Bible Sacrée

**La Circoncision à Guilgal et le Chef de l’Armée Céleste**

**La Circoncision à Guilgal et la Visite du Chef de l’Armée de l’Éternel**

Le soleil levant étirait ses premiers rayons dorés sur les plaines de Jéricho, illuminant les tentes d’Israël dressées près de Guilgal. Après quarante années d’errance dans le désert, une nouvelle génération se tenait aux portes de la Terre Promise, prête à accomplir l’alliance que leurs pères avaient négligée. Josué, le successeur de Moïse, sentait le poids de sa mission : conduire le peuple dans la volonté de l’Éternel.

Depuis leur sortie d’Égypte, aucun des hommes nés dans le désert n’avait été circoncis. Cette marque de l’alliance, donnée à Abraham comme signe éternel entre Dieu et son peuple, avait été abandonnée pendant les années de rébellion. Mais maintenant, l’heure était venue de renouveler cette alliance. Josué rassembla les anciens et leur déclara :

— L’Éternel m’a ordonné de vous circoncire, car c’est par ce signe que nous appartenons à Lui.

Un silence solennel s’abattit sur l’assemblée. Les hommes savaient que cette obéissance serait douloureuse, mais nécessaire. Les préparatifs commencèrent : des couteaux de silex furent aiguisés, des linges propres préparés, et les prêtres se tinrent prêts à bénir le peuple après l’acte sacré.

Un à un, les hommes d’Israël s’avancèrent. Les pères posèrent les mains sur leurs fils, murmurant des prières tandis que le rite s’accomplissait. Certains serraient les dents, d’autres pleuraient, mais tous acceptaient cette souffrance comme un sacrifice d’obéissance. Le sang versé scellait leur engagement envers Dieu, purifiant le peuple avant la conquête de Canaan.

Pendant plusieurs jours, le camp resta immobile, le temps que les hommes guérissent. L’Éternel avait choisi ce moment pour rappeler à Israël qu’Il était leur force, et non leur épée ou leur stratégie. Alors que les soldats reposaient, une paix surnaturelle enveloppa Guilgal.

**La Visite du Chef de l’Armée de l’Éternel**

Le soir du troisième jour, Josué sortit pour méditer près des collines. Les ombres s’allongeaient, et le vent apportait le parfum des champs de blé de Canaan. Soudain, une silhouette se dressa devant lui, épée dégainée. Josué, surpris, s’avança et demanda :

— Es-tu des nôtres, ou de nos ennemis ?

L’homme ne répondit pas tout de suite. Ses vêtements brillaient d’une lueur céleste, et son regard perçait l’âme même de Josué. Puis, d’une voix qui fit trembler le sol, il déclara :

— Non, je suis le chef de l’armée de l’Éternel, et je viens maintenant.

Josué comprit alors qu’il se tenait en présence d’un être divin. Tremblant de révérence, il tomba face contre terre et s’écria :

— Que dit mon Seigneur à son serviteur ?

Le messager répondit :

— Ôte tes sandales de tes pieds, car le lieu où tu te tiens est saint.

Josué obéit aussitôt, le cœur battant. Cette rencontre n’était pas un simple signe, mais une confirmation : l’Éternel Lui-même conduirait les batailles à venir. Ce n’était pas par la force d’Israël que Jéricho tomberait, mais par la puissance de Dieu.

Alors que l’ange disparaissait dans la nuit, Josué rentra au camp, rempli d’une foi inébranlable. Demain, les murailles trembleraient. Demain, la promesse s’accomplirait.

Et ainsi, à Guilgal, Israël fut sanctifié, prêt à marcher sous les ordres du véritable Chef de l’Armée.

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