles vinrent—une saison de sécheresse—Avigail ne trembla pas. Elle avait mis de côté des réserves de grain et d’huile, prévoyant les jours maigres. Sa maison devint un refuge pour beaucoup, et ceux qui la connaissaient disaient : « Donnez-lui le fruit de ses mains, et qu’aux portes de la ville, ses œuvres la louent. »
**L’Héritage d’Avigail**
À la fin de sa vie, entourée de ses petits-enfants, Avigail pouvait regarder en arrière avec sérénité. Elle n’avait pas cherché la gloire éphémère, mais avait bâti un héritage durable dans la crainte de l’Éternel.
Et lorsque les sages de Jérusalem parlaient d’elle, ils citaient les paroles du roi Salomon :
*« Une femme vertueuse, qui la trouvera ? Elle est bien plus précieuse que les perles… »* (Proverbes 31:10)
Ainsi s’achevait l’histoire d’Avigail, la femme qui, par sa foi et ses actions, avait incarné la sagesse divine.
