**Le Pèlerinage de la Foi : Une Célébration selon Deutéronome 16**
Le soleil levant dorait les collines de Juda, répandant une lumière chaude sur les sentiers poussiéreux où des familles entières avançaient, chargées d’offrandes et de provisions. C’était le temps du pèlerinage, comme l’Éternel l’avait ordonné. Chaque année, trois fois l’année, tout homme, toute femme et chaque enfant capable de marcher se dirigeait vers le lieu que Dieu avait choisi : Jérusalem, la cité où reposait le Nom du Très-Haut.
Parmi la foule se trouvait Eliab, un fermier du village d’Ephrata, accompagné de sa femme, Débora, et de leurs deux fils. Depuis des semaines, ils avaient préparé ce voyage. Eliab avait choisi avec soin l’agneau sans défaut qui serait offert en sacrifice, tandis que Débora avait préparé les pains sans levain et les herbes amères, selon la coutume. Leurs cœurs étaient remplis d’anticipation, non seulement pour la fête, mais pour rencontrer Dieu en ce lieu sacré.
**La Pâque : Souvenir de la Délivrance**
La première célébration était celle de la Pâque. Dans la cour du Temple, les prêtres en habits blancs officiaient avec révérence. Les paroles de Moïse résonnaient dans l’esprit d’Eliab : *« Tu te souviendras que tu as été esclave en Égypte, et l’Éternel, ton Dieu, t’a fait sortir de là à main puissante et à bras étendu. »* (Deutéronome 16:3).
Lorsque l’agneau fut immolé, le sang coula dans les rigoles de pierre, rappelant la nuit où le sang sur les linteaux avait sauvé leurs pères de l’ange exterminateur. Autour d’eux, des centaines d’Israélites partageaient le repas sacré, des voix s’élevant en louange : *« Béni sois-Tu, Éternel, qui nous as rachetés et sanctifiés par Tes commandements ! »*
**La Fête des Semaines : Joie dans la Moisson**
Sept semaines plus tard, ils revinrent pour la Fête des Semaines, aussi appelée Chavouot. Cette fois, Eliab apportait les prémices de sa récolte : des gerbes de blé doré, des figues mûres et du vin nouveau. La cour du Temple était décorée de guirlandes de fleurs, et l’air embaumait l’encens et le miel.
Les Lévites chantaient les Psaumes de David, tandis que le grand prêtre élevait les pains de proposition devant l’autel. Eliab expliquait à ses fils : *« Voyez, Dieu nous donne la terre et ses fruits. Nous Lui offrons ce qui Lui appartient déjà, en signe de gratitude. »*
**La Fête des Tabernacles : Souvenir de la Providence**
Enfin, à l’automne, lors de la Fête des Tabernacles (Souccot), Jérusalem se transformait en une mer de branchages. Des cabanes fragiles, faites de palmes et de feuillages, couvraient les toits et les places. Eliab et sa famille dormaient sous ces abris précaires, comme leurs ancêtres dans le désert.
Chaque soir, des torches illuminaient la ville, symbolisant la colonne de feu qui avait guidé Israël. Les prêtres puisaient de l’eau à la source de Siloé et la versaient sur l’autel, rappelant le rocher qui avait jailli pour désaltérer le peuple. Eliab, ému, murmurait : *« L’Éternel est fidèle. Hier dans le désert, aujourd’hui dans nos champs, demain dans Sa promesse. »*
**Le Retour à la Maison, le Cœur Transformé**
À la fin des festivités, les pèlerins repartaient, non seulement nourris de viandes sacrifices et de pains bénis, mais fortifiés dans leur foi. Eliab regardait une dernière fois le Temple, majestueux sous le ciel bleu. Il savait que ces fêtes n’étaient pas de vains rituels, mais des rendez-vous divins, ordonnés pour que chaque génération se souvienne, adore et transmette la loi de Dieu.
En marchant vers Ephrata, il enseignait à ses fils : *« Observe ces commandements, non par contrainte, mais par amour. Car l’Éternel nous a choisis pour être Son peuple, un peuple saint, racheté pour Sa gloire. »*
Et ainsi, de génération en génération, Israël célébrait, se souvenait et vivait selon la Parole, attendant le jour où toutes les fêtes trouveraient leur accomplissement en Celui qui est plus grand que Moïse : le Messie promis.
**Fin.**