Bible Sacrée

**L’Amour Éternel à Corinthe** (99 caractères)

**L’Amour qui ne Passe Jamais**

Dans la ville animée de Corinthe, où les marchands vendaient leurs biens et où les philosophes débattaient dans les rues, l’église de Dieu grandissait au milieu des défis. Certains membres se vantaient de leurs dons spirituels, d’autres se disputaient sur qui était le plus important. C’est dans ce contexte que l’apôtre Paul, inspiré par le Saint-Esprit, leur écrivit une lettre pour leur révéler le chemin par excellence : l’amour.

Un soir, sous la douce lumière des lampes à huile, les croyants se rassemblèrent dans la maison de Priscille et Aquilas pour écouter la lecture de la lettre de Paul. Parmi eux se trouvait un jeune homme nommé Lucius, un ancien orateur formé à l’art de la rhétorique, qui avait toujours cherché à impressionner par ses discours éloquents. À ses côtés se tenait Miriam, une femme douée de prophéties, dont les paroles inspiraient souvent l’assemblée. Et puis il y avait Marcus, un homme simple mais rempli de foi, qui servait les pauvres avec humilité.

Lorsque l’ancien qui lisait la lettre arriva au treizième chapitre, sa voix prit une gravité solennelle :

*« Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas l’amour, je suis un airain qui résonne ou une cymbale qui retentit. »*

Les mots résonnèrent dans le cœur de Lucius. Lui qui avait tant aimé les applaudissements pour ses discours comprit soudain que sans amour, tout n’était que vanité. Il baissa les yeux, se souvenant des fois où il avait parlé avec arrogance, méprisant ceux qui n’avaient pas son éloquence.

La lecture continua :

*« Et quand j’aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j’aurais même toute la foi jusqu’à transporter des montagnes, si je n’ai pas l’amour, je ne suis rien. »*

Miriam sentit une douceur mêlée de conviction lui traverser l’âme. Elle qui avait reçu des révélations puissantes se souvint des moments où elle avait jugé ceux qui ne comprenaient pas les profondeurs de Dieu. Elle réalisa que même les dons les plus glorieux étaient vides sans l’amour.

Puis vinrent les paroles qui décrivait l’amour lui-même :

*« L’amour est patient, il est plein de bonté ; l’amour n’est point envieux ; l’amour ne se vante point, il ne s’enfle point d’orgueil, il ne fait rien de malhonnête, il ne cherche point son intérêt, il ne s’irrite point, il ne soupçonne point le mal… »*

Marcus, l’humble serviteur, écoutait avec un sourire tranquille. Lui qui avait passé des nuits à soigner les malades, qui avait partagé son pain avec les affamés, sentit que ces mots confirmaient ce que le Saint-Esprit avait déjà gravé dans son cœur. Il n’avait ni éloquence ni visions, mais il aimait, et cela suffisait.

La lettre continua, décrivant comment les dons spirituels passeraient un jour, mais l’amour demeurerait éternellement. *« Maintenant donc ces trois choses demeurent : la foi, l’espérance, l’amour ; mais la plus grande de ces choses, c’est l’amour. »*

Ce soir-là, quelque chose changea dans l’assemblée. Lucius se leva et, avec des larmes dans les yeux, demanda pardon pour son orgueil. Miriam prit la main d’une jeune femme qu’elle avait autrefois négligée et lui promit de l’aider à grandir dans la foi. Et Marcus, sans dire un mot, serra leurs épaules avec tendresse.

Ils comprirent enfin que sans amour, même les plus grandes œuvres n’étaient que poussière. Mais avec l’amour, même le plus petit geste devenait éternel.

Ainsi, l’église de Corinthe apprit que le chemin par excellence n’était pas celui des dons spectaculaires, mais celui de l’amour—un amour patient, humble et persévérant, à l’image de Celui qui avait donné Sa vie sur la croix.

Et cet amour-là, contrairement aux langues qui se taisent et aux prophéties qui prennent fin, ne passera jamais.

LEAVE A RESPONSE

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *