Bible Sacrée

**Paul témoigne devant le roi Agrippa** (99 caractères) Alternative plus courte : **Paul face au roi Agrippa** (20 caractères) Ou encore : **Le discours de Paul devant Agrippa** (35 caractères) Tous les titres respectent la limite de 100 caractères et évitent les symboles/guillemets.

**Le Témoignage de Paul devant le Roi Agrippa**

La grande salle du palais du gouverneur Festus à Césarée était remplie d’une atmosphère solennelle. Les colonnes de marbre blanc brillaient sous la lumière des lampes à huile, et les riches tentures pourpres tremblaient légèrement sous la brise venue de la mer. Les gardes romains, vêtus de leurs cuirasses étincelantes, se tenaient immobiles le long des murs. Au centre de la salle, un homme enchaîné se tenait debout, les yeux brillants d’une conviction inébranlable. C’était Paul, l’apôtre des nations, accusé par les chefs juifs de Jérusalem.

Face à lui, sur une estrade surélevée, siégeaient le roi Agrippa et sa sœur Bérénice, vêtus de somptueux habits royaux. À leurs côtés, le gouverneur Festus, un homme au visage austère, observait la scène avec un mélange de curiosité et d’impatience. Agrippa, descendant d’Hérode le Grand, était un homme instruit dans les coutumes juives. Festus avait espéré que sa présence aiderait à éclaircir l’affaire de Paul, qu’il ne comprenait pas entièrement.

**La Défense de Paul**

Paul, bien que physiquement affaibli par ses chaînes, se redressa avec dignité. D’une voix claire et forte, il commença :

— *« Roi Agrippa, je m’estime heureux aujourd’hui de pouvoir me défendre devant toi de toutes les choses dont je suis accusé par les Juifs. »*

Il leva les mains, faisant tinter légèrement ses liens, puis continua :

— *« Tu connais parfaitement les coutumes et les discussions qui existent parmi les Juifs. C’est pourquoi je te prie de m’écouter avec patience. »*

Agrippa inclina légèrement la tête, donnant son assentiment. Paul plongea alors dans son récit, décrivant sa vie passée :

— *« Ma jeunesse, dès le commencement, s’est déroulée au milieu de ma nation, à Jérusalem. Tous les Juifs le savent : j’ai vécu en pharisien, selon la secte la plus rigoureuse de notre religion. Et maintenant, c’est pour l’espérance en la promesse que Dieu a faite à nos pères que je suis mis en jugement. »*

Les paroles de Paul résonnèrent dans la salle. Agrippa écoutait attentivement, reconnaissant dans le discours de l’apôtre les attentes messianiques de son peuple.

**La Rencontre sur le Chemin de Damas**

Puis Paul raconta l’événement qui avait bouleversé sa vie :

— *« Un jour, alors que je me rendais à Damas avec l’autorisation des principaux sacrificateurs, vers midi, ô roi, je vis en chemin une lumière venant du ciel, plus éclatante que le soleil, qui resplendit autour de moi et de ceux qui m’accompagnaient. Nous tombâmes tous par terre, et j’entendis une voix qui me disait en langue hébraïque : “Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? Il te serait dur de regimber contre les aiguillons.” »*

La salle était silencieuse, comme si le souffle de Dieu y planait. Paul poursuivit, les yeux brillants du souvenir de cette rencontre divine :

— *« Je demandai : “Qui es-tu, Seigneur ?” Et le Seigneur répondit : “Je suis Jésus, que tu persécutes. Mais lève-toi, et tiens-toi sur tes pieds ; car je te suis apparu pour t’établir ministre et témoin des choses que tu as vues et de celles pour lesquelles je t’apparaîtrai encore.” »*

**La Mission Divine**

Paul expliqua alors comment Jésus l’avait envoyé vers les nations pour leur ouvrir les yeux, les faire passer des ténèbres à la lumière, et de la puissance de Satan à Dieu.

— *« C’est pourquoi, roi Agrippa, je n’ai pas été désobéissant à la vision céleste. J’ai prêché la repentance et la conversion à Dieu, annonçant des œuvres dignes de la repentance. Voilà pourquoi les Juifs se sont saisis de moi dans le temple et ont tenté de me tuer. »*

Festus, qui écoutait avec perplexité, ne put se contenir plus longtemps. Il interrompit Paul d’une voix forte :

— *« Tu es fou, Paul ! Ton grand savoir te fait perdre la raison ! »*

Mais Paul, sans s’émouvoir, répondit calmement :

— *« Je ne suis point fou, très excellent Festus ; ce sont paroles de vérité et de bon sens. Le roi, à qui je parle librement, comprend ces choses, car je suis persuadé qu’il n’en ignore aucune, puisque ceci ne s’est pas passé en cachette. »*

Puis, se tournant vers Agrippa, il lança avec une audace sainte :

— *« Roi Agrippa, crois-tu aux prophètes ? Je sais que tu y crois. »*

Agrippa, surpris par cette question directe, répondit avec une pointe d’ironie :

— *« Tu me persuades presque de devenir chrétien ! »*

Paul, sans se laisser démonter, répliqua avec ferveur :

— *« Que ce soit presque ou entièrement, je souhaite devant Dieu que non seulement toi, mais encore tous ceux qui m’écoutent aujourd’hui, vous deveniez tels que je suis, à l’exception de ces chaînes. »*

**La Conclusion du Procès**

Le roi, le gouverneur et Bérénice se levèrent pour se retirer. En quittant la salle, ils échangèrent des murmures :

— *« Cet homme n’a rien fait qui mérite la mort ou la prison. »*

Agrippa déclara à Festus :

— *« On aurait pu le relâcher, s’il n’en avait pas appelé à César. »*

Ainsi se termina cette audience mémorable. Bien que toujours prisonnier, Paul avait une fois de plus proclamé l’Évangile avec une hardiesse inspirée par l’Esprit. Même devant les puissants de ce monde, la vérité de Christ avait retenti avec puissance.

Et ainsi, l’apôtre continua son chemin, portant ses chaînes pour la gloire de Celui qui l’avait rencontré sur le chemin de Damas.

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