**Le Règne du Seigneur : Une Méditation sur le Psaume 97**
Dans les temps anciens, avant que les royaumes des hommes ne s’élèvent et ne tombent, avant que les empires ne tracent leurs frontières sur la terre, il y avait un Roi dont la domination ne connaissait ni limites ni fin. Son nom était l’Éternel, le Dieu d’Israël, le Créateur des cieux et de la terre. Son trône était établi sur les nuées, et sa justice brillait comme le soleil de midi.
Un jour, dans les plaines verdoyantes de Juda, un vieux berger du nom d’Éliakim s’assit au pied d’un olivier centenaire, son bâton usé posé à ses côtés. Ses yeux, bien que fatigués par les années, brillaient encore d’une foi profonde. Ce soir-là, alors que le soleil descendait derrière les montagnes, il commença à raconter à ses petits-enfants une vérité éternelle, inspirée par les paroles du Psaume 97.
**« Le Seigneur règne : que la terre soit dans l’allégresse ! »**
Sa voix, douce mais ferme, s’éleva comme une mélodie sacrée. « Mes enfants, écoutez bien, car le monde entier doit se réjouir, car notre Dieu est Roi. Son règne n’est pas comme celui des monarques humains, éphémères et faillibles. Non, sa souveraineté s’étend sur toute la création. »
Les enfants, assis en cercle autour de lui, écoutaient avec attention, leurs yeux grands ouverts.
**« Les nuées et l’obscurité l’environnent, la justice et l’équité sont la base de son trône. »**
Éliakim leva les yeux vers le ciel, où des nuages dorés par le coucher du soleil flottaient lentement. « Voyez-vous ces nuages ? Ils nous rappellent que Dieu est à la fois proche et mystérieux. Il se cache parfois à nos yeux, mais sa justice demeure inébranlable. Même lorsque les ténèbres semblent nous envelopper, son trône reste ferme, car il juge avec droiture. »
L’un des enfants, une petite fille nommée Myriam, demanda : « Grand-père, est-ce que Dieu vient vraiment parmi nous ? »
Le vieil homme sourit. **« Un feu marche devant lui et consume ses adversaires. »**
« Oui, ma chérie. Souviens-toi de l’histoire du mont Sinaï, lorsque Moïse a vu la montagne trembler sous la présence de Dieu. Les éclairs illuminaient le ciel, et le feu de sa sainteté consumait tout ce qui était impur. Personne ne peut résister à sa puissance. Les idoles des nations, qu’elles soient d’or ou d’argent, ne sont rien devant lui. »
Un garçon, Josias, fronça les sourcils. « Mais alors, pourquoi certains adorent encore des faux dieux ? »
Éliakim hocha la tête. **« Ils sont confus, tous ceux qui servent les images taillées. »**
« Parce que le cœur de l’homme est trompeur, mon enfant. Il préfère souvent ce qu’il peut voir et toucher plutôt que de se confier en Celui qui est invisible. Mais un jour, tous plieront le genou devant le vrai Dieu. Les montagnes elles-mêmes fondront comme de la cire devant sa gloire. »
La nuit tombait doucement, et les premières étoiles commençaient à scintiller. Éliakim poursuivit, sa voix empreinte d’une solennité profonde.
**« Les cieux publient sa justice, et tous les peuples voient sa gloire. »**
« Regardez, mes petits, levez les yeux vers les étoiles. Elles ne sont pas muettes. Elles chantent la gloire de Dieu depuis le premier jour de la création. Les nations, même celles qui ne le connaissent pas encore, verront un jour sa splendeur. Car il n’y a pas de coin de la terre où sa lumière ne puisse pénétrer. »
Myriam murmura : « Est-ce que nous le verrons aussi, un jour ? »
Le vieux berger posa une main rugueuse sur sa tête. **« Oui, lumière est semée pour le juste, et joie pour ceux qui ont le cœur droit. »**
« Ceux qui aiment le Seigneur et haïssent le mal seront remplis de sa joie. Même dans les moments les plus sombres, sa lumière brille pour eux. Alors, réjouissez-vous, car vous êtes ses enfants bien-aimés. »
Les enfants sourirent, leurs cœurs réchauffés par ces paroles. Éliakim conclut en levant les mains vers le ciel.
**« Vous qui aimez l’Éternel, haïssez le mal ! Il garde les âmes de ses fidèles, il les délivre de la main des méchants. »**
« Souvenez-vous toujours de cela, mes petits. Restez fidèles, fuyez le péché, et Dieu vous protégera. Car son règne durera éternellement. »
Alors, sous le ciel étoilé de Juda, dans le silence de la nuit, une paix profonde enveloppa la famille. Et dans leurs cœurs, la vérité du Psaume 97 résonna comme un chant éternel : *Le Seigneur règne. Que la terre tressaille d’allégresse !*
Ainsi se termina la leçon du vieux berger, une histoire qui ne serait jamais oubliée.