**Le Sage et l’Insensé : Une Histoire Inspirée par Proverbes 10**
Dans un village paisible niché entre les montagnes de Judée, vivait un homme nommé Éliakim. C’était un homme droit, craignant l’Éternel, et ses jours étaient bénis selon les paroles du livre des Proverbes. Chaque matin, avant que le soleil ne caresse les collines, il se levait pour méditer la loi de Dieu et travailler sa terre avec diligence. Ses champs étaient verdoyants, ses greniers remplis, et sa maison était un refuge de paix.
Non loin de là habitait un autre homme, nommé Réouben. Contrairement à Éliakim, Réouben méprisait la sagesse. Il passait ses journées à paresser, préférant les plaisirs éphémères au travail honnête. Ses lèvres étaient promptes à mentir, et son cœur nourrissait la tromperie. Les villageois murmuraient sur son compte, car là où Éliakim semait la bénédiction, Réouben ne récoltait que honte et misère.
Un été, une grande sécheresse s’abattit sur la région. Les puits s’asséchèrent, et la terre devint aride. Éliakim, ayant prévu les jours difficiles, avait amassé des réserves et partageait son pain avec les nécessiteux. Ses enfants étaient vêtus de lin fin, et sa femme, Sarah, était connue pour sa sagesse.
Un jour, Réouben, affamé et désespéré, vint frapper à la porte d’Éliakim.
— « Mon frère, donne-moi du pain, je t’en prie ! Mes champs sont stériles, et mes enfants pleurent de faim. »
Éliakim le regarda avec compassion, mais aussi avec gravité.
— « Réouben, il est écrit : *La main des diligents s’enrichit, mais celui qui agit avec négligence tombe dans la pauvreté.* Pourquoi n’as-tu pas travaillé quand le temps était favorable ? »
Réouben baissa la tête, honteux.
— « J’ai cru que la richesse viendrait sans effort. J’ai gaspillé mon héritage en festins et en vains discours. »
Éliakim lui tendit une corbeille de pain et des outres d’eau, puis lui dit :
— « Prends ceci pour aujourd’hui, mais écoute la sagesse : *Celui qui marche dans l’intégrité marche en sécurité, mais celui qui prend des voies tortueuses sera découvert.* Si tu changes de voie, l’Éternel aura pitié de toi. »
Réouben s’en alla, le cœur lourd. Cette nuit-là, il ne dormit point. Les paroles d’Éliakim résonnaient en lui comme un écho divin. Au matin, au lieu de retourner à sa paresse, il prit une houe et se mit à labourer un petit champ en friche. Jour après jour, il travailla, appliquant les principes qu’il avait si longtemps ignorés.
Les mois passèrent. La pluie revint, et la terre rendit ses fruits. Réouben, transformé par le travail et la repentance, put nourrir sa famille. Les villageois, voyant son changement, commencèrent à le respecter.
Un soir, Éliakim et Réouben se rencontrèrent près du puits.
— « Tu vois, mon ami, dit Éliakim, *la bénédiction de l’Éternel est celle qui enrichit, et il n’y ajoute aucune peine.* »
Réouben sourit.
— « Je comprends maintenant. La sagesse vaut mieux que l’or, et la crainte de Dieu est le commencement de toute chose. »
Ainsi, dans ce petit village, la vérité de Proverbes 10 se manifesta : *Le juste est un fondement pour les générations, mais le méchant disparaît dans le trouble.* La maison d’Éliakim prospéra pour des années, et Réouben, autrefois insensé, devint un exemple de rédemption.
Et tous ceux qui entendirent cette histoire surent que les voies de Dieu sont justes, et que Sa parole ne revient jamais à Lui sans effet.