Bible Sacrée

**Le Règne du Dieu Juste : Méditation sur le Psaume 75**

**Le Règne du Dieu Juste : Une Méditation sur le Psaume 75**

Dans les temps anciens, alors que les royaumes de la terre s’agitaient dans l’orgueil et la violence, une voix s’éleva parmi les fidèles d’Israël. C’était celle d’Asaph, le chantre inspiré, qui, sous la motion de l’Esprit, proclama les jugements du Très-Haut. Son psaume, comme un écho des cieux, rappelait aux hommes que Dieu seul établit et renverse les puissants.

### **La Scène Céleste**

Au-delà des nuées, là où réside l’Éternel, une assemblée divine se tenait. Les anges, innombrables, se tenaient en silence devant le trône de gloire, attendant l’ordre de leur Maître. L’Éternel, dans sa majesté ineffable, observait les nations. Son regard perçait les cœurs, discernant l’arrogance des rois qui se croyaient invincibles.

« C’est moi qui affermis les colonnes de la terre, déclara le Seigneur d’une voix qui fit trembler les cieux. Les empires s’élèvent et tombent par ma volonté. »

Un ange, porteur des décrets divins, descendit vers Asaph et lui révéla ce qui devait être chanté :

*« Nous te louons, ô Dieu, nous te louons, car ton nom est proche ; on raconte tes œuvres merveilleuses. »* (Psaume 75:2)

### **Le Banquet des Arrogants**

Pendant ce temps, dans la cité de Babylone, le roi Belshatsar festoyait avec ses grands. Les coupes d’or, pillées du temple de Jérusalem, circulaient entre leurs mains impies. Les vins coulaient à flots, et les rires insolents montaient vers le ciel.

« Qui est comme nous ? s’écria le roi en levant sa coupe. Les dieux des nations sont impuissants ! Notre force est éternelle ! »

Mais au même instant, une main invisible traça des mots de feu sur le mur du palais. Les visages blêmirent, les coupes tombèrent, et un silence de mort s’abattit sur la salle.

### **L’Intervention Divine**

Asaph, dans sa vision, vit le Seigneur saisir une coupe écumante, remplie du vin de sa colère.

*« Au temps fixé, je jugerai avec droiture, dit l’Éternel. La terre chancelle avec tous ses habitants, mais moi, j’affermis ses colonnes. »* (Psaume 75:3-4)

Les orgueilleux furent frappés de stupeur. Leurs armées, si fières, furent dispersées comme la paille au vent. Le roi Belshatsar tomba cette nuit-là, et son empire fut partagé entre les Mèdes et les Perses.

### **L’Exaltation des Humbles**

Mais dans les collines de Juda, un petit reste fidèle veillait. Parmi eux se trouvait un vieillard nommé Éliakim, qui avait tout perdu lors des invasions. Pourtant, chaque matin, il levait les mains vers le ciel et murmurait :

« L’Éternel est mon refuge. C’est lui qui relève et qui abaisse. »

Et voici qu’un jour, un messager arriva, annonçant que Cyrus, le nouveau souverain, avait ordonné le retour des exilés à Jérusalem. Éliakim, les larmes aux yeux, comprit que le Seigneur avait entendu les cris des humbles.

*« Ce n’est pas de l’orient, ni de l’occident, ni du désert que vient l’élévation. Mais Dieu est le juge : il abaisse l’un, il élève l’autre. »* (Psaume 75:7-8)

### **La Fin des Méchants**

Le psaume d’Asaph se conclut par une image terrible : la coupe de la colère divine, que les impies devront boire jusqu’à la lie.

*« Dans la main de l’Éternel est une coupe où fermente un vin plein de mélange, et il en verse : tous les méchants de la terre suceront, ils boiront jusqu’à la lie. »* (Psaume 75:9)

Ainsi, l’histoire se répète : les tyrans s’enflent, défiant le ciel, mais leur fin est certaine. Seuls ceux qui reconnaissent la souveraineté de Dieu subsisteront.

### **La Louange Éternelle**

Des générations plus tard, dans la synagogue de Nazareth, un homme se leva pour lire les Écritures. C’était Jésus, le Fils de Dieu. Il ouvrit le rouleau d’Ésaïe et lut :

*« L’Esprit du Seigneur est sur moi… Il a envoyé pour proclamer aux captifs la délivrance. »*

En lui, le Psaume 75 trouvait son accomplissement ultime. Car désormais, le jugement et la grâce se rencontraient à la croix. Les orgueilleux seraient humiliés, mais les humbles, pardonnés et élevés, chanteraient éternellement :

*« Nous te louons, ô Dieu, nous te louons, car ton nom est proche ! »*

Ainsi, la justice divine triomphe, et son règne demeure à jamais.

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