Bible Sacrée

**La Foi Indéfectible de Caleb et la Conquête d’Hébron** (99 caractères)

**La Conquête de Caleb et l’Héritage de Juda**

Le soleil se levait sur les montagnes de Juda, teintant les collines d’une lueur dorée, tandis que le peuple d’Israël s’apprêtait à prendre possession de la terre que l’Éternel leur avait promise. Après des années d’errance dans le désert et de victoires sous la conduite de Josué, le moment était venu pour chaque tribu de recevoir son héritage. Parmi elles, la tribu de Juda se vit attribuer une vaste portion de terre, comme Moïse l’avait prophétisé autrefois.

Au cœur de ce territoire se trouvait Hébron, une ville ancienne et puissante, bâtie sur les hauteurs. Elle était occupée par les Anakim, des géants redoutables dont la seule mention glaçait le sang des guerriers les plus courageux. Mais un homme, rempli d’une foi indéfectible, se tenait prêt à la conquérir : Caleb, fils de Jephunné.

Caleb, bien qu’âgé de quatre-vingt-cinq ans, avait conservé la vigueur de sa jeunesse. Son regard brillait d’une détermination inébranlable, car il se souvenait de la promesse que l’Éternel lui avait faite quarante-cinq ans plus tôt, lorsqu’il avait été l’un des douze espions envoyés par Moïse. Tandis que dix d’entre eux avaient semé la peur parmi le peuple, Caleb et Josué avaient seuls gardé confiance en la puissance de Dieu. Aujourd’hui, il réclamait ce qui lui avait été promis.

Il se présenta devant Josué et déclara d’une voix forte : *« Tu sais toi-même ce que l’Éternel a déclaré à Moïse, l’homme de Dieu, à mon sujet et au tien, à Kadès-Barnéa. J’étais âgé de quarante ans lorsque Moïse m’envoya explorer ce pays, et je lui fis un rapport sincère. Mes frères qui étaient montés avec moi découragèrent le peuple, mais moi, je suivis pleinement la voie de l’Éternel. Ce jour-là, Moïse jura : “La terre que ton pied a foulée sera ton héritage et celui de tes enfants pour toujours, parce que tu as pleinement suivi la voie de l’Éternel.” Maintenant, voici que l’Éternel m’a conservé la vie, comme Il l’a dit. Quarante-cinq ans ont passé depuis cette promesse, et aujourd’hui, bien que âgé, je suis aussi robuste qu’au jour où Moïse m’envoya en mission. Donne-moi donc cette région montagneuse où se trouvent les Anakim et leurs villes fortifiées. L’Éternel sera avec moi, et je les déposséderai, comme Il l’a dit !»*

Josué, ému par la foi de son vieil ami, le bénit et lui accorda Hébron comme héritage. Sans tarder, Caleb rassembla ses hommes et marcha vers la citadelle des géants. Les Anakim, voyant approcher cette armée, se moquèrent, croyant avoir affaire à un vieillard présomptueux. Mais Caleb savait que la victoire ne dépendait ni de la force ni du nombre, mais de la main puissante de l’Éternel.

Le jour du combat arriva. Les cris de guerre retentirent dans les montagnes tandis que Caleb et ses guerriers montaient à l’assaut. Les flèches sifflaient, les épées étincelaient sous le soleil, et les murailles tremblaient sous les coups des béliers. Mais ce fut par la puissance divine que les portes d’Hébron furent brisées. Les géants, frappés de terreur, tombèrent sous les coups des hommes de Juda. Caleb lui-même, malgré son âge, combattit avec la force d’un jeune lion, rappelant à tous que celui qui s’appuie sur l’Éternel ne connaît pas la défaite.

Une fois la ville conquise, Caleb tourna son attention vers Debir, autrefois appelée Kirjath-Sépher. Il déclara à ses troupes : *« Celui qui vaincra Kirjath-Sépher et s’en emparera, je lui donnerai ma fille Acsa pour femme. »*

Alors Othniel, fils de Kenaz et frère cadet de Caleb, se leva. Jeune mais plein de courage, il s’élança vers Debir et, après un combat acharné, s’en empara. Caleb tint parole et lui donna Acsa en mariage. Le jour où elle quitta la maison de son père, Acsa demanda à Othniel de réclamer un champ supplémentaire, car la terre qui leur avait été attribuée était aride. Elle s’approcha donc de Caleb et, descendant de son âne, se prosterna respectueusement devant lui.

*« Que désires-tu, ma fille ? »* demanda Caleb, surpris.

*« Tu m’as donné une terre dans le Néguev, mais elle manque d’eau. Accorde-moi aussi des sources ! »*

Caleb, admirant sa sagesse, lui offrit généreusement les sources supérieures et inférieures, assurant ainsi la prospérité de son foyer.

Ainsi, la tribu de Juda prit possession de son héritage, depuis les déserts du sud jusqu’aux rivages de la Grande Mer. Les villes furent attribuées, les frontières établies, et la promesse de Dieu accomplie. Mais par-dessus tout, l’histoire de Caleb resta gravée dans les mémoires : un homme dont la foi n’avait pas vacillé, et qui, malgré les années et les obstacles, avait saisi les promesses de l’Éternel avec une audace inébranlable.

Et le peuple se souvint que la véritable conquête ne commençait pas par l’épée, mais par la confiance en Celui qui avait juré de leur donner ce pays ruisselant de lait et de miel.

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