Bible Sacrée

Le Temple Vivant de Dieu à Corinthe

**Le Temple de Dieu : Une Histoire Inspirée de 1 Corinthiens 3**

Dans la ville animée de Corinthe, où les marchands venus de tout l’Empire romain se croisaient dans les ruelles pavées, une petite communauté de croyants se réunissait secrètement dans la maison de Gaius, un homme généreux dont la demeure était assez vaste pour accueillir les fidèles. Le soleil couchant projetait des ombres dorées sur les murs de pierre tandis que les frères et sœurs en Christ s’asseyaient ensemble, écoutant attentivement les enseignements des serviteurs de Dieu.

Parmi eux se trouvait un homme nommé Stephanas, un ancien qui avait vu grandir cette église depuis ses premiers jours. Ce soir-là, il prit la parole avec gravité, ses mains ridées par l’âge serrant un parchemin usé. *« Mes frères et sœurs, »* commença-t-il d’une voix tremblante mais ferme, *« il est temps que je vous parle d’une question qui pèse sur mon cœur. »*

Les regards se tournèrent vers lui, curieux. Certains, comme Chloe, une marchande influente, s’étaient disputés récemment à propos de leurs préférences pour tel ou tel prédicateur. *« Moi, je suis de Paul ! »* disait l’un. *« Et moi, d’Apollos ! »* rétorquait un autre. Ces divisions avaient semé le trouble parmi eux.

Stephanas déploya le parchemin et lut lentement : *« Pour moi, frères, je n’ai pas pu vous parler comme à des hommes spirituels, mais comme à des hommes charnels, comme à des enfants en Christ. Je vous ai donné du lait, non de la nourriture solide, car vous ne pouviez pas la supporter… »* (1 Corinthiens 3:1-2).

Un silence tomba. Les mots de l’apôtre Paul, transmis par Stephanas, résonnaient comme un écho divin.

*« Qui est donc Paul ? Qui est Apollos ? »* poursuivit le vieil homme, levant les yeux vers l’assemblée. *« Ce ne sont que des serviteurs par qui vous avez cru. L’un plante, l’autre arrose, mais c’est Dieu qui fait croître. »*

Dans un coin de la pièce, un jeune homme nommé Marcus, qui avait toujours admiré l’éloquence d’Apollos, baissa la tête, honteux. Près de lui, Lydia, une femme qui se vantait d’avoir été baptisée par Paul, sentit son cœur se serrer.

Stephanas continua, sa voix s’élevant avec une sagesse empreinte d’autorité : *« Vous êtes le champ de Dieu, l’édifice de Dieu. Et personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé, c’est-à-dire Jésus-Christ. »*

Il fit une pause, laissant les paroles pénétrer les cœurs.

*« Mais que chacun prenne garde à la manière dont il bâtit dessus, »* avertit-il. *« Car le jour du Seigneur révèlera tout. Si l’œuvre que quelqu’un a bâtie sur le fondement subsiste, il recevra une récompense. Si elle est consumée, il en subira la perte, mais lui-même sera sauvé, comme au travers du feu. »*

Les flammes des lampes à huile vacillèrent, projetant des ombres dansantes sur les visages attentifs.

*« Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? »* Stephanas posa une main sur sa poitrine. *« Si quelqu’un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira, car le temple de Dieu est saint, et vous êtes ce temple. »*

Un frisson parcourut l’assemblée. Les querelles mesquines leur apparurent soudain dérisoires face à la grandeur de leur appel.

*« Que personne ne se trompe lui-même, »* conclut Stephanas. *« Si quelqu’un parmi vous pense être sage selon ce siècle, qu’il devienne fou afin de devenir sage. Car la sagesse de ce monde est folie devant Dieu. »*

Lorsque la réunion prit fin, Marcus et Lydia échangèrent un regard de réconciliation. Chloe, la marchande, se leva et déclara : *« Désormais, nous ne dirons plus ‘Je suis de Paul’ ou ‘Je suis d’Apollos’, mais ‘Nous sommes de Christ’. »*

Et sous le ciel étoilé de Corinthe, l’Église, comme un temple vivant, retrouva son unité dans le seul fondement qui subsiste éternellement : Jésus-Christ, le Seigneur.

**Amen.**

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