**La Vision du Temple Nouveau**
Le soleil venait à peine de se lever sur les collines de Judée lorsque la main de l’Éternel se posa sur moi, Ézéchiel, et me transporta dans une vision divine. Je me retrouvai soudain sur une très haute montagne, devant une structure imposante dont les contours brillaient comme du bronze poli sous la lumière céleste. Un homme se tenait là, son apparence semblable à celle d’un être de feu, avec un cordeau de lin dans une main et une canne à mesurer dans l’autre.
« Fils de l’homme, dit-il d’une voix qui résonna comme le tonnerre, regarde de tes yeux, écoute de tes oreilles, et grave dans ton cœur tout ce que je vais te montrer. Car tu es ici pour rapporter ces choses à la maison d’Israël. »
Je me tins droit, le cœur battant, tandis qu’il me conduisit vers l’entrée orientale du temple. Les murs extérieurs étaient d’une épaisseur colossale, chaque pierre taillée avec une précision qui dépassait l’artisanat humain. L’homme mesura le seuil du portail : six coudées de largeur d’un côté, six coudées de l’autre. Les chambres des gardes, disposées de part et d’autre du passage, étaient des carrés parfaits, chacune ornée de palmiers sculptés dont les feuilles semblaient frémir sous un vent invisible.
Nous avançâmes vers le parvis intérieur, où des autels d’airain luisaient sous la lumière divine. Les colonnes étaient surmontées de chapiteaux ouvragés, décorés de grenades et de fleurs épanouies, symboles de vie et de fécondité. L’homme compta les marches : huit degrés menant au sanctuaire, chaque pas un rappel de l’ascension vers la sainteté.
Puis il me montra le lieu très saint, où la présence de l’Éternel résiderait. Les murs intérieurs étaient recouverts de bois de cèdre, gravés de chérubins et de palmes entrelacés, leurs ailes déployées comme pour protéger l’alliance divine. L’autel, au centre, était d’une pureté éclatante, et une voix murmura : « C’est ici que les sacrifices seront consumés, où le peuple se réconciliera avec son Dieu. »
Alors que la vision touchait à sa fin, l’homme se tourna vers moi, ses yeux flamboyants comme des charbons ardents. « Ézéchiel, tout ce que tu as vu est la demeure que l’Éternel prépare pour son peuple. Mesure bien chaque détail, car rien n’est laissé au hasard. Ce temple est une promesse, un signe que Dieu restaure ce qui a été brisé. »
Et soudain, je me retrouvai de nouveau sur le sol de ma maison, le souffle court, mais l’esprit empli d’une certitude : le Seigneur avait un plan, et Sa gloire remplirait un jour ce temple nouveau, pour l’éternité.
