**Le Bonheur de la Maison du Juste**
Dans les temps anciens, au cœur des collines verdoyantes de Juda, vivait un homme nommé Éliakim. C’était un homme droit et craignant l’Éternel, marchant dans Ses voies avec un cœur humble. Chaque matin, avant que le soleil ne caresse les sommets des montagnes, Éliakim se prosternait devant Dieu, méditant la Loi et cherchant Sa sagesse. Sa vie était un reflet des paroles du Psaume 128 : *« Heureux tout homme qui craint l’Éternel et qui marche dans Ses voies ! »*
Éliakim travaillait la terre avec amour, ses mains calleuses labourant le sol rocailleux pour en faire un jardin fertile. L’Éternel bénissait son labeur, et ses champs produisaient des récoltes abondantes. Les vignes, chargées de grappes juteuses, s’étendaient comme des rubis sous le ciel azuréen, et les oliviers ployaient sous le poids de leurs fruits. *« Tu jouis alors du travail de tes mains, tu es heureux, tu prospères »* (Psaume 128:2).
Sa maison, bâtie en pierres solides, était un havre de paix. Sa femme, Débora, était une femme vertueuse, semblable à une vigne féconde au sein de leur demeure. Ses doigts habiles tissaient des étoffes fines, et sa sagesse guidait leurs enfants dans la crainte de l’Éternel. Autour de la table familiale, chaque repas était sanctifié par des prières et des actions de grâce.
Leurs enfants, trois fils et deux filles, grandissaient comme des plants d’olivier autour de leur table. Leurs rires résonnaient dans les cours, et leurs voix s’élevaient en louanges chaque soir. Éliakim leur enseignait les voies de Dieu, leur racontant les merveilles de l’Exode et les promesses faites à Abraham. *« Tes fils sont comme des plants d’olivier autour de ta table »* (Psaume 128:3).
Un jour, alors que la sécheresse frappait le pays voisin, des marchands affamés vinrent à Éliakim, cherchant du pain. Sans hésiter, il partagea ses réserves, leur offrant aussi du vin et des fruits secs. « Pourquoi es-tu si généreux ? » lui demanda l’un d’eux. Éliakim sourit : « L’Éternel m’a béni ; comment garderais-je pour moi seul ce qu’Il me donne ? »
Les années passèrent, et la renommée d’Éliakim grandit, non pour ses richesses, mais pour sa piété. Lorsque les anciens de la ville se réunissaient à la porte, son avis était recherché, car il jugeait avec justice et miséricorde. *« Voici comment sera béni l’homme qui craint l’Éternel ! »* (Psaume 128:4).
Un soir, alors que le soleil couchant teintait le ciel de pourpre, Éliakim rassembla sa famille. « Mes enfants, dit-il, la plus grande richesse n’est ni l’or ni les terres, mais la faveur de l’Éternel. Craignez-Le, et Il vous conduira dans Sa paix. »
Et ainsi, la maison d’Éliakim prospéra, non seulement en biens, mais en joie et en bénédictions. De Jérusalem, on murmurait que cette famille était aimée de Dieu, et les passants s’arrêtaient pour contempler leur bonheur. *« Que l’Éternel te bénisse de Sion, et puisses-tu voir la prospérité de Jérusalem tous les jours de ta vie ! »* (Psaume 128:5).
Jusqu’à ses vieux jours, Éliakim vit ses petits-enfants jouer dans ses cours, et son nom fut honoré. Et lorsqu’il s’endormit en paix, son héritage ne fut pas seulement une terre fertile, mais une postérité bénie qui marchait dans la crainte de l’Éternel.
Ainsi s’accomplit la promesse : *« Oui, tu verras les fils de tes fils. Paix sur Israël ! »* (Psaume 128:6).