**Le Royaume de la Nouvelle Jérusalem**
En ces jours-là, la parole de l’Éternel retentit avec puissance, annonçant des choses grandes et merveilleuses. Le ciel était comme une toile tendue, vibrant sous la solennité des déclarations divines. Le prophète Ésaïe, rempli de l’Esprit, écoutait attentivement tandis que Dieu parlait :
*« Ainsi parle l’Éternel : Le ciel est mon trône, et la terre est le marchepied de mes pieds. Quelle maison pourriez-vous me bâtir, et quel lieu pourrait être celui de mon repos ? »*
Le peuple de Jérusalem, aveuglé par son orgueil, croyait plaire à Dieu par ses sacrifices et ses rites vides. Les prêtres offraient des holocaustes sans cœur, et les fidèles suivaient des traditions sans amour. Mais l’Éternel regardait au-delà des apparences.
*« Celui qui est humble et contrit d’esprit, et qui tremble à ma parole, celui-là, je le regarderai. »*
Au milieu de la ville, un homme nommé Eliakim, un potier de son métier, entendit ces paroles et fut saisi d’une crainte sainte. Tandis que les grands seigneurs et les sacrificateurs méprisaient les avertissements divins, lui, dans son atelier poussiéreux, se mit à genoux et pleura.
— Seigneur, qui suis-je pour que tu daignes me regarder ? Ma vie n’est qu’argile entre tes mains.
Et l’Éternel l’entendit.
**La Gloire Promise**
Soudain, un vent puissant traversa la ville. Les portes du temple tremblèrent, et une lumière éclatante descendit des cieux. L’Éternel déclara :
*« Voici, je vais créer une nouvelle Jérusalem, une joie pour tous les peuples. Comme une mère console son enfant, ainsi je vous consolerai. »*
Les montagnes tressaillirent, et les collines s’abaissèrent. Une rumeur se répandit parmi les nations : Dieu allait agir ! Des messagers coururent jusqu’aux extrémités de la terre, annonçant que le salut venait de Sion.
Pendant ce temps, dans les rues de Jérusalem, des signes se manifestèrent. Des femmes enceintes accouchèrent avant le temps, tant la gloire de Dieu pesait sur la ville. Des hommes forts furent saisis de faiblesse, et les sages reconnurent leur ignorance.
**Le Jugement et la Restauration**
Mais pour les rebelles, le jour de l’Éternel fut terrible. Un feu consuma leurs idoles, et leur mémoire s’évanouit comme la fumée. Ceux qui avaient persécuté les justes furent frappés d’effroi, et leurs corps gisaient dans les champs, en spectacle à toute chair.
Cependant, les fidèles, ceux qui avaient espéré contre toute espérance, furent rassemblés comme un troupeau sous la main du bon berger. Des chars étincelants, portés par les vents, vinrent les recueillir.
Eliakim, le potier, fut emmené parmi eux. Il vit une cité resplendissante, aux fondements de pierres précieuses, où coulait un fleuve d’eau vive.
— Voici la demeure de Dieu avec les hommes, lui murmura une voix céleste.
Et il comprit que l’Éternel avait enfin établi son règne.
**L’Éternel Triomphant**
Alors, du haut des cieux, une proclamation retentit :
*« De même que les nouveaux cieux et la nouvelle terre que je vais créer subsisteront devant moi, ainsi subsistera votre postérité. Tous les mois, tous les sabbats, toute chair viendra se prosterner devant moi. »*
Et ceux qui avaient été humiliés régnèrent avec le Seigneur. Les nations marchèrent à leur lumière, et les rois se inclinèrent devant la gloire de Sion.
Ainsi s’accomplit la vision d’Ésaïe : un royaume sans fin, où la douleur n’est plus, où Dieu essuie toute larme.
Et il en sera ainsi, pour l’éternité. Amen.