**La Promesse du Consolateur**

Le soir tombait doucement sur Jérusalem, teintant les murs de la ville d’une lueur dorée. Dans la chambre haute, où l’air était encore imprégné de l’arôme du repas pascal, Jésus se tenait au milieu de ses disciples. Leurs cœurs étaient lourds, car ils avaient perçu dans les paroles du Maître une tristesse inhabituelle, comme s’Il se préparait à les quitter.

Pierre, toujours prompt à parler, avait interrogé Jésus plus tôt sur Sa destination, incapable de comprendre pourquoi ils ne pourraient pas Le suivre immédiatement. Thomas, l’homme aux questions sincères, avait exprimé son désarroi : *« Seigneur, nous ne savons pas où Tu vas. Comment en connaître le chemin ? »*

C’est alors que Jésus, les yeux emplis d’une tendresse infinie, leur répondit d’une voix apaisante : *« Moi, Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. Nul ne vient au Père que par Moi. »*

Les disciples échangèrent des regards, cherchant à saisir la profondeur de ces paroles. Philippe, dans un élan de sincérité, s’écria : *« Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffira. »*

Un soupir empreint de compassion s’échappa des lèvres de Jésus. *« Il y a si longtemps que Je suis avec vous, et tu ne Me connais pas, Philippe ? Celui qui M’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : « Montre-nous le Père » ? Ne crois-tu pas que Je suis dans le Père et que le Père est en Moi ? »*

Le silence se fit dans la pièce, tandis que les disciples méditaient ces révélations. Jésus poursuivit, Sa voix résonnant comme une mélodie céleste : *« Les paroles que Je vous dis, Je ne les dis pas de Moi-même ; le Père qui demeure en Moi accomplit Ses propres œuvres. Croyez en Moi : Je suis dans le Père, et le Père est en Moi. »*

Puis, comme pour dissiper leurs craintes, Il ajouta : *« Celui qui croit en Moi fera aussi les œuvres que Je fais, et il en fera de plus grandes, parce que Je M’en vais vers le Père. »*

Les disciples se redressèrent, étonnés. Comment pourraient-ils accomplir de plus grandes œuvres que celles de leur Maître ? Mais Jésus, lisant leurs pensées, continua avec assurance : *« Et tout ce que vous demanderez en Mon nom, Je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. »*

Judas (non pas l’Iscariote) demanda alors : *« Seigneur, pourquoi Te révèles-Tu à nous et non pas au monde ? »*

Jésus lui répondit avec douceur : *« Si quelqu’un M’aime, il gardera Ma parole, et Mon Père l’aimera ; Nous viendrons à lui, et Nous ferons Notre demeure chez lui. »*

Une paix surnaturelle envahit la pièce, comme si les cieux s’étaient entrouverts pour confirmer ces promesses. Jésus, voyant l’inquiétude persister dans leurs yeux, leur dit : *« Je vous laisse la paix, Je vous donne Ma paix ; Je ne vous la donne pas comme le monde la donne. Que votre cœur ne se trouble point et ne s’alarme point. »*

Il leur rappela alors ce qu’Il leur avait dit plus tôt : *« Vous avez entendu que Je vous ai dit : Je M’en vais, et Je reviens vers vous. Si vous M’aimiez, vous vous réjouiriez de ce que Je vais vers le Père, car le Père est plus grand que Moi. »*

Puis, anticipant les événements à venir, Il leur fit une promesse qui changerait tout : *« Et Moi, Je prierai le Père, et Il vous donnera un autre Consolateur, afin qu’Il demeure éternellement avec vous : l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne Le voit point et ne Le connaît point ; mais vous, vous Le connaissez, car Il demeure avec vous et Il sera en vous. »*

Les disciples écoutaient, captivés, bien que le mystère de ces paroles leur échappât encore en partie. Jésus leur assura : *« Je ne vous laisserai pas orphelins, Je viendrai à vous. »*

Il leur expliqua alors la relation intime qu’ils entretiendraient avec Lui par l’Esprit : *« Celui qui a Mes commandements et qui les garde, c’est celui qui M’aime ; et celui qui M’aime sera aimé de Mon Père, Je l’aimerai, et Je Me manifesterai à lui. »*

Les heures passèrent, et les paroles de Jésus, empreintes d’amour et d’autorité divine, s’imprimèrent dans leurs cœurs comme une semence éternelle. Bientôt, l’obscurité envelopperait le monde, mais en eux brillait déjà la lumière de Sa promesse.

Et tandis que la nuit s’épaississait, Jésus conclut avec ces mots : *« Je vous ai dit ces choses pendant que Je demeure avec vous. Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint, que le Père enverra en Mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que Je vous ai dit. »*

Les disciples ne le savaient pas encore, mais cette nuit marquerait le début d’une nouvelle ère—une ère où, par l’Esprit, Christ demeurerait en eux pour toujours.