**La Naissance d’Isaac et le Renvoi d’Agar et Ismaël** (Note: The original title provided is already concise and fits within the 100-character limit. It accurately summarizes the story without symbols or quotes.) Alternative (if variation is preferred): **Isaac naît, Agar et Ismaël partent** (34 characters) Both options stay faithful to the narrative while being clear and concise.
**La Naissance d’Isaac et le Renvoi d’Agar et Ismaël**
Le soleil levant étirait ses doigts dorés sur les collines de Beér-Schéba, illuminant les tentes d’Abraham. L’air était frais, portant le parfum des herbes sauvages et de la terre humide. Après tant d’années d’attente, la promesse de l’Éternel s’était enfin accomplie : Sarah, malgré son âge avancé, avait donné un fils à Abraham. Ce jour-là, l’enfant riait aux éclats, assis sur les genoux de sa mère, tandis qu’Abraham, le visage rayonnant de joie, contemplait son héritier, Isaac, le fils de l’alliance.
C’était un temps de fête. Les serviteurs préparaient un grand repas pour célébrer le sevrage d’Isaac. Les chèvres rôtissaient sur les braises, dégageant une odeur savoureuse qui se mêlait aux chants de réjouissance. Sarah, bien qu’affaiblie par les années, avait retrouvé une vigueur maternelle, et ses yeux brillaient chaque fois qu’elle regardait son fils.
Mais dans l’ombre de cette joie, une tension persistait. Ismaël, le fils qu’Agar l’Égyptienne avait donné à Abraham, jouait près des tentes. Bien qu’il fût adolescent maintenant, il restait, aux yeux de Sarah, un rappel douloureux d’une décision prise dans l’impatience. Ce jour-là, alors que les invités célébraient, Sarah surprit Ismaël en train de se moquer d’Isaac. Un frisson de colère la traversa. Elle s’approcha d’Abraham, le visage fermé.
— Chasse cette servante et son fils, dit-elle d’une voix basse mais ferme. Car le fils de cette servante ne partagera pas l’héritage avec mon fils, avec Isaac.
Ces mots frappèrent Abraham comme un coup de vent glacé. Ismaël était aussi son fils, celui qu’il avait aimé pendant treize ans avant la naissance d’Isaac. Son cœur se déchira à l’idée de le voir partir. Mais cette nuit-là, alors qu’il priait dans l’obscurité, l’Éternel lui parla :
— Ne sois pas affligé à cause du garçon et de ta servante. Accorde à Sarah tout ce qu’elle te demande, car c’est par Isaac que ta postérité sera nommée. Mais je ferai aussi une nation du fils de la servante, puisqu’il est né de toi.
Au petit matin, le cœur lourd, Abraham se leva. Il prit une outre d’eau et du pain, puis les remit à Agar. Sans un mot, il les lui donna, sachant que chaque parcelle de nourriture était une parcelle de son amour pour Ismaël. Puis il les regarda s’éloigner, leurs silhouettes se découpant contre l’horizon brûlant du désert.
Agar erra dans le désert de Beér-Schéba, l’outre d’eau se vidant peu à peu. Bientôt, il n’en resta plus une goutte. Le soleil implacable brûlait le sable, et Ismaël, affaibli par la soif, s’effondra sous un buisson. Agar, incapable de supporter sa souffrance, s’éloigna de quelques pas et éclata en sanglots.
— Ne me fais pas voir mourir l’enfant ! cria-t-elle vers le ciel.
Alors, dans sa détresse, elle entendit la voix de l’ange de Dieu :
— Agar, ne crains point, car Dieu a entendu la voix du jeune homme là où il est. Lève-toi, prends-le par la main, car je ferai de lui une grande nation.
Soudain, ses yeux s’ouvrirent. Elle aperçut un puits d’eau qu’elle n’avait pas remarqué auparavant. Elle remplit l’outre et la porta aux lèvres d’Ismaël, qui but avidement. La vie revint dans ses membres.
Dieu fut avec Ismaël. Il grandit, devint un habile archer et s’établit dans le désert de Paran. Sa mère lui choisit une femme du pays d’Égypte, et de lui naquit une nation, comme l’Éternel l’avait promis.
Pendant ce temps, à Beér-Schéba, Abraham veillait sur Isaac, l’enfant du miracle, celui qui portait l’avenir de la promesse divine. Et chaque soir, lorsqu’il regardait les étoiles, il se souvenait de la parole de l’Éternel : *Ta descendance sera comme les grains de sable au bord de la mer, innombrables.*
Ainsi, dans la séparation, Dieu avait veillé sur les deux fils d’Abraham, chacun selon son dessein.